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Jenson Button (WTR with Andretti) 1/2 : « J'ai 44 ans, mais j'ai l'impression d'en avoir 24 »

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27 jan. 2024 • 7:30
par
Thibaut Villemant, à Daytona
Le champion du monde de F1 2009 participe ce week-end à ses premières 24 Heures de Daytona sur l'Acura ARX-06 n°40 aux côtés de Louis Delétraz, Jordan Taylor et Colton Herta. À la veille du départ, il s'est laissé aller à quelques confessions.
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Qu'est-ce qui vous a amené ici à Daytona ?

Cette course a figuré sur ma to-do list tout au long de ma carrière de pilote et j'ai eu, cette année, cette opportunité d'y participer avec une équipe emblématique. Une équipe qui s'est battue pour la victoire à de nombreuses reprises au fil des ans et qui a gagné plusieurs fois.

 

Etes-vous satisfait de ce que vous avez vu jusqu'alors ?

Nous sommes plutôt satisfaits de nos réglages. Le rythme, c'est une autre histoire. Je pense que nous sommes clairement en retrait par rapport à certaines voitures, principalement les Cadillac. À chaque session, ils prennent la piste et boum ils claquent un temps. Sur le plan de la performance pure, nous ne sommes pas là.

 

Mais l'équipe est vraiment incroyable pour tout ce qui concerne l'exploitation et la gestion de course. Si c'était une course sprint, nous serions clairement un cran en dessous de la concurrence, principalement par rapport aux Cadillac. Mais c'est une course de 24 heures où la gestion est très importante.

 

A quelle genre de course vous attendez-vous ?

C'est une course de dingues, avec 59 voitures en piste, dont un grand nombre plus lentes que la nôtre. Il nous faudra donc naviguer entre elles, raison pour laquelle ce genre d'épreuve n'offre pas le moindre moment de répit. Il faut être vigilent en permanence, regarder sans cesse ce qu'il se passe autour car c'est très facile de se retrouver dans un accrochage.

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Donc durant les 20 premières heures, tu es censé surtout gérer, sans en faire trop. Mais au final ça n'arrive jamais réellement car nous sommes tous des pilotes de course et donc nous sommes tous têtus.

 

Que préférez-vous, rouler de jour ou de nuit ?

Peut-être la journée, quoique... Ce qui est sympa la nuit c'est que les températures étant moindres, tu as plus de grip, le moteur respire mieux et tu es donc plus rapide.

 

C'est la première fois que Wayne Taylor Racing with Andretti aligne deux autos en IMSA. Comment cela se passe-t-il ? 

C'est différent, mais cela n'a guère l'air de les perturber. Je pense que l'équipe WTRAndretti a beaucoup appris au cours du Roar. Avoir une équipe de deux voitures n'est pas à prendre à la légère et ils ont fait un excellent travail pour nous préparer à ce week-end de course.

 

Nous travaillons comme une seule équipe même si nous avons deux voitures. Nous partageons absolument tout. Nous dînons d'ailleurs tous les soirs ensemble. Nous passons nos journées entières ensemble, nous pourrions penser qu'à force nous nous ennuierions les uns les autres mais ce n'est pas le cas. Nous avons un super groupe de pilotes sans égo.

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Et au volant, qu'en est-il ?

Ils sont tous pétris de talent. Ils sont agressifs en piste mais ce sont de supers gars en dehors. Nous gagnons pour l'équipe, pas uniquement pour les quatre ou les huit gars qui sont derrière le volant. Nous venons tous d'horizons différents, mais nous nous entendons tous très bien, l'atmosphère est vraiment bonne.

 

Ça ne vous fait-il pas bizarre d'être un peu le rookie de l'équipe malgré vos 44 ans ?

C'est drôle car j'ai dû assister au Rookie Drivers Briefing il y a deux jours. C'est plus facile d'apprendre quand tu as 20 ans que lorsque tu en as 40, ça prend plus du temps... Mais j'en suis conscient. Cependant, j'apprécie le processus d'apprentissage et je m'appuie sur chaque individualité composant cette équipe, tous étant enclins à m'aider. Mais je ne suis pas le seul à n'avoir conduit que peu la voiture, c'est aussi le cas de Colton (Herta. Ndlr) et Marcus (Ericsson. Ndlr). Pour nous trois, la courbe d'apprentissage est assez abrupte.

 

Mais ils sont plus jeunes...

J'ai 44 ans mais j'ai l'impression d'en avoir 24. C'est une bonne chose, même si mes yeux ne sont plus ce qu'ils étaient donc je porte des lunettes. C'est le cas depuis les essais menés avec la Nascar du Garage 56 ici-même l'an passé. Jimmie (Johnson. Ndlr) en avait et, après m'être moqué de lui, j'ai essayé et j'ai trouvé ça pas mal. En rentrant l'ophtalmo m'a dit : « Vous n'en avez pas réellement besoin mais peut-être cela vous aidera-t-il tout de même ». La différence est légère mais c'est mieux. 

Pour ne rien rater de cette 62e édition des 24 Heures de Daytona, n'oubliez pas notre Guide.

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