6H Monza – Jean-Éric Vergne (Peugeot) : « Le travail abattu par l'équipe commence à payer »
Que ressentez-vous ce soir ?
Nous avons fait une super course et je suis très fier de l'équipe. Vu de là où nous sommes partis, ça fait du bien de voir que tout le travail d'acharnés abattu par toute l'équipe commence à payer. Je pense que ça va motiver encore davantage tout le monde. C'est pour nous comme un grand bol d'oxygène. Maintenant, nous allons continuer à travailler avec la même intensité mais en sachant que les résultats peuvent être au bout à l'issue de chaque course.
➡️ 6H Monza – Toyota fait tomber Ferrari, premier podium pour Peugeot
Il y a un an, la voiture effectuait ses débuts en compétition ici-même. Un an plus tard, elle signe son premier podium. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Que si en un an nous avons réussi a accomplir tout cela, alors je pense qu'en conservant la même mentalité, dans un an nous serons dans une bonne position. Car si Toyota et Ferrari n'avaient pas eu de souci, je ne sais pas si nous aurions pu nous battre pour le podium. Mais c'est aussi ça l'Endurance : il faut savoir saisir les opportunités quand elles se présentent et ne pas faire d'erreur.
Considérez-vous qu'il y a encore un écart combler pour se battre avec eux sur l'intégralité d'une course ?
À la régulière, nous ne sommes pas encore là où nous devrions être si nous voulons prétendre à la victoire. Nous avons donc encore beaucoup de travail à faire. Mais nous arrivons dans la partie sympa du travail. Celle où, dans quelques courses, terminer 4e sera une déception. Et dans un second temps, j'espère que terminer 2e sera aussi synonyme de déception.
A quel moment vous êtes-vous dit que le podium était possible ?
En sortant de la voiture. Quand nous avons regardé les outils stratégiques à notre disposition, nous savions que nous pouvions décrocher une confortable troisième place.

Le Mans, Monza, tout cela est tout de même encourageant...
Ce qui est sûr, c'est que nous allons dans la bonne direction. Nous l'avons prouvé aujourd'hui. Nous allons tous pouvoir travailler plus sereinement. Ça enlève un peu de cette pression négative que nous avions sur le dos.
Savez-vous sur quoi il vous faut encore travailler ?
Oui. Nous savons ce qu'il nous faut faire pour améliorer la voiture et ça c'est une bonne chose. Mais je ne sais pas ce dont j'ai le droit de parler ou non (Rires. Ndlr).
Revenons sur votre course. De par les pneus chaussés à ce moment-là, vos relais n'ont pas été les plus aisés à négocier n'est-ce pas ?
En optant pour les pneus médiums, nous avons fait un choix quelque peu osé, dans le sens où nous savions qu'ils souffraient d'un gros niveau de dégradation. Or, j'ai dû faire un double relais complet avec le même train, ce qui était très important pour le reste de la course. Quand tes pneus arrières sont morts, tu perds vite trois ou quatre secondes par tour et il était donc important de ne pas entrer dans cette phase là de la vie du pneu.
Comment avez-vous donc procédé ?
Durant tout mon premier relais, j'ai roulé comme ma grand-mère. J'en avais pas mal sous le pied. Plus tu passes fort dans les virages, plus tu mets de l'énergie dans les pneus et moins ils tiennent. Je préférais donc rouler une poignée de dixièmes moins vite et terminer mon double relais de la sorte. D'ailleurs, je n'avais quasiment plus de gomme à l'arrière-gauche, preuve qu'il ne fallait pas attaquer davantage. Mais cela nous a donné une bonne indication pour le reste de la course quant à la stratégie pneumatique à adopter. Nous n'avons plus procédé ainsi et seuls les pneus gauche ont été systématiquement changés.

Commentaires (6)
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spiritofsebring
10 juil. 2023 • 20:23
Cabrelbeuk
11 juil. 2023 • 3:41
Bravo !
Bobcool
11 juil. 2023 • 11:06
Albaneiros7
11 juil. 2023 • 12:46
ListerLMP900
11 juil. 2023 • 12:51