Un premier titre au général pour Timur Boguslavskiy avant de viser plus haut ?

En plaçant Timur Boguslavskiy avec les pilotes officiels Mercedes-AMG Jules Gounon et Raffaele Marciello cette année en Endurance Cup, Jérôme Policand savait qu'il ne partait pas avec les mêmes certitudes qu'au début de l'exercice 2022.

Dani Juncadella, autre pilote de la marque allemande, avait en effet participé à la campagne XXL de l'écurie de Rabastens (Tarn), avec la victoire tant attendue aux 24 Heures de Spa à laquelle est venu s'ajouter le sacre Endurance Cup.

Pourtant, avec un pilote Silver (sa catégorisation FIA), le résultat est demeuré le même pour la Mercedes-AMG GT3 EVO n°88, avec un titre sécurisé hier, à Barcelone, par le trio Gounon - Marciello - Boguslavskiy.

Auteur d'un solide relais en milieu de course, Boguslavskiy a maintenu la n°88 dans le trio de tête, en contenant les assauts de la Ferrari 296 GT3 n°71 - AF Corse-Francorchamps Motors de Davide Rigon.

La cinquième place finale de la n°88 aura ainsi été suffisante pour assurer le premier titre au général Endurance Cup du pilote russe dans les championnats SRO, lui qui avait déjà coiffé la couronne Endurance Cup Silver en 2019.

Avant de se diriger vers Zandvoort pour tenter de signer le doublé Endurance Cup - Sprint Cup avec Raffaele Marciello, Timur Boguslavskiy s'est confié à Endurance-Info.

Comment avez-vous abordé cette dernière course où vous saviez qu'il fallait plutôt gérer qu'attaquer ?

J’étais un peu nerveux, mais je savais que nous avions une vraie bonne chance de l’emporter, car la marge était assez importante. Mais vous ne pouvez jamais savoir ce qui peut se produire.

Vous avez réalisé un très bon relais dans la deuxième heure, en maintenant la Ferrari n°71 derrière vous. Cette piste vous convient-elle bien ?

Je connais bien cette piste car nous avions débuté notre programme d’essais ici. Je signais déjà des chronos intéressants, et je me suis beaucoup entraîné sur la façon de gérer mon relais, avec le plein et les pneus usés, pour savoir comment appréhender ces paramètres. Il y a beaucoup de dégradation sur cette piste, et j’ai juste essayé avant la course de comprendre au mieux cela. Mais dans les cinq derniers tours, cela commençait à devenir un peu compliqué.

Quel bilan tirez-vous au terme de cette année 2023 en Endurance ?

Bien sûr tout le monde veut gagner Spa, mais pour être honnête, il était impossible cette année pour nous de gagner les 24 Heures, car nous n’avions peut-être pas la meilleure voiture pour. Parfois, ce n’est pas comme le football où une personne peut faire la différence. Même en mettant « Lello » dans la voiture pendant 24 heures, nous n’aurions pas pu gagner. Mais je suis content de cette année. Je sais que j’ai encore à travailler sur les qualifications et sur mes temps sur un tour. Je dois aussi travailler un peu le mental, et perdre quelques kilos…

Pourrions-nous vous voir ailleurs qu'en GT World Challenge Europe en 2024 ?

Pour 2024, je ne sais pas ce qu’il en est par rapport à ma catégorisation FIA. Je suis toujours Silver. Ici je suis Gold dans les séries SRO, mais cela n’a pas d’importance car je suis dans un équipage Pro. Pour le WEC, si je reste Silver, je pense ne pas être un mauvais Silver. Nous essayons de trouver une bonne équipe pour le WEC. Je dois juste attendre et voir quelles sont les options. Bien sûr, j’ai aussi des options pour le GT World Challenge Europe.