Marco Wittmann enfin couronné en Endurance
Il a beau avoir été roi du DTM en 2014 et 2016, compté parmi les pilotes les plus prometteurs en monoplace, hier en Belgique, Marco Wittmann avait sans doute un esprit de jeune premier au moment de monter sur la plus haute marche du podium des 24 Heures de Spa.
Une première victoire sur une course d'endurance majeure qui se refusait jusqu'alors au pilote BMW. 3e à Daytona en 2021 en GTLM, 2e au 24 Heures du Nürburgring cette même année et plus tôt dans la saison, déjà sur les BMW du ROWE Racing. A croire que la dernière marche semblait toujours échapper au natif de Fürth.
Pourtant, les étoiles se sont parfaitement alignées durant le double tour d'horloge belge pour le pilote de la BMW M4 GT3 n°98. Ni une pénalité de 30" pour dépassements répétés des limites de la piste, ni quelques soucis de ravitaillement n'auront pu entraver la marche en avant de Marco Wittmann et ses équipiers Philipp Eng et Nick Yelloly.
Au petit matin, ce sont d'ailleurs les relais du double champion DTM 2014 et 2016 qui ont permis à la n°98 d'émerger une première fois en tête.
« La piste, j'ai envie de dire, est allée un peu dans notre direction à ce moment, en termes d'équilibre de la voiture, confiait Marco Wittmann à Endurance-Info après l'arrivée. La voiture était vraiment de mieux en mieux, et c'est ainsi que j'ai pu vraiment attaquer. »
En décalage
Tout n'a pas pourtant pas tourné en faveur de la BMW M4 GT3 n°98, notamment dans les premières heures de l'épreuve. Embarquée dans une folle remontée avec la voiture-soeur n°998 et les deux M4 n°32 et n°46 - Team WRT, la future lauréate voit son élan coupé par un Full Course Yellow peu à son avantage, et par les fameux soucis de ravitaillement précédemment évoqués.
« Apparemment, nous étions obligés d'être décalés, confesse Wittmann. Il fallait aller être sur une stratégie différente. Nous ne savions pas réellement où cela allait nous emmener pour la dernière partie de la course. A certains moments, nous étions tellement hors-séquence que c'était vraiment bien, car nous pouvions choisir de nous arrêter un peu plus tôt et réagir à l'undercut potentiel de nos rivaux. Cela a tourné en notre faveur. Sur ce point, l'équipe a vraiment réalisé un superbe travail. »
L'Allemand a également placé de façon idéale le dernier relayeur Philipp Eng, en se jouant de la dernière procédure de voiture de sécurité à merveille pour constituer une avance relativement confortable pour son équipier.

« Au moment de la dernière Safety Car, nous étions en tête et mon ingénieur m'a tout de suite indiqué qu'il y aurait quatre voitures entre moi et mon poursuivant, rappelle Marco Wittmann. C'était donc le moment de créer un écart potentiellement décisif, d'autant plus avec un air propre.
C'était un peu un relais « qualif », en attaquant à l'extrême. J'ai pu gonfler l'avantage à environ 20". A partir de là, nous étions un tout petit peu plus en contrôle. »
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