Karim Ojjeh et Claude-Yves Gosselin fidèles au Lamborghini Super Trofeo Europe
L’année en cours marque la 16e saison du Lamborghini Super Trofeo Europe. Imola, Spa-Francorchamps, Le Mans, Nürburgring, Barcelone et Jerez pour les finales mondiales composent le calendrier 2024. Avec 45 autos attendues ce week-end en Catalogne, la série connaît un franc succès avec de plus en plus de pilotes qui lorgnent vers la série organisée par Lamborghini Squadra Corse.
Certes, il y a eu le couac au Mans où la course 2 du samedi matin a été annulée par mesure de sécurité. En cause, les pneumatiques Hankook peu convaincants pour rouler à haute vitesse sur le grand circuit des 24 Heures du Mans. Du côté des acteurs, tous les feux sont au vert avec des pilotes qui aiment l’expérience Lamborghini qui va bien au-delà du championnat en lui-même. L’accueil et le réceptif font partie des atouts non négligeables pour un plateau qui vient pour la performance mais aussi pour passer du bon temps sur les circuits.

Parmi les pilotes du cru 2024 se trouvent Karim Ojjeh et Claude-Yves Gosselin. Le premier, 59 ans, compte sept départs au Mans en LMP2 de 2005 à 2011 et le second, 62 ans, en a six au compteur, dont quatre avec son compère saoudien.
Karim Ojjeh roule principalement en solo dans la classe Lamborghini Cup pour le compte de Aggressive Team Italia. Quant à son compère Claude-Yves Gosselin, il fait confiance à Iron Lynx en Pro-Am avec à ses côtés Joran Leneutre. Les deux pilotes sont encore en lice pour les couronnes dans leurs classes respectives.
S’il y a une chose sur laquelle ils sont d’accord tous les deux, c’est bien sur la qualité de la série.

« Le format est le même depuis plusieurs années, c’est très convivial et le personnel est là pour écouter les clients, a déclaré Karim Ojjeh à Endurance-Info. Il y a beaucoup de voitures et tout se passe très bien. La Lamborghini Huracan Super Trofeo est puissante mais sans avoir trop d’aéro. On prend du plaisir sur la piste mais aussi en dehors. Je sais que cela peut paraître superflu mais le réceptif offre une belle présentation pour des invités. Le coût est compris dans l’inscription. »
Concernant la voiture, il est possible d’avoir sa propre voiture, comme Claude-Yves Gosselin, ou louer son baquet dans une équipe qui dispose d’une auto, comme le fait Karim Ojjeh.

L’expérience Lamborghini se vit aussi bien pour les pilotes que les invités. « Il est possible d’acheter des tickets pour que les invités roulent dans une Lamborghini de route sur le circuit derrière un instructeur, explique Claude-Yves Gosselin. Les invités adorent rouler sur le circuit à la pause déjeuner ou en fin de journée. Il est aussi possible de faire des baptêmes de piste. »
« Je roule dans le championnat depuis 2020 et je n’ai pas le moindre regret à rouler ici, poursuit le Français. Le gros avantage du championnat est sa régularité dans le temps. En venant ici, on sait à quoi s’attendre. Bien sûr, comme partout, on ne peut pas être toujours pleinement satisfait de la catégorisation des équipages (rires). Le rapport coût/performance est vraiment bon. Contrairement aux idées reçues, le prix des pièces est raisonnable. »
« Les prix n’ont pas explosé ces dernières années même si cette saison on a senti une hausse à cause du meeting en marge des 24 Heures du Mans », poursuit Karim Ojjeh.
Avec ses 620 chevaux, la Lamborghini Huracan Super Trofeo EVO se veut à la fois puissante et accessible. « La voiture est rapide, sourit Ojjeh. Quand tu arrives en début de week-end, que tu pars en piste alors que tu as perdu l’habitude, tu te demandes ce que tu fais là. »

« Une année, j’ai roulé en fin de saison en GT Open sur la Lamborghini Huracan GT3 à Barcelone après avoir disputé le reste de l’année en Super Trofeo, renchérit le pilote Iron Lynx. J’étais perdu, je ne ressentais rien. Certes, la GT3 a l’aéro mais elle n’a pas le moteur. »
Les deux anciens coéquipiers du temps du LMP2 ont roulé en GT3 et ils ont tous les deux été séduits par le Lamborghini Super Trofeo. « Allez, je vais avouer que de temps en temps, le GT3 me manque un peu mais la catégorie est devenue compliquée pour les gentlemen, précise Karim Ojjeh. C’est très dur de rivaliser face à des pilotes qui ont déjà beaucoup roulé quand tu arrives. Pourquoi pas rouler à nouveau en GT3 mais pour cela, il faut libérer du temps pour des essais privés. Avant, tu arrivais en course assez sereinement. Maintenant, il faut être au top dès les essais libres. »
Commentaires
Connectez-vous pour commenter l'article