Stephen Mitas (Cadillac) : « Préparer la voiture pour deux championnats n’est pas simple »

Pour Cadillac Racing, 2023 est l’année de tous les défis. La Cadillac DPi-V.R a été remisée au musée pour laisser place à un prototype Hypercar sur la réglementation technique LMDh. Comme pour son programme DPi, le constructeur américain s’est adjoint les services de Dallara pour la partie châssis. On ne parle plus, comme en début d’année, de Cadillac V-LMDh mais bien de Cadillac V-Series.R.

La semaine du Super Sebring s’annonce chargée pour Cadillac qui sera présent à la fois en IMSA et WEC. Une seule Cadillac sera présente dans chaque série à Sebring, contrairement aux 24H de Daytona où les deux prototypes étaient au départ. Stephen Mitas, team manager et stratège de Cadillac Racing, sait que le double emploi ne s'annonce pas facile en Floride, d’autant plus que Cadillac va découvrir le WEC. Le Prologue a bien débuté pour la #2 qui s'est montrée aux avant-postes sur les quatre séances d'essais.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le challenge de rouler en IMSA et WEC ?

Nous apprenons encore alors que nous parlons. C’est la première fois que Cadillac Racing va rouler en IMSA et WEC. Préparer la même voiture pour deux championnats différents prouve que ce n’est pas simple et rouler sur deux continents montre que le challenge est différent de ce que nous avons vu dans le passé lorsque j’étais impliqué en WEC (chez Porsche, ndlr).

Vous disposez d’une base en Europe ?

La période est compliquée mais notre base est quasiment prête. Nous sommes prêts pour la saison européenne. La base que nous utilisons en Europe était prise par quelqu’un d’autre auparavant, ce qui fait qu’il y avait des voitures de course. Nous donnerons plus de détails sur cette base en avril.

Est-il prévu de tester en Europe ?

Nous avons la chance que la voiture ait pu rouler et encore rouler comme il le fallait aux Etats-Unis, ce qui fait que nous sommes confiants sur la fiabilité. Notre objectif est de faire une simulation avant Le Mans. Nous mettons en place les dates pour les essais. 

Vous avez du soutien en Europe ?

Nous avons beaucoup d’experts qui ont rejoint le programme, mais c’est principalement du travail en interne. La plupart de nos experts sont chez nous. 

Êtes-vous confiant sur le fait d’avoir une BOP équitable à Sebring ?

De notre côté, il n’y a rien de plus à dire. C’est le début d’une nouvelle ère et je pense que c’est un processus d’apprentissage pour les équipes et l’organisateur. Nous devons attendre et voir comment les choses vont se dérouler à Sebring. Si quelque chose ne va pas, je pense que les organisateurs feront ce qu’il faut pour changer les choses en vue de la course suivante.

Vous vous attendez à un changement de BOP entre le Prologue et la course ?

Personnellement, non. Mais comme je l’ai dit, c’est le début d’une nouvelle ère. Je ne pense pas que la FIA, le WEC ou qui que ce soit veuille une BOP entre LMH et LMDh. Je pense que le Prologue est un bon test, pas seulement pour nous, mais aussi pour les organisateurs afin de voir comment se déroulent les choses.

Daytona a servi à rôder l’équipe ?

Les essais sont limités, alors aller à Daytona était positif car cela a permis de rouler en course, de préparer l’équipe et les pilotes pour le WEC.

Rouler aux Etats-Unis plus qu’en Europe est plus intéressant ?

C’est un prototype IMSA construit aux règles IMSA, et il y a quelques différences pour le WEC. Même si le châssis est identique, il faut reconstruire entièrement la voiture car des subtilités comme les vérifications techniques existent et quelques autres choses techniques qui sont différentes selon les championnats. Pourtant, le châssis est bien le même.