24H Spa

Adam Eteki (Boutsen VDS) : « Je vois mon avenir en GT »

GT World Challenge Europe
30 juin. 2023 • 11:00
par
Pierre Tassel, à Spa
Pour sa deuxième année au sein du Boutsen VDS, le pilote français évolue dans une catégorie Gold Cup ultra relevée, où l'Audi R8 LMS GT3 de la formation belge a clairement son mot à dire.
© SRO Motorsports

Révélé par la Porsche Carrera Cup France, avec le statut d'Espoir en 2019, Adam Eteki oriente aujourd'hui sa carrière sur le GT3, après quelques piges en LMP3.

 

Arrivé dans le giron Boutsen Ginion Racing en 2022, et désormais Boutsen VDS, le pilote français dispute l'intégralité de la saison 2023 du GT World Challenge Europe, Sprint et Endurance.

 

Au sein d'un équipage composé d'Aurélien Panis, Thomas Laurent et Alberto di Folco, Adam Eteki peut avoir une belle carte à jouer en Gold Cup, sur une semaine belge qui le voit également s'engager en Lamborghini Super Trofeo avec Thomas Laurent. Un programme chargé mais qui ne déplait pas au Parisien.

 

Comment abordez-vous cette semaine ?

 

Je fais en sorte de ne pas me mettre de pression, en tout cas le moins possible. Il en faut un peu, de la bonne. C’est plus de l’excitation qui domine. La pression peut être difficile à gérer. J’aborde cela comme un week-end normal. Il faut faire du mieux tout le temps. Surtout que je suis sur un double programme. Il va falloir s’adapter à la transition entre la Lamborghini Super Trofeo et l’Audi R8 LMS GT3. Heureusement, la philosophie n’est pas ultra différente. L’écart n’est pas si important.

 

Comment gérez-vous en interne ce double engagement 24 Heures de Spa / Lamborghini Super Trofeo ?

 

Sur l’Audi, je roule en troisième, comme cela j’ai du temps après la Trofeo. Celui qui roule en premier sur la Lamborghini Super Trofeo, roule en dernier sur l’Audi. Ce n’est pas si compliqué.

 

On dit souvent une année pour apprendre, une année pour performer ? Est-ce l'année où briller en 2023 ?

 

Je n’avais jamais roulé jusqu’à cette année avec un équipage orienté Pro. Uniquement avec des Gentlemen. Ce qui me plaisait beaucoup car on peut les faire évoluer, et j’ai pu travailler pendant presque deux ans comme cela. Mais c’est très intéressant de pouvoir se comparer aux Pros désormais. Je voulais passer à l’étape supérieure après le Pro-Am. A 20 ans, il faut évoluer. Les Gentlemen font vivre le sport automobile il ne faut pas l’oublier, cela m’a aidé pour rouler. Mais les jeunes pilotes doivent aussi évoluer vers le Pro. Je pense qu’il fallait quand même encore une année en Gold Cup pour apprendre avant de viser éventuellement le Pro performer dans un an. Le niveau en Gold Cup demeure très relevé cependant.

© SRO Motorsports

L'équipage se focalise donc sur la performance pure ?

 

Il y avait déjà un peu cet aspect avec un pilote Gentleman et un Silver qui allait déjà très vite. C’est sûr que cette année, nous avons tous à peu près la même performance, c’est ce qui change. Nos styles de pilotage demeurent différents donc il faut aussi savoir s’adapter. Nous faisons en sorte de nous pousser vers le haut. Chez Boutsen VDS, il y a un vrai esprit famille et tout le monde s’entend super bien.

 

Le début de saison a alterné les hauts et les bas. Comment jugez-vous ces premières prestations ?

 

C’était compliqué à Monza, sur un circuit que je n’apprécie pas réellement. Les qualifications s’étaient bien passées, mais un souci mécanique nous empêche de disputer la course. Cela arrive, nous ne pouvons blâmer personne. Nous avons su rebondir à Brands Hatch avec un podium en Gold Cup. Même si en course 2, j’ai fait un peu des miennes. D’autant plus à Brands Hatch sur un circuit où il est difficile de doubler, cela ne pardonne pas. Au Paul Ricard, cela s’est également bien passé, sauf en qualifications : nous partons 36e, mais nous avons su remonter en course avec la 11e place au général et la 3e en Gold Cup. Nous pouvons être fiers de nous.

 

Êtes-vous plus Sprint ou Endurance ?

 

Je m’adapte. J’aurais du mal à dire ce que je préfère. Il n’y a qu’une course sur le week-end en Endurance. En Sprint, cela fait deux minis meetings. Mais je n’ai pas vraiment de préférence. Je dispute le Sprint pour la première fois cette année, et c’est assez différent de la Cup, qui reste monotype. Les courses sont vraiment excitantes. Tant que je suis sur un circuit, cela me convient.

 

La progression de Boutsen VDS doit vous satisfaire depuis le début de saison.

 

Cette année, Marc van der Straten est revenu dans le paddock en soutien de Boutsen. Le sport auto demeure un domaine qui requiert des budgets conséquents. Forcément, nous avons mis des moyens plus importants cette année. Tout se passe plus simplement, et nous avons fait de nombreux tests hivernaux. C’était une première pour moi, et cela m’a aidé au niveau expérience. Aussi en termes de roulage pur, face à des pilotes Pro qui peuvent être jusqu’à 40 week-ends par an dans la voiture.

 

Où vous voyez-vous dans deux ou trois saisons ?

 

 

C'est dur de se projeter en sport automobile. Je n’ai pas un budget énorme. Je reste concentré sur 2023, et si je m’améliore ce sera plus simple de se projeter. Mon but serait de rester en GT World Challenge Europe, en GT en général et d’y aller le plus loin possible. Personnellement, j’y trouve beaucoup de plaisir, et j’y vois mon avenir.

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