WEC / ELMS

Tristan Vautier : « Content d'évoluer sur la scène Proto en Europe »

WEC
European Le Mans Series
12 aoû. 2023 • 17:15
Engagé en WEC avec Vanwall Racing et en ELMS avec Algarve Pro Racing, le Français de 33 ans espère que ses bonnes prestations lui offriront rapidement un volant à même de jouer la gagne en Hypercar / GTP, en WEC et/ou en IMSA.
© Courtesy of IMSA

Arrivé en dernière minute chez Vanwall Racing pour les 24 Heures du Mans, comment s'est passée votre intégration au sein de l'écurie autrichienne ?

Très bien, grâce notamment à Tom (Dillamnn. Ndlr), qui a hélas quitté l'écurie juste après. Et j'ai eu du temps pour m'acclimater à la voiture car du début de la Journée Test jusqu'à la fin de la quatrième séance d'essais libres, nous n'avons pas connu le moindre souci technique... C'était donc super encourageant, même s'il nous en manquait clairement en perfo, y compris par rapport aux Glickenhaus.

 

En revanche, la course a été plus compliquée. De quel mal avez-vous été victimes ?

Ce ne fut clairement pas la course que l'on espérait. Les averses et les interventions des voitures de sécurité passées, dès que la course a commencé à réellement trouver son rythme, nous avons été en proie à un souci d'embrayage, puis d'un souci portière. Donc au final, en ce qui me concerne, je n'ai jamais vraiment roulé sans ennui, l'esprit libre. Finalement, c'est le moteur qui a lâché (durant la 16e heure. Ndlr), vraisemblablement suite aux surrégimes ayant découlé de nos soucis d'embrayage. Au final je reste donc vraiment sur ma fin après une course frustrante.

 

A Monza, la mécanique ne vous a pas joué de mauvais tours. Sur le papier, pouviez-vous espérer mieux ?

Après une casse-moteur en essais libres, la course a été globalement propre, hormis quelques broutilles. Nous avons eu un petit pépin lors du premier passage par la voie des stands, puis avons dû effectuer un ajustement au niveau des freins en fin de course pour éviter la surchauffe, mal classique à Monza. Mais en performance, nous sommes humbles quant à nos aspirations. Nous sommes hélas limités par notre niveau de puissance. Nous ne parvenons pas à atteindre le niveau accordé par la BoP et nous devons rendre 20 à 30 chevaux à Glickenhaus. C'est de là que vient notre plus gros déficit.

© MPS Agency

Que pouvez-vous dès lors espérer ?

Il nous faut déjà maximiser les choses en termes de réglages même si cela ne suffira évidemment pas à combler l'écart nous séparant du reste du peloton Hypercar. Il nous faut nous concentrer sur notre travail de manière à repartir avec le sentiment du devoir accompli. À Fuji, le but sera donc de rendre la copie la plus propre possible pour terminer à notre place, à savoir entre les LMP2 et les autres voitures de la catégorie Hypercar, où – hormis nous - il n'y aura que des voitures de grands constructeurs (Glickenhaus sera absent. Ndlr). C'est comme cela que nous parviendrons à franchir des paliers sur lesquels nous pourrons construire la suite. 

 

Parallèlement au WEC, vous disputez l'ELMS avec Algarve Pro Racing en LMP2 Pro/Am. Quel bilan tirez-vous de vos deux premières courses ?

Honnêtement ça se passe bien. Il s'agit de la première année de Fred (Poordad. Ndlr) en Proto, qui doit se faire au pilotage d'une voiture générant de l'appui. Moins tu attaques, moins l'appuie et les pneus travaillent et moins elle te met en confiance. Au début, ce n'est pas forcément facile. Mais il a un beau pilotage, très technique et progresse à chaque sortie. 

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L'entente se passe bien ?

Super. Le courant passe super bien avec Fred et l'équipe, qui connaît parfaitement bien la voiture, ce qui est très agréable pour nous pilotes. Quant à Jack (Hawksworth, remplacé par Bent Viscaal à MotorLand. Ndlr), nous avons deux profils similaires et ça faisait longtemps que j’espérais une opportunité de rouler ensemble. Nous venons tous deux de la Road to Indy. Il a été titré en Star Mazda un an après moi et a terminé l'année suivante 4e de l'Indy Lights, championnat que j'avais remporté l'année précédente. Et nous avons tous deux fait de l'IndyCar. Honnêtement, même si les résultats sont en deçà de nos espérances pour le moment, ça se passe super bien.

 

Cela signifie-t-il que vous estimez pouvoir faire mieux que huitième, votre résultat à Barcelone et au Paul-Ricard ?

Sans nul doute, d'autant que Fred a fait de bons essais à MotorLand Aragon, donc nous nourrissons de bons espoirs pour cette épreuve (26 août. Ndlr). Si nous faisons une course propre et solide, nous devons terminer dans le quinté de tête du Pro/Am. La cerise sur le gâteau serait de s'offrir un podium d'ici la fin de saison.

 

Vous sortez de deux belles saisons en IMSA, avec notamment une victoire aux 12 H. de Sebring en 2021, avec JDC-Miller Motorsports. Equipe qui n'a pu vous prolonger par manque de budget. Où voyez-vous votre futur ?

Forcément c'est un peu frustrant, mais le sport auto est ainsi fait. Si on regarde le côté positif des choses, je suis content d'avoir l'opportunité de montrer ce dont je suis capable en Proto en Europe, où je me suis surtout montré en GT (en GTWC avec Mercedes. Ndlr). Et je pense que pouvoir disputer le WEC est une bonne ligne à ajouter à mon CV. Aujourd'hui, je ne me ferme aucune porte. Mais il va de soi que l'objectif clair est d'être au volant d'une voiture conçue par un grand constructeur pour jouer la gagne au général, en IMSA ou en WEC.

Commentaires (3)

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skelman92

13 aoû. 2023 • 10:15

Je suis étonné qu’ils arrivent pas à monter leur moteur Gibson au niveau que là BOP leur permet

Skyd

13 aoû. 2023 • 14:03

je suis également très surpris.
Signatech n avait pas ce problème ?
Le niveau de puissance est il le même ?

VincePepe

13 aoû. 2023 • 15:06

avec le 4.5 Gibson, il me semble que Rebellion avec la R13, en 2019, eut rencontré quelques problèmes en qualif en essayant de flirter avec les 700 chevaux.