Frédéric Vervisch (Comtoyou Racing) : « Nous n'aurons pas tous le choix »
Du TCR au GT3, Frédéric Vervisch n'a pas chômé ces dernières années. Le pilote belge demeure l'un des plus expérimentés du giron Audi, depuis ses débuts en GT en 2013, d'abord avec Boutsen Ginion et la McLaren MP4-12C pour deux saisons, avant d'intégrer Team WRT et de se rapprocher du constructeur aux anneaux.
Avec une carrière bien remplie depuis, avec notamment deux victoires aux 24 Heures du Nürburgring ou encore un titre de vice-champion WTCR en 2021. Un palmarès et une expérience qui pourront peser au moment de donner un nouvel élan à sa carrière pour Frédéric Vervisch, alors qu'Audi a annoncé la fin de son programme Customer Racing sous sa forme actuelle.
Pilier de Comtoyou Racing, tant en GT qu'en TCR, le natif de Roeselare est un peu le capitaine de route des jeunes tels que Gilles Magnus, Max Hofer, Nicolas Baert ou encore Kobe Pauwels, vu lors de la dernière épreuve au Nürburgring.
« Dans mon cas, je suis plus dans la dernière phase de ma carrière, mais je suis encore jeune aussi, très motivé, sans aucune envie d’arrêter, soulignait avec Endurance-Info Frédéric Vervisch dans le paddock allemand. Il faut désormais chercher activement. J’étais toujours ouvert pour des opportunités, comme tout le monde, mais j’étais ravi d’être chez Audi. L’annonce est désormais officielle, et nous n’avons pas le choix. Cela ne va pas être facile, car il va y avoir beaucoup de bons pilotes sur le marché. Nous avons eu sept belles années ensemble, et je pense que mon expérience peut encore servir. »
Avec 14 pilotes qui se retrouvent d'un coup sur le marché, il est clair que tous ne retrouveront pas une place facilement, d'autant plus avec des constructeurs qui ont déjà un panel de pilotes officiels déjà largement fourni. Mais Frédéric Vervisch espère que le nouveau cycle qui s'ouvre, avec l'arrivée de nouvelles marques en GT3 pourra aider.
« Le choix d’Audi d’arrêter ce programme Customer Racing a beaucoup d’impact, que ce soient les pilotes, les équipes, les championnats. Mais d’un autre côté, d’autres constructeurs arrivent aussi, et c’est très positif. Depuis longtemps, nous avons des cycles. Le monde bouge. Durant la pandémie, tout le monde imaginait que tout allait s’arrêter, mais nous sommes encore là. Il faut accepter la décision, et il faut être flexible. Cela a toujours été ma façon de penser. Les opportunités arrivent et s’en vont.
Au final, nous n’aurons pas tous le choix. Nous voulons tous rouler dans une voiture de course, être le plus rapide et c’est là que nous trouvons du plaisir. Après, que ce soit au Japon, aux Etats-Unis, ou en Europe … C’est notre passion. Nous nous sommes tous battus depuis des années pour devenir pilote professionnel. »
Leader du TCR World Ranking, Vervisch n'en oublie pas la catégorie tourisme mais avoue que le départ d'Audi pourrait fragiliser encore plus la discipline.
« C’est un peu dommage, car ce sont de super produits avec le GT3 et le GT4. Ce sont des choix qui viennent d’en haut, avec une vision différente. Un constructeur s’en va du TCR ce qui n’est pas vraiment une bonne chose. Cela risque d’être dur pour le championnat. Il y a de la qualité, mais moins de quantité. Les constructeurs qui sont là travaillent dur, mais il en faut plus. »
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