Mercedes-AMG analyse son mois de juin difficile, marqué par un « taux de défaillance sans précédant »

C'est peu dire que Mercedes-AMG Motorsport n'a pas brillé sur les trois grandes courses de 24 heures durant le mois de juin. Si les AMG GT3 EVO n'étaient pas forcément attendues aux avant-postes aux 24 Heures du Mans, les voitures allemandes étaient autrement plus espérées pour la victoire au Nürburgring et à Spa.

Mais la fiabilité a fait largement défaut aux Mercedes, sans compter des contacts malheureux dans le peloton qui ont exclu les GT3 d'Affalterbach des podiums allemand et belge. Un élément qui était pourtant l'un des points forts ces dernières années.

« De manière réaliste, nous aurions pu monter sur le podium au Nürburgring et à Spa-Francorchamps, estime Christoph Sagemüller, patron de Mercedes-AMG Motorsport. Malheureusement, nous n'y sommes pas parvenus. Bien sûr, il faut toujours un peu de chance dans une course de 24 heures. Mais cette fois-ci, nous avons eu un taux de défaillance que nous n'avions pas connu les années précédentes, y compris des causes malheureuses et inévitables. Nous procédons actuellement aux analyses finales et avons déjà résolu quelques problèmes. Toutefois, cela ne change rien au résultat.

Je suis convaincu que nous pouvons compter sur la compétitivité de nos produits sur l'ensemble de la gamme, sur toutes les plates-formes et dans toutes les séries. Nous le prouvons semaine après semaine sur une grande variété de circuits de course à travers le monde. »

Le responsable souhaite toutefois rappeler que la parenthèse de juin ne doit pas occulter les autres bonnes prestations des Mercedes-AMG GT3 EVO. « Nous sommes en tête du championnat DTM avec Lucas Auer, mais Maro Engel et Jules Gounon sont également bien placés, mentionne Sagemüller. Nous marquons régulièrement des points en GT World Challenge Europe, où nous sommes également aux avant-postes. Et en IMSA, nous sommes actuellement en tête dans les trois classements. »

Le patron fixe également les objectifs de fin d'année, notamment le retour du titre DTM chez Mercedes, ou encore la défense des couronnes IMSA et le sacre Intercontinental GT Challenge. D'autant plus qu'Affalterbach mène de front les premiers temps du développement de la remplaçante de la AMG GT3. Le tout dans un contexte économique peu évident selon l'encadrement de Mercedes-AMG Motorsport.

« La volatilité des marchés et les incertitudes en matière de politique commerciale - comme la question des droits de douane - affectent le modèle commercial de Mercedes-AMG Motorsport ainsi que celui de nos clients et partenaires, constate Sagemüller. Dans ce contexte, les investissements et les engagements doivent être examinés avec encore plus d'attention que par le passé. Il était donc d'autant plus important de tenir compte des conditions économiques dans notre planification à un stade précoce. Au cours des derniers mois, nous avons travaillé dur pour créer un système encore plus stable et plus résistant. Nous bénéficions énormément de la coopération étroite et confiante avec nos équipes et les parties prenantes dans le monde entier. »

Mercedes-AMG a récemment dévoilé un concept AMG GT Track Sport, qui doit clairement montrer que les GT munies d'un V8 ne sont pas encore mises sur la touche du côté d'Affalterbach. Un avant-goût de la future GT3 ?