Super GT Autopolis - La Toyota SARD s’impose face aux Nissan Z

C’est encore une course à rebondissements multiples à laquelle ont assisté les spectateurs présents à Autopolis pour la première épreuve au format de trois heures sur ce circuit. Après un début de week-end aux conditions exécrables, la course a pu se dérouler sur le sec, le soleil faisant même son apparition dans le dernier tiers de l’épreuve.

Les conditions de piste changeantes ont entraîné de nombreux faits de course et bien malin qui au départ de l’épreuve aurait misé sur la Toyota Supra SARD #39 de Yuhi Sekiguchi et Yuichi Nakayama parti d’une lointaine cinquième ligne.

La première moitié de l’épreuve a vu la domination de la Nissan Z Nismo #23 de Katsumata Chiyo qui après avoir patienté un moment derrière la voiture partie de la pole position, la Nissan Z #24 de Tsugio Matsuda, a pris le commandement au douzième tour. Chiyo a ensuite patiemment construit un avantage, réduit à néant à deux reprises lors de deux interventions du safety car.

Un troisième safety car au soixante-deuxième tour, à l’orée de la troisième heure, était fatal à la Nissan. Les voitures de tête plongeaient au stand pour leur dernier ravitaillement et c’est la Toyota #39 de Yuichi Nakayama qui sortait de la ligne des stands au commandement.

Bien conduite pendant la première partie de la course par un Yuhi Sekiguchi des grands jours, la Supra SARD #39 aux couleurs de Kobelco avait graduellement grimpé dans la hiérarchie pour naviguer au quatrième rang au moment de l’interruption. Le timing chanceux de son arrêt la propulsait au commandement et Nakayama se révélait intouchable pour Ronnie Quintarelli en seconde position sur la Nissan #23.

Le pilote italien était il est vrai très occupé à conserver son rang contesté par Naoki Yamamoto sur la Honda Civic GT Stanley #100, lui-même poursuivi par un excellent Atsushi Miyake sur la seconde Nissan Z Nismo #3 qui finissait par passer la Honda.

Alors qu’il restant douze minutes sur l’horloge, un gros crash de Takuto Iguchi victime d’une défaillance de sa Subaru BRZ envoyait un ultime safety car en piste et figeait les positions. La course ne repartait pas, d’autant que la Nissan Z #24 stoppait en piste derrière le safety car alors que celui-ci se préparait à s’effacer pour un dernier sprint de quelques tours.

C’est donc Nakayama qui franchissait le premier la ligne pour la première victoire du team SARD depuis 2020. Les deux Nissan Z #23 et #3 complètent le podium devant la Honda #100 et la Nissan #12 sur laquelle Bertrand Baguette est resté longtemps au troisième rang avant de laisser le volant à son coéquipier Kazuki Hiramine.

Les deux Toyota Supra TOM’S #36 et #37, en tête du championnat, terminent aux septième et huitième rang et se voient rejointes au classement par la Honda #100 avec le même nombre de points que la #37 alors qu’il reste deux épreuves.

C’est la Lamborghini Huracan Evo 2 JLOC #88 de Takashi Kogure et Yuya Motojima qui s’impose en GT300 à l’issue d’une course touffue où les changements de leader ont été aussi nombreux que les pénalités.

La Toyota GR86 GT #2 muta Racing a écopé d’un drive through qui ne l’a pas empêchée de terminer seconde devant la Lexus RC F GT3 K-tunes #96, aux avant-postes depuis le départ, et une surprenante BMW M4 Studie #7 émergeant dans le top 5 en toute fin d’épreuve.

La Ferrari #6 de Roberto Merhi et Yoshiaki Katayama, partie de la pole, n’a pas résisté au retour de ses rivaux en fin de course et termine à un anonyme huitième rang.

Au championnat l’équipage de la Mercedes AMG GT3 #65 Gamou et Shinohara conservent l’avantage mais Tsutsumi et Taira sur la Toyota muta Racing #2 se rapprochent à cinq points.

La traditionnelle finale de Motegi ne sera que l’avant-dernière épreuve de la saison cette année, la course de Suzuka reportée en août pour cause de typhon venant conclure au début décembre. Autant dire que rien n’est joué que ce soit en GT500 ou en GT300.