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Jérôme Policand (Akkodis-ASP ) : « Spa a été le tournant du championnat »

GT World Challenge Europe
3 oct. 2023 • 16:00
par
Pierre Tassel, à Barcelone
Le patron d'Akkodis-ASP pouvait afficher un franc sourire après le titre Endurance Cup décroché par Jules Gounon, Raffaele Marciello et Timur Boguslavskiy à Barcelone, sans oublier les échéances à venir.
© SRO / Jules Benichou

Il avait certes atteint son objectif majeur en 2022 en remportant les 24 Heures de Spa, mais la couronne Endurance Cup, obtenue au bout du suspense il y a douze mois à Barcelone, avait conclu de fort belle façon une saison historique pour Akkodis-ASP.

 

Cette année, Jérôme Policand est une nouvelle fois monté sur le podium catalan pour célébrer le sacre Endurance Cup, avec Jules Gounon, Raffaele Marciello et Timur Boguslavskiy. Un titre cette fois plus attendu au vu de l'avance de l'équipage de la Mercedes-AMG GT3 EVO n°88 sur la BMW M4 GT3 n°98 - ROWE Racing de Philipp Eng, Marco Wittmann et Nick Yelloly.

 

C'est pourtant un patron d'équipe soulagé qui s'est confié à Endurance-Info au pied du podium de Barcelone.

 

Peut-on dire que c'est une conclusion logique pour cette saison Endurance Cup 2023 ?

 

C’est surtout un soulagement. Quand on arrive sur la dernière course, que le titre paraît presque en poche sans l’être vraiment, c’est dur. En 2022, nous savions qu’il fallait se battre, sans avoir grand-chose à perdre. En 2023, la moindre erreur dans le week-end pouvait tourner au désavantage de l’équipe. La course a été à l’image du team : pas d’erreurs et de la maîtrise. Nous avons été prudents sur le dernier arrêt, car nous ne voulions pas jouer avec le temps de relais. Ca passait à 20 secondes, et avec un potentiel Safety-Car, nous aurions pu être pénalisés. Nous avons perdu deux places, car le tour de rentrée était moins bon. Mais nous sommes restés devant la BMW.

 

Les qualifications ont été plus compliquées qu'à l'accoutumée, mais vous avez déroulé en course ...

 

Nous avons eu un peu peur, car le dernier segment ne s’est pas passé comme prévu avec Timur. Lello a cependant fait le principal en début de course en replaçant la voiture dans le top 4. Ensuite, nous avons déroulé. Notre seul adversaire restait la BMW, qui était aux alentours de la dixième place. Nous ne voulions pas prendre de risques. Timur a fait un excellent relais. Autant, il a fait de mauvaises qualifications, autant il a été bon en course. Disons que par rapport à l’an dernier, où nous gagnons limite, cette année, nous avons maîtrisé.

 

Le plan était-il de calquer votre course sur la BMW - ROWE Racing ?

 

Le premier Safety-Car a remis tout le monde sur le même plan. Il n’avait plus vraiment de stratégie à partir de là. Le seul souci était qu'ici, à Barcelone, l’undercut est facile à faire avec la grosse dégradation.

 

Ce titre est-il plus beau que l'an dernier ?

 

Oui car il est obtenu avec un pilote Silver. En 2022, avec trois « top guns » dans la voiture (Gounon, Marciello, Juncadella, Ndlr), nous devions jouer devant. Cette saison, nous nous sommes un peu plus creusé la tête pour être devant. Dans le résultat de la saison, la course de Spa est hyper importante. Nous n’avions pas vraiment la performance, mais nous arrivons à terminer deuxième en faisant une course solide, avec les bonnes décisions et en prenant les points à 6 heures, 12 heures, et à l’arrivée. C’est le tournant du championnat. C’était un terrain favorable à la BMW, et nous avons marqué quasiment autant de points qu’eux.

 

On vous sent quand même sur la retenue ...

 

Nous ne pouvons pas vraiment exploser de joie, car il reste le Sprint. Ca va être dur. Sur les six titres à jouer, nous en avons déjà gagné quatre. Il en reste deux, et je pense qu’ils seraient encore plus beaux, toujours du fait que nous faisons rouler Timur qui est un pilote Silver.

 

 

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