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Erwan Bastard : « L’objectif a toujours été Le Mans et je suis dans le bon wagon »

Intercontinental GT Challenge
19 déc. 2022 • 12:00
par
lmercier, à Yas Marina
En passant de l'Audi R8 LMS GT4 à l'Audi R8 LMS GT3, Erwan Bastard savait que l'exercice ne serait pas évident. Pourtant, l'examen a été passé sans problème avec mention très bien.
Photo : JEP/SRO

Fort de deux titres GT4 (France et Europe), Erwan Bastard vise maintenant la catégorie supérieure chez Saintéloc Raccing. En intégrant les rangs de la famille stéphanoise, le jeune pilote, qui poursuit en parallèle ses études d’ingénieur, voulait s’inscrire dans la durée. Bien lui en a pris car Erwan Bastard a trouvé dans l’écurie de Sébastien Chetail un endroit pour s’épanouir.

 

Après quelques essais au Paul Ricard, c’est donc aux 12H d’Abu Dhabi que Erwan Bastard a fait ses débuts en GT3 sur une Audi R8 LMS GT3 engagée sous la bannière Audi Sport Team Saintéloc avec deux pilotes officiels de la marque allemande, Patric Niederhauser et Christopher ‘coach’ Haase. Difficile de faire meilleur environnement pour débuter mais cela amène aussi une certaine pression. On ne va pas tourner autour du pot, Erwan Bastard a été plus que convaincant en bouclant des chronos réguliers assez proches de ses deux coéquipiers bien plus capés que lui. Le trio est monté sur la dernière marche du podium à l’issue des 12 heures de course.

Photo : JEP/SRO

Avec un meilleur temps en 1:52.378 en qualif (1:52.085 pour Haase, 1:52.003 pour Niederhauser), le Silver de l’équipage avait de quoi être satisfait de sa prestation. Pourtant, à l’issue de la session qualificative, Erwan Bastard était limite déçu de son entame de meeting, alors que tout le monde, y compris ses coéquipiers, étaient unanimes sur ses débuts en GT3. De quoi attendre encore mieux en 2023 car sous son apparence d’étudiant ingénieur, Erwan Bastard sait tourner le cerceau.

 

On vous sent quelque peu désabusé après les qualif ?

 

Je ne suis pas satisfait à 100% car le début de week-end a été compliqué. L’Audi est un peu agressive, je dois m’adapter aux réglages des Pros, je découvre l’auto et le circuit. Rouler avec deux pilotes officiels Audi est vraiment un plus pour moi. Au début, ils me collaient une seconde, ce qui je dois dire fait tout de même un peu mal. Christopher et Patric partagent tout ce qu’ils peuvent avec moi. Ils sont ouverts et ne cachent rien.

Photo : JEP/SRO

Débuter en GT3 aux Gulf 12H est une bonne entrée en matière ?

 

C’est la course idéale pour débuter dans la catégorie GT3. Il y a pas mal de roulage, du niveau, le tout dans un cadre idyllique. J’ai un peu de pression car j’ai envie de bien faire même si tout le monde sait que je suis là pour apprendre. Sur les debriefings, je n’arrive pas encore à donner autant de détails que je le voudrais.

 

La version GT3 de l’Audi se comporte différemment de la GT4 ?

 

Il faut faire un reset complet. L’aéro est la grosse différence dans les parties rapides. Sur un tracé comme Yas Marina, je sais très bien que je ne piloterais pas la GT4 comme je peux le faire avec la GT3.

Photo : JEP/SRO

Quels sont les plans pour 2023 ?

 

Disputer le GT World Challenge Europe Sprint et Endurance. Nous verrons plus tard pour les catégories mais l’idée est de rouler en Sprint dans la classe Pro. Il faut que je roule le plus possible pour être le plus prêt. Je dois donc répéter le même schéma qu’en GT4, à savoir rouler et rouler encore avant le début de saison. Pour moi, l’objectif a toujours été Le Mans et je suis dans le bon wagon sur le timing. Ma progression chez Saintéloc Racing a été bonne même si en début d’année, le moral n’était pas spécialement au beau fixe. Finalement, nous avons enchaîné avec les deux titres. En début de saison, je n’avais pas la moindre idée sur ce à quoi je devais m’attendre.

 

 

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