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WEC / 6 H. de Spa - Nico Müller : « Le challenge était plus important à Imola »

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9 mai. 2024 • 18:30
par
EI, à Spa-Francorchamps
Pilote de la Peugeot 9X8 n°94, Nico Müller s'est confié à la presse avant la deuxième apparition en course de cette lionne dotée d'un aileron arrière.
© MPS Agency

Pour la deuxième course de la nouvelle 9X8, Peugeot Sport devra composer avec des équipages à deux pilotes, Jean-Eric Vergne et Stoffel Vandoorne étant retenus par leur engagement en Formule E avec DS Penske.

 

Le rendez-vous de Spa reste d'importance pour les écuries, qui préparent ainsi les 24 Heures du Mans sur une piste avec certaines caractéristiques utiles pour mieux appréhender le double tour d'horloge. Nico Müller se confie au coeur de la première journée belge.

 

La course de Spa reste-t-elle une bonne préparation pour Le Mans ?

Oui. Même si nous avons la même voiture qu’à Imola, le tracé de Spa-Francorchamps a certaines caractéristiques proches de celui du Mans. Nous pouvons voir un peu les tendances se dessiner et le comportement de la voiture sur une piste plus rapide, plus fluide et avec une vitesse de pointe plus élevée.

 

Est-ce le premier vrai test grandeur nature de la 9X8 2024 ?

Non, c’était vraiment Imola. Spa, c'est la deuxième étape. C’est une progression naturelle. Comparé à Imola, Spa n’est pas un circuit qui sort de l'ordinaire. Le challenge était plus important en Italie, car nous ne connaissions pas le circuit et que c’était la première course de la nouvelle 9X8. Ici, nous avons au moins un peu d’expérience, même si c'était avec l’ancienne auto. Cela peut nous aider à bien progresser, et a minima, à bien commencer le week-end avec une idée assez claire. Et par la suite enchaîner...

 

A Imola, le départ a occasionné de nombreux contacts. Vous attendez-vous à voir cela partout ?

Je n’espère pas. La voiture-sœur a été endommagée et cela a compromis sa course. Je suis toujours un peu surpris des risques pris par certains pendant ces départs, car nous faisons quand même de l’Endurance. Nous sommes tous professionnels, donc je m’attendais à ce que ce soit plus maîtrisé. Au Qatar et Imola, ce fut - par deux fois - assez chaud. J’espère que tout le monde va se calmer un peu. Les premiers tours ne sont jamais faciles avec les pneus qui ne sont pas encore bien en température, mais quand on fait une course de six ou 24 heures, c’est mieux de conserver de la marge.

© Peugeot Sport

Est-ce que cela peut changer l’approche de la séance qualificative, histoire de ne pas se retrouver englué dans le peloton ?

Un peu. Pas vraiment sur les réglages, car le temps à disposition en essais libres est mis à profit pour préparer la course, donc nous n’avons pas trop de marge. Au Mans, c’est un peu différent. Nous avons la Journée Test, et la qualification influe moins sur le résultat. Sur les courses de six heures, en revanche, cela devient de plus en plus important de partir devant. Nous l’avons vu au Qatar. En se positionnant sur les trois premières lignes, la course peut être totalement différente.

 

Il y a eu quelques soucis ici en 2023, notamment avec les gommes Hard. Michelin met cette fois à disposition des concurrents les pneus Soft et Medium. Qu'est-ce que cela peut changer en terme de dégradation et de performance ?

Les conditions seront différentes avec une météo plus stable. Cela va aider. Le choix de pneus sera dominé par la dégradation pendant un relais ou un double relais  En 2023, nous avons vu que le composé considéré comme le Medium a souffert sur un relais. Et aujourd’hui, c’est le plus dur des deux crans mis à disposition. Si nous aurons toujours la mise en température des gommes à gérer, il nous faudra surtout veiller à la dégradation. Au niveau sécurité, c’est mieux de limiter le risque avec les gommes Medium.

 

 

Jean-Eric Vergne retenu à Berlin pour la Formule E, vous n'êtes que deux par voiture chez Peugeot ce week-end. Cela change-t-il la donne ?

Cela a un impact général sur le week-end. Nous, pilotes, disposons chacun de plus de temps de roulage pendant les essais libres, ce qui ne peut pas être négatif. La préparation pour la course est plus limpide, avec moins de changements durant les sessions. Je ne vois pas d’impact négatif, même si Jean-Eric (Vergne. Ndlr) nous manque, car il a évidemment un rôle important. Nous préparons toutefois les 24 heures. Si j’avais le choix, je préfèrerais qu’il soit là.

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