Le Mans

Dani Juncadella (TF Sport) : « Passer d'une GT3 à l'autre est très intéressant »

24 Heures du Mans
7 juin. 2024 • 14:30
par
Pierre Tassel, au Mans
Débutant dans la Sarthe, Dani Juncadella fait partie des pilotes à enchaîner les week-ends de course en ce mois de juin, le tout en changeant de monture.
© MPS Agency

Badgé Mercedes-AMG durant des années, Dani Juncadella aura attendu son passage dans le clan Corvette Racing pour disputer les premières 24 Heures du Mans de sa carrière en 2024.

 

Le pilote espagnol, aligné sur la Z06 GT3.R n°82 exploitée par TF Sport, fait partie des nouvelles recrues de la marque américaine pour un programme GT renouvelé, notamment en WEC avec la compétition-client imposée par la catégorie LMGT3.

 

Aligné tant en Championnat du Monde que sur certaines épreuves IMSA, Juncadella demeure sur une période d'apprentissage avec ce nouvel environnement, tout comme pour l'écurie de Tom Ferrier.

 

« Nous ne sommes pas si mal avec la Corvette depuis le début de l'année, a confié le natif de Barcelone à Endurance-Info, durant le Pesage ce matin. Il nous a manqué un peu de fiabilité à certains moments, mais pas réellement sur notre voiture. L'autre auto a eu plus de soucis. C'est encourageant. Nous n'avons pas forcément eu de chance avec la stratégie sur quelques courses à des moments clés. Mais la voiture est dans le coup. Aussi au regard de la BoP.

 

Pratt Miller et Corvette Racing apportent beaucoup, mais ils ont aussi réalisé la qualité de TF Sport. On ne peut rien leur reprocher, tout comme à l'équipe. Tout le monde est concentré sur l'objectif. Mais beaucoup de choses dépendent ici de la stratégie, de notre rythme ... Corvette Racing attend beaucoup forcément au vu de leur passé, et je suis fier de pouvoir faire partie de cette histoire.

 

De toutes les courses, c'est celle qui offre le plus d'excitation car je pense que les pilotes amateurs ont un tout petit moins d'influence sur le résultat final. C'est très long ici au Mans, alors que sur une épreuve de six heures, si vous avez un souci en début de course, c'est dur de revenir. J'adore déjà cet endroit. C'est vraiment un week-end excitant qui se profile, et c'est déjà impressionnant de voir autant de monde dix jours avant la course. »

 

Passer d'un baquet à l'autre

 

Intégrer le programme Corvette, victorieux à plusieurs reprises dans la Sarthe sur ces vingt dernières années, constitue une nouvelle étape majeure dans la carrière du vainqueur du GP de Macao 2011. Même si son lien avec Mercedes-AMG n'est pas rompu, lui possède encore un statut quasi-officiel pour certaines épreuves, comme c'était le cas au Nürburgring.

 

Une année à deux facettes qui offre un défi supplémentaire. « Ce n'est pas si simple de passer de la Corvette à la Mercedes, avoue Juncadella. J'ai un peu plus de mal dans ce sens. Il faut plusieurs minutes, 15 ou 20 pour retrouver le rythme. Cela vient de l'architecture générale, avec le moteur à l'avant pour la Mercedes. C'est parfois facile de surpiloter la Mercedes. Mais c'est aussi très intéressant pour moi en tant que pilote pour apprendre à s'adapter. Et cela donne de la valeur à mon travail. D'autant plus avec les différents fournisseurs de pneus. »

 

Après des 24 Heures du Nürburgring écourtées, le pilote ibérique sera de la partie au Mans et à Spa ce mois-ci, offrant un programme des plus chargés. Mais pas de quoi inquiéter l'intéressé.

 

« Cela se passera bien, car nous n'avons pas beaucoup roulé au Nürburgring, analyse Juncadella. Ce n'était pas une course d'endurance. C'est une période très excitante pour un pilote, surtout de pouvoir disputer les trois épreuves quasiment d'affilée. Je ne pense que je serai fatigué car je fais ce que j'aime. »

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