K-PAX Racing, l'équipe qui vient de loin...
En venant de Californie pour rouler en GT World Challenge Europe, K-PAX Racing est l’équipe qui vient de loin. Quoi de plus normal pour une équipe qui tire son nom du film ‘K-PAX : l’homme qui vient de loin’ avec Jeff Bridges et Kevin Spacey.
Pour les origines de l'équipe, il faut remonter à la fin de l’année 2006 grâce à Jim Haughey, justement fan du film K-PAX. L’ancien pilote Darren Law a rejoint l’encadrement de K-PAX Racing qui a uni ses forces à Lamborghini Squadra Corse depuis 2021 après un rapide passage dans le camp Bentley. C’est d’ailleurs avec la marque britannique que K-PAX Racing a débuté sur un programme européen en GTWC Europe, avant l’arrivée de la pandémie.

Changement de marque en 2021 avec Lamborghini et 19 victoires sur 26 courses en GT World Challenge America sur deux saisons avec à la clé deux couronnes pour Andrea Caldarelli, une pour Jordan Pepper. « Nous avons définitivement dominé ces deux années, nous avons remporté deux championnats avec deux pilotes officiels », explique Darren Law. « Je pense que nous avons en quelque sorte atteint tout ce que nous pouvions faire en Amérique et c’est pourquoi Jim a souhaité revenir en Europe avec l’équipe. Nous voulions nous associer à un constructeur où la relation était mutuelle, et nous avons toujours travaillé avec des constructeurs par le passé. »
En 2022, K-PAX Racing a fait rouler une Lamborghini Huracan GT3 aux 24H de Spa pour Andrea Caldarelli, Marco Mapelli et Jordan Pepper. Le meilleur chrono en Superpole n’a pas tenu longtemps à cause d’une pénalité, mais le rythme était bon en course pour terminer finalement aux portes du top 10 et meilleure Lamborghini.
2023 passe par un programme complet en Endurance, toujours avec la marque italienne. Sans un souci électrique qui leur a fait perdre 7 tours, Franck Perera, Sandy Mitchell et Marco Mapelli étaient en route vers un bon résultat dans les Ardennes belges avec une possibilité de monter sur le podium.

Entre K-PAX Racing et le GT, l’histoire n’est pas récente. Après la Porsche, le team californien a décidé de relever le défi de faire courir des Volvo S60 dans différents championnats. Il y a eu ensuite McLaren et Bentley. « Les gens disaient que nous étions un peu fous d’amener une berline à traction sur des courses GT, et c’était peut-être le cas », s’amuse Jim Haughey, patron de l’équipe. « Mais c’était avant le GT3, et vous pouviez faire des choses avec ce genre de voitures que les autres équipes ne faisaient pas. Nous ne pouvons pas le faire dans l’ère actuelle du GT3 parce que le soutien du constructeur est totalement différent de celui dont vous aviez besoin pour la Volvo. »
Pour la suite, Jim Haughey s’est rapproché de McLaren. « Nous sommes donc passés à McLaren, et je voulais aussi me rapprocher de mon domicile dans la baie sud de San Francisco », se souvient-il. « Darren s’est impliqué car il venait de reprendre Flying Lizard Motorsports et que nous voulions quelqu’un pour diriger l’équipe sur le plan opérationnel, de sorte que le partenariat et le projet d’intégrer Darren dans l’équipe nous conviennent tous les deux. »
Darren Law est donc ensuite entré dans la boucle, comme il l’explique : « J’ai pris ma retraite de pilote et j’ai eu l’opportunité de reprendre Flying Lizard et racheter l'équipe, mais nous avons décidé d’emprunter une voie différente et de devenir davantage une équipe de course pour les clients. Toute notre histoire s’est déroulée en GT, nous avons très bien commencé ensemble et nous avons toujours eu des pilotes officiels, ce qui a été un facteur important pour nous. Jim est dans ce milieu pour gagner, nous voulons être aux avant-postes, et la meilleure façon d’y parvenir est de s’aligner avec un constructeur. Nous avons déjà fait rouler des pilotes Pro-Am, mais il y a toujours un risque supplémentaire dans le peloton. Si vous êtes à l’avant, vous êtes là pour gagner. »

« Nous sommes un peu à part, car il n’y a pas beaucoup d’équipes américaines qui courent en Europe, mais nous avons un groupe composé de britanniques, américains, italiens et français, ce qui est bien car on peut apprendre des choses différentes, des cultures différentes et des manières différentes de travailler », précise Haughey. « La plupart de nos employés sont des contractuels qui travaillent avec nous sur place durant toute la saison. » Seules six personnes travaillent à plein temps dans l’équipe.
Il reste deux manches GT World Challenge Europe à K-PAX Racing pour marquer de gros points et faire oublier les 2 petits points ramenés en 2023 car le potentiel est clairement là.
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