Laurens Vanthoor : « Une opportunité de victoire perdue »
Vainqueur des 24 Heures de Spa, des 24 Heures de Daytona, des 24 Heures du Nürburgring et Champion du Monde d’Endurance, Laurens Vanthoor a encore au moins un rêve à réaliser dans sa carrière : Gagner les 24 Heures du Mans. C’est déjà chose faite en GTE-Pro mais pas encore au général. Dimanche, il a manqué 14.084s à Laurens Vanthoor pour succéder à Bertrand Gachot, dernier pilote belge à avoir remporté l’épreuve en 1991.
Il faudra attendre encore au moins un an mais l’occasion se représentera-t-elle ? Rien n’est moins sûr et ce n’est pas Stéphane Ortelli, le mentor de ses débuts en GT qui dira le contraire. « On n’a pas chaque année une auto pour gagner Le Mans », aimait à rappeler le Monégasque à ses coéquipiers. Est-ce que Laurens Vanthoor, Kévin Estre et Matt Campbell avaient une auto pour gagner les 24 Heures du Mans 2025 ? Oui si on se réfère à l’écart sous le damier, non si on prend en compte la performance globale sur l’événement.

Durant 24 heures, Laurens Vanthoor et ses coéquipiers ont roulé à 101% sans la moindre marge et surtout sans commettre la moindre erreur, contrairement à leurs adversaires directs. En Endurance, rouler à bloc durant 24 heures peut se terminer dans le rail rapidement. Le trio de la Porsche 963 n°6 a déroulé mais cela n’a pas suffi.
« Au début et maintenant encore, je me dis que c’est rien, nous a lâché Laurens Vanthoor à l’arrivée. Tu es à 14’’ d’écrire une page de l’histoire de ma carrière. On a fait la course parfaite sans erreur. Nous n’avons rien fait de mal et c’est comme cela que nous avons pu battre les deux Ferrari rouges. On peut être fier de nous. Quand j’ai pris ma femme et ma fille dans les bras, j’ai eu les larmes aux yeux. C’est une opportunité de victoire perdue. Si on regarde les grandes courses, Le Mans est la seule qui me manque. On ne peut pas terminer plus proche. »

La hausse des températures dimanche a bien aidé la remontée de la n°6. En vain. Depuis le début de saison, la Porsche 963 joue les seconds couteaux face à une Ferrari 499P redoutable d’efficacité, qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il vente.
« Les Ferrari étaient plus vite que nous, cela ne fait aucun doute, lâche le Belge fataliste. C’était assez clair à voir. Ferrari a fait des erreurs, pris des pénalités et malgré tout cela, ils étaient devant nous. Nous avons pu en battre deux, pas la troisième. Sur le papier, on ne doit pas être à cette place. »

Deuxième des 24 Heures du Mans, c’est bien mais pas suffisant pour des pilotes qui ont tout donné. « Comme je l’ai dit à Kévin, nous sommes sur le podium de la plus grande course au monde mais cette deuxième place fait mal, déplore le pilote Porsche Penske Motorsport. Aussi bien l’année passée que cette année, nous avons bouclé une course parfaite mais cela ne suffit pas. C’est frustrant. »
« Malgré le changement des conditions de piste, le rythme de la voiture est resté constant, poursuit le Belge. En fin de course, je pense que Ferrari était moins bien et je ne serais pas surpris de savoir que les deux rouges avaient un souci. En fin de course, notre stratégie était meilleure. La n°83 victorieuse a contrôlé la course. Il fallait qu’elle fasse une erreur ou qu’elle connaisse un pépin pour que cela tourne à notre avantage. »
Commentaires (6)
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joost@autosportwereld.be
18 juin. 2025 • 9:09
EricQ
18 juin. 2025 • 9:52
Étant donné que nous avons désormais 3 éditions d'historique pour une bonne partie des marques (Ferrari, Toyota, Porsche, Cadillac), et pour être dans une même philosophie que le WEC, serait-ce utopique d'envisager que la BOP du Mans 2026 se base sur ces 3 dernières éditions ? Ou en tout cas qu'il y ait un autre calcul que l'actuel ?
antoine_bos17
18 juin. 2025 • 10:25
Beb
18 juin. 2025 • 12:35
Ferrari a eu un peu moins de poids et plus de puissance sous les 250
Peugeot a eu moins de poids mais moins de puissance que ce soit sous et au dessus de 250
Les autres ont tous eu plus de W sous 250 ou au-dessus (voire les 2)
Entre autres Porsche a eu un gain de puissance monstrueux au-dessus de 250 (30cv à peu près de plus que Peugeot)
Tous sauf Alpine Et Peugeot on eu plus de Joules par stint
Après le calcul ne tient visiblement pas compte des performances précédantes, au moins pour cette année. Sinon je ne comprends pas le gain de W de Ferrari
Beb
18 juin. 2025 • 12:38
La 94 a fait une course parfaite (mis à part le shoot de Milesi qui n'est pas de sa responsabilité), mais elle ne risquait jamais de gagner la course. Et quand on regarde la BOP, la différence de W au-dessus de 250 et la différence de carburant embarqué étaient énormes. Je pense que c'était frustrant aussi.