Un point avec Laurent Gaudin, manager général des 24H de Spa

Il est aux fours et aux moulins sur les CrowdStrike 24H of Spa durant toute la semaine spadoise et bien avant. Vous le retrouverez aussi bien dans les allées des différents paddocks pour voir si tout va bien qu’à régler un énième imprévu.

Manager général du Fanatec GT, Laurent Gaudin est aussi celui qui veille au bon déroulement des 24H de Spa en dehors de la piste. Lundi 3 juillet à 9h, il sera déjà en train de cogiter comment améliorer encore les choses pour l’édition du centenaire en 2024. Avant le début des hostilités sur la piste, Laurent Gaudin a échangé avec Endurance-Info.

Cette nouvelle date bouleverse les habitudes. Vous êtes inquiet ?

Cette date nous déstabilise quelque peu, d’abord dans le calendrier puisqu’il a fallu bouger 11 épreuves SRO et au-delà car on s’aperçoit que bon nombre de nos fans, clients, équipes se sont mis en mode panique. Pour les acteurs, la période de préparation est beaucoup plus courte. Plus on se rapproche de l’épreuve, plus on s’en rend compte. On verra pour ce qui est de l’impact sur le public car, en Belgique, les vacances n'ont pas débuté. Nous avons déjà repoussé l’heure de la parade qui se tiendra de 18h à 21h. Cette parade fait partie du show.

Il est prévu de revenir à la date initiale en 2024 ?

Pour la date de 2024, il est clair que nous n’avons pas notre destin entre nos mains. La F1 décide et on dispose. Ce qui est sûr à ce jour, c’est qu’il manque un mois de préparation à tout le monde.

Vous préparez déjà l’édition suivante qui marquera le centenaire ?

2024 doit marquer le retour de la Speedweek. Il y a eu la volonté de faire une pause pour aller sur d’autres circuits. On travaille pour un plateau conséquent en 2024. La fête débutera le jeudi précédent la semaine des 24H. Il faut marquer l’édition du centenaire qui passeront par des activités diverses et variées.

On entend moins de discussions sur la BoP. On parle maintenant des limites de la piste…

Il y a des modes. Il y a eu la BoP, ensuite les limites de la piste et maintenant on parle de plus en plus des drapeaux bleus non respectés. Pour ce qui est des limites de la piste, huit caméras sont en place, deux par virage, en liaison avec le système GPS des GT3. On voit qui passe très précisément à tel endroit. La vidéo ne ment pas. Swiss Timing a développé le système pour le championnat sur la base de ce qui est en place aux Jeux Olympiques sur la discipline de la gymnastique au niveau de l’emplacement des athlètes. Ils ne peuvent pas dépasser une zone bien déterminée à l’image des limites de la piste. Il n’y a plus l’équation du facteur humain qui peut être amené à se tromper sur un numéro ou qui peut laisser passer quelque chose. Tout est vérifié pour avoir une bonne idée de la situation (les caméras seront en place aux T4 (Raidillon), T16 (entrée Blanchimont), T17 (sortie Blanchimont) et T19 (Arrêt de Bus), ndlr). Chacun voit aussi à l’écran pour savoir où il en est.

On a 70 GT3 au départ et pas de GT2 cette année. Il est toujours prévu d’en voir en 2024 ?

Le futur du GT peut passer par le GT2 pour l’après GT3. Il faut tout se mette en place. Il est prévu de les revoir à Spa en 2024 sur la GT2 European Series et j’espère en voir au départ des 24 Heures de Spa. 72 autos aux 24H est le maximum que nous pouvions accueillir par rapport aux stands et au paddock. C’est déjà très compliqué avec ce que nous avons.

La mode est à l’hybridation. SRO travaille le sujet pour le GT ?

A la base, nous faisons de la compétition-client, donc avoir quelque chose d’accessible à tous les clients. A ce jour, il n’y a pas de GT3 hybride. Le GTX project (aller d'un point A à un point B en mode électrique, ndlr) que prône SRO peut aller dans cette direction. On en saura plus lors de la conférence de presse donnée samedi.