6 H. de Fuji – Stoffel Vandoorne (Peugeot) : « Ce n'est pas un saut dans l'inconnu »

Quand avez-vous appris que vous seriez ici, à Fuji, ce week-end ?

Il y a environ une semaine et demie ou deux semaines.

Êtes-vous heureux d'être de retour au Japon ?

Je n'ai pas été au Japon depuis le Covid en fait, donc ça fait un bon bout de temps. Et, évidemment, j'ai de bons souvenirs de mon passage en Super Formula. La dernière fois que je suis venu ici, je suis parti en pole position, mais j'ai eu un problème de freins pendant la course. J'espère que ça ne se passera pas ainsi cette fois-ci (Rires. Ndlr). Mais je suis très enthousiaste à l'idée de participer à ma première course avec Peugeot.

Quelle est votre expérience au volant de la voiture ?

J'ai testé la voiture il y a un certain temps maintenant, en mars dernier, à MotorLand Aragon (Espagne. Ndlr). C'est le seul test que j'ai fait en plus d'un roll out. Mais ce n'est pas véritablement un saut dans l'inconnu car j'ai déjà couru en WEC. Je suis donc habitué à ce genre de courses. Évidemment, les temps ont changé, la catégorie Hypercar et le WEC ont attiré beaucoup de nouveaux constructeurs depuis et les courses dans la catégorie-reine sont maintenant plus compétitives qu'elles ne l'ont jamais été. Je suis donc très heureux de me voir offrir cette opportunité.

Avez-vous l'impression de manquer de kilomètres dans la voiture ?

On en veut toujours plus. Mais je suis déjà ravi de pouvoir compter dessus. Je ne m'attends pas à de grosses surprises. Il faudra que je m'habitue à nouveau un peu au début, mais j'ai la chance de l'avoir déjà pilotée et de savoir à quoi m'attendre. Il ne devrait pas y avoir trop de problèmes de ce côté-là. Je me concentre plutôt sur le fait de m'assurer que je fais toutes les procédures correctement, que je ne commets pas d'erreurs stupides. Car c'est bien ce qu'il y a de plus facile à faire quand on est lancé dans le grain bain comme ça et je m'attellerai donc à l'éviter.

Avez-vous eu le temps de faire une séance de simulateur pour vous habituer à certains de ces systèmes ?

J'ai fait une séance sur le simulateur la semaine dernière avant de venir ici, ce qui a été fort utile, surtout pour reprendre mes marques avec le volant, tous les boutons, les différentes procédures et les principaux changements que l'on est susceptible de me demander pendant la course. Vous savez, je saute un peu d'une voiture à une autre ces derniers temps. Formule E, Aston Martin F1, et maintenant la Peugeot. Chaque équipe a une disposition un peu différente des boutons et une façon un peu différente de les utiliser. C'est pourquoi j'ai apprécié pouvoir me rafraîchir la mémoire dans le simulateur avant de venir ici.

Le fait de devoir s'adapter à une nouvelle voiture à chaque fois représente-t-il une difficulté supplémentaire ?

Je pense au contraire que c'est une bonne chose de combiner différentes voitures parce qu'on acquiert des compétences différentes pour chaque d'une entre elles. Cela développe vos compétences de manière générale.

Vous attendez-vous à une gestion du trafic différente de celle dont vous aviez l'habitude en LMP1 ou LMP2 ?

C'est sûr que ce ne sera pas la même histoire parce que quand j'ai fait du LMP2, il fallait surtout gérer les GT. Et quand j'ai fait quelques courses avec SMP (2019. Ndlr), la vitesse des LMP1 était tellement supérieure aux autres que la gestion du trafic était très différente. Maintenant, les Hypercars, les GT et les LMP2 sont un peu plus proches les unes des autres, donc je pense que c'est un peu plus délicat de se frayer un chemin dans le peloton. Pour cela, les essais libres me seront utiles.

Encore plus dans ce troisième secteur très spécifique...

Dans les virages lents, ces voitures (Hypercar. Ndlr) ne sont pas supérieures aux GT. Il est donc difficile de se faufiler dans le dernier secteur avec tous ces virages sinueux. Il est évident que nous avons un avantage en termes de puissance et, surtout, à haute vitesse, mais par rapport à avant (LMP1. Ndlr), la différence n'est pas si conséquente.

Les résultats de l'équipe sur les deux dernières courses vous rendent-ils optimiste ?

Cela fait plaisir à voir. Évidemment, j'ai suivi de très près les progrès réalisés par l'équipe, qui a réussi à décrocher son premier podium à Monza. C'est formidable. Je ne sais pas ce qui nous attend ce week-end, et tout d'abord ce la météo nous réserve. Je pense que ce sera le point d'interrogation de la journée de demain (vendredi. Ndlr). C'est génial de voir les progrès réalisés mais je pense que nous devons rester humbles et surtout nous atteler à faire une course propre.

➡️ Horaires, engagés, BoP, diffusion... N'oubliez pas que vous pouvez retrouver ICI notre guide des 6 Heures de Fuji pour tout comprendre et ne rien rater de cette avant-dernière manche de la saison 2023 du Championnat du monde d'Endurance.