24H. de Daytona - Sean Creech Motorsports à l'assaut du Rolex 24 en LMP2.

Depuis 2018 et la 4e place de la Ligier JS P217/United Autosports, plus aucune Ligier LMP2 n’avait pris le départ des 24 Heures de Daytona. Six ans plus tard, le prototype français fait son retour en Floride, là où une Ligier JS P2 a remporté l’épreuve en 2016. C’est d’ailleurs le seul succès d’un châssis français depuis la création de l’épreuve dans les années 60.

Il aura donc fallu attendre 2024 pour voir une équipe faire confiance à une Ligier JS P217, en l’occurrence Sean Creech Motorsports. Lance Willsey, Joao Barbosa, Jonny Edgar et le jeune prometteur Nolan Siegel se partagent le volant de la Ligier cette semaine qui peut compter sur du renfort technique de plusieurs personnees qui connaissent le produit. Florent Gouin, qui officie généralement pour l'équipe Panis Racing en ELMS. 

Le Portugais Barbosa, qui compte trois succès sur le Rolex 24, fait office de capitaine d’équipage. « Travailler avec cette voiture et cette équipe pour redonner vie à la Ligier a été très intéressant, a déclaré Barbosa. Nous savions que ce serait un grand défi et nous l'avons relevé sans hésiter - et cela porte ses fruits. Quand on voit tout le travail que l'équipe a accompli en coulisses pour rattraper toutes ces années de non-développement, c'est vraiment gratifiant de voir la voiture évoluer. La semaine a été très fructueuse et l'équipe est très motivée pour continuer à progresser. »

L’écurie américaine, basée à Jupiter (Floride) a abordé le Roar avec l’envie de bien faire tout en étant dans un mode découverte. Nolan Siegel s’est montré le plus vite du quatuor en 1:39.006.

Du côté de Lance Willsey, le Bronze de l’équipage, il a fallu disputer en parallèle les deux courses de VP Sports Car Challenge qui se sont terminées avec une 7e, puis une 6e place sur la course 2 : « C'est une nouvelle voiture pour nous tous », a déclaré Willsey. « C'est radicalement différent de la voiture LMP3, mais l'équipe a travaillé dur, avec tout le monde chez Ligier, pour mettre tout cela en place. Nous avons progressé à chaque séance. Nous sommes arrivés avec une feuille blanche, alors que les autres équipes ont quatre ou cinq ans de données. Nous prenons de gros risques, mais nous sommes assez près du but. Je ne suis certainement pas satisfait de mon temps de qualification, comparé à celui de mes pairs, mais c'est l'un des meilleurs tours que j'ai pu boucler ici. J'ai encore beaucoup de choses en moi, il faut juste que je me sente à l'aise avec cette voiture et ses capacités, mais je pense que nous sommes en très bonne position. »

« Nous savions ce que nous avions devant nous en abordant ce week-end », a expliqué le directeur de l'équipe, Sean Creech. « L'équipe a fait un travail remarquable pour préparer cette voiture à affronter tous les tests de cette semaine et de la semaine prochaine, et à être prête à rouler à fond pendant 24 heures. Les pilotes se sont très bien adaptés à la Ligier, alors le week-end prochain, il s'agira de peaufiner les réglages, de leur faire passer le plus de temps possible au volant, et d'être aussi prêts que possible. Cette course nécessite une bonne dose de chance ainsi que des compétences et de la stratégie, nous serons donc aussi bien préparés que possible. »