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Lilou Wadoux (AF Corse) : « J'ai évolué sur tous les points »

GT World Challenge Europe
1 oct. 2023 • 9:30
par
EI
De retour en GT World Challenge Europe Endurance Cup à Barcelone, la Française découvre la Ferrari 296 GT3 avant de s'envoler pour Indianapolis la semaine prochaine.
© SRO / Jules Benichou

En évoquant en fin d'interview ce que représente ce mythique Cheval Cabré, Lilou Wadoux a le sourire. Il faut dire qu'un an auparavant, la jeune Française était encore en train de boucler sa première année en WEC avec Richard Mille Racing en LMP2, avant que Ferrari ne lui fasse confiance pour intégrer son giron Competizione GT durant l'hiver.

 

Avec à la clé dans la mythique maison italienne, un programme en GTE Am en Championnat du Monde d'Endurance, mais aussi une pige à Watkins Glen en IMSA en LMP2, ou encore aux 24 Heures de Spa sur la 488 GT3 EVO. Le tout avant d'être doublement appelée ce week-end à Barcelone pour la finale de la GT World Challenge Europe Endurance Cup, puis à Indianapolis pour la dernière manche du GT World Challenge America, dans le cadre de l'Intercontinental GT Challenge. Un ajout de dernière minute qui permet à l'Amiénoise de découvrir la nouvelle 296 GT3 en conditions de course.

 

Endurance-Info est allé interroger Lilou Wadoux avant le départ des 3 Heures de Barcelone, pour recueillir ses premières impressions sur cette voiture, mais aussi évoquer plus globalement l'année écoulée.

 

Vous découvrez cette 296 GT3 en conditions de course. Est-ce un environnement totalement différent de la 488 ?

 

J'ai roulé un peu en test avec la 296 donc finalement je la connais aussi bien que la 488, voir même mieux. C'est à deux visages : c'est une voiture complètement différente mais on reste dans quelque chose d'assez proche au final. Cela reste une GT3, avec une BoP qui équilibre les forces. Je pense que cette voiture possède un peu plus d'aéro, et est un peu plus typée proto. C'est un point fort notamment sur un circuit comme ici à Barcelone, où il y a vraiment beaucoup de sollicitations aéro. C'est une très bonne voiture. Pas mal de choses ont été améliorées au niveau du cockpit et simplifiées. Ce qui est appréciable notamment lorsque l'on dispute des courses longues comme les 24 Heures de Spa, où on intervient beaucoup sur les boutons. La base est excellente, et nous allons voir ce que nous allons pouvoir faire avec.

 

L'idée de venir ici, au-delà du «one-shot», était un peu la préparation pour Indianapolis ?

 

Il y a un peu un mix des deux. Cela s'est fait récemment. Cela permet d'apprendre à se connaître avec Manny Franco et de disputer une course ensemble avant Indianapolis. Manny découvre aussi le GT World Challenge Europe, car c'est sa première fois ici. C'est un tout.

© SRO Motorsports

Comment abordez-vous le rendez-vous d'Indianapolis sur un circuit mythique ?

 

Je n'ai jamais été là-bas, ça va être une découverte. Je suis contente d'aller découvrir Indianapolis et le championnat. Je suis assez impatiente de découvrir ça mais déjà on va se concentrer sur ce weekend de Barcelone.

 

Comment pourriez-vous résumer cette année avec Ferrari ?

 

Depuis le début d'année, nous sommes toujours dans le coup, mais cela ne paye pas tout le temps. Forcément, c'est une belle saison parce que je roule beaucoup. Ça me change de ce que je faisais avant. Et puis honnêtement ça se passe super bien avec Ferrari avec l'équipe et je pense que c'est ma meilleure année en sport auto actuellement.

 

Sur quels points avez-vous le plus progressé selon vous ?

 

Je pense sur l'adaptation dans les différentes voitures. Entre les week-ends, la GT3, la GTE, la LMP2, les pneus sont différents, donc j'ai pas mal appris à changer mon pilotage et à m'adapter à ce que j'avais. On n'a pas trop le temps de cogiter, il faut y aller. Cela dépend aussi des circuits et de plein de choses mais je me souviens, quand je suis arrivée en LMP2 à Walkins Glen, il fallait que je sois tout de suite là. On apprend beaucoup la première fois dans cette situation, et la deuxième course est forcément meilleure ensuite. J'ai aussi découvert de nouvelles personnes, travaillé avec d'autres équipes. J'ai évolué un peu sur tous les points parce que finalement c'est ma première année réellement comme ça.

 

Avez-vous déjà une idée de votre programme 2024 ?

 

Je veux gagner des courses. Que ce soit une GT, une P2 ... je prends autant de plaisir dans toutes les voitures. Honnêtement je n'ai pas vraiment de préférence.

 

Ce logo Ferrari, qu'a-t-il changé pour vous ? Plus de pression ?

 

C'est difficile à dire parce que de base j'arrive à bien gérer cela ça vu que j'ai fait de la compétition avant le sport auto. De ce côté là ça va, mais c'est déjà le cas l'année dernière. Quand je suis dans la voiture, j'essaie de faire mon mieux, d'apprendre au maximum et de tout donner. Pour moi c'est important de faire le travail. Il ne faut pas non plus se mettre une surpression et faire son maximum dans la voiture.

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