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Arthur Leclerc à son aise avec la Ferrari 499P au Rookie Test de Bahreïn

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3 nov. 2024 • 17:40
par
Ei, à Bahreïn
Nominé pour disputer le Rookie Test chez Ferrari AF Corse, Arthur Leclerc a apprécié cette première expérience au volant de la 499P lauréate des 24 Heures du Mans.
© MPS Agency

Une grosse soixantaine de tours couverts, et surtout le meilleur temps honorifique du meilleur rookie sur cette journée de Rookie Test à Bahreïn : Arthur Leclerc n'a pas manqué sa prise de contact avec la catégorie Hypercar ce dimanche.

 

Aligné sur la Ferrari 499P - Ferrari AF Corse, le Monégasque s'est montré à son avantage sur la piste de Sakhir, avec quasiment tout à découvrir. « La clé était de se familiariser avec la voiture, parce que c'est une voiture complètement différente de celle que j'ai l'habitude de conduire, souligne Leclerc. C'était un processus d'apprentissage que je pense avoir bien réussi et l'équipe m'a donné le bon soutien pour le faire. »

 

Arthur Leclerc a avoué ne pas avoir réalisé beaucoup de simulateur avant cette journée, mais a pu bénéficier d'une solide préparation avec les équipes Ferrari. «   J'ai vérifié les données et j'ai rencontré l'équipe à Maranello, indique le frère cadet de Charles. Il fallait apprendre un peu les commandes du volant, les processus et comment conduire cette voiture. C'est vraiment spécial d'être ici dans la Ferrari qui est l'équipe de mes rêves depuis que je suis jeune et d'être dans la voiture qui a gagné les 24 Heures du Mans, c'est un feeling encore meilleur. »

 

Du LMP2 à l'Hypercar  

Aligné chez Panis Racing en LMP2 en ELMS cette saison en plus de son engagement en Italian GT, Arthur Leclerc poursuit son passage vers l'endurance après ses années monoplace et en plus de son travail autour de la F1. Avec forcément des questions autour de la comparaison entre son Oreca 07 et la Ferrari 499P.

 

« La LMP2 est un peu plus légère et dans les virages rapides, semble un peu plus rapide aussi, analyse Leclerc. L'Hypercar pousse beaucoup en ligne droite. Vous pouvez sentir qu'elle est vraiment rapide et que sa façon de conduire est complètement différente. Ce sont les petites erreurs qui peuvent coûter cher dans une Hypercar. A deux mètres près au freinage, vous finissez dix mètres plus loin.

 

La première chose à faire, c'est de gérer les pneus, de voir comment la température des pneus évolue. Ce n'est pas seulement en Hypercar, c'est dans toutes les catégories. C'est celui qui est capable de gérer les températures et les pneus qui sera le plus rapide à la fin. C'est de l'endurance. Il faut donc être encore plus attentif à cela. Et, et je dois dire que les catégories de la pyramide monoplace vous apprennent assez bien ces choses, avec les autres pneus utilisés qui sont vraiment difficiles et vraiment délicats pour contrôler la dégradation. Je n'ai donc pas été choqué. Disons que j'ai eu le pire dans les autres catégories.

 

Tout est différent avec la monoplace. Vous pouvez sentir que lorsque vous êtes dans une Hypercar, vous sentez que vous êtes au sommet du sport automobile. En F1, c'est la même chose, mais c'est complètement différent. Évidemment, les règlements ne sont pas les mêmes, les voitures sont plus rapides, plus légères, plus d'appuis. Je pense que la plus grande différence est que dans une voiture de F1, avec l'effet de sol, les appuis que l'on obtient dans ces voitures sont incroyables. Lorsque j'ai fait le test au Mugello il y a un mois, après le premier relais, j'ai commencé à avoir mal au cou ! »

 

Auteur du deuxième chrono dans l'après-midi mais avec la référence pour les débutants dans la catégorie Hypercar en 1'50"460, le tout avec un programme complet au volant de la 499P. « J'ai principalement roulé en pneus usés, j'ai fait des relais de dix tours, avec un peu plus de carburant, explique le Monégasque. Et dans la dernière partie de la journée, nous avons monté de nouveaux pneus. Je n'ai pas vu s'ils étaient complètement neufs. Je suppose que c'était pour me sentir un peu plus à l'aise et voir quelle est la différence entre le composé usé et celui du pneu neuf.

 

J'ai eu un peu de mal avec le trafic. Je n'ai pas pu faire un seul tour clair à la fin de la journée. Ferrari fait un travail extraordinaire. Je veux dire que ce n'est pas la première année qu'ils exploitent cette voiture et vous pouvez le sentir derrière le volant. C'est une bonne voiture qui vous donne la confiance pour attaquer. »

 

Leclerc, tout comme la plupart des débutants dans les différentes équipes, a pu bénéficier des conseils des pilotes officiels comme Antonio Fuoco ou encore Nicklas Nielsen.

 

Et maintenant ?

 

Comme l'avouait Antonello Coletta, responsable Endurance et Compétition Client de Ferrari, en marge des Ferrari Finali Mondiali, l'idée n'était pas de titulariser Arthur Leclerc pour 2025, les équipages des deux 499P officielles restant inchangés, quand Phil Hanson a rejoint la n°83 - AF Corse pour la prochaine campagne.

 

Le but est de continuer à faire progresser le plus jeune des Leclerc, qui espère bien être derrière le volant de la 499P dans un avenir proche.

 

« J'espère vraiment qu'un jour je conduirai une Hypercar, que ce soit l'année prochaine, dans deux ans, dans quatre ans, peu importe. J'espère qu'un jour je serai derrière le volant.

 

La priorité ? Pour moi, c'est avoir toutes les possibilités. L'Hypercar c'est mon rêve, surtout avec Ferrari, parce que j'adorerais gagner les 24 Heures du Mans. Et encore plus avec Ferrari parce que c'est l'équipe dont je rêve depuis que je suis jeune. »

Commentaires (1)

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Iragos

4 nov. 2024 • 0:20

Ça fait plaisir à lire tout ça, quand certains ne voient que par la F1, dans tout les cas les frères Leclerc n'ont jamais caché leur envie de faire ensemble les 24h, à voir ce que l'avenir leur réserve, mais les 2 frères dans les 2 catégories les plus hautes du sport auto, qui plus est chez Ferrari, ça a de la gueule, et pourtant je ne suis pas fan du cheval cabré