WEC – Après ses essais de Monza, Peugeot Sport en confiance avant Bahreïn

Certes, la Peugeot 9X8 n'a pas encore terminé une course dans le tiercé de tête. Mais sa prestation aux 6 Heures de Fuji a été autrement plus convaincante que sa première sortie aux 6 Heures de Monza.

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« Contrairement à Monza - où nous étions contrariés par une multitude de petits détails dans nos séances de roulage - nous avons pu exploiter véritablement le temps de piste et travailler davantage la performance, se réjouit le directeur technique Olivier Jansonnie. Fiabilité et performance sont liées. A ce stade, nous n'avons pas encore pu démontrer pleinement le potentiel de notre LMH face à une concurrence aguerrie au format de la compétition. Nous suivons notre plan de marche. A Monza puis à Fuji, nous avons rencontré des problèmes, différents, que nous avons identifiés et résolus à chaque fois. Soyons clairs : Nous ne sommes pas face à des problèmes remettant en cause la conception de la voiture. Il s'agit du processus classique du développement d'une voiture de course. C'est la raison de notre engagement partiel en 2022 : découvrir pour être prêts dès l'ouverture du Championnat 2023, à Sebring,en mars. »

Des paroles empruntes de sagesse. L'ingénieur tricolore le sait, ses troupes ont encore du chemin parcourir avant de se hisser au niveau de Toyota. La lionne semble avoir du potentiel, mais curieusement, son point faible est sa vitesse de pointe. Etonnant pour une voiture dépourvue d'aileron arrière. Raison pour laquelle dans la foulée de la manche japonaise du WEC, décision a été prise de retourner à Monza - circuit surnommé le temple de la vitesse - pour tenter de comprendre et de corriger cela.

Sans s'étendre davantage sur ce point précis, Olivier Jansonnie se montre satisfait de cette petite escapade en terre italienne.  « Nous avons réalisé un record de kilomètres à cette occasion, pour une séance de set up », assure-t-il. Et ce au point « d'ambitionner le podium à Bahreïn », à condition d'être fiable sur huit heures de course, « soit près de 30% de plus pour les composants de notre voiture qu'à Monza et Fuji, renchérit l'intéressé. Cela va constituer un nouveau challenge. »

Pilote de la n°93 aux côtés de Jean-Eric Vergne et Mikkel Jensen, Paul di Resta est également persuadé que son équipe est sur la bonne voie. « De nombreuses améliorations ont été réalisées, souligne l'Ecossais. Les problèmes rencontrés en Italie ont été résolus, ceux de Fuji aussi. Comme dans tout projet sportif, nous progressons étape après étape, tant en termes de fiabilité que de performance. Notre voiture est spéciale, elle est la seule sans aileron arrière, elle se distinguera aussi, bientôt, par ses performances. »

Pour rappel, à Bahreïn, le Suisse Nico Müller effectuera ses débuts en compétition au volant de la 9X8 en compagnie de Gustavo Menezes et Loïc Duval, lui qui a été recruté il y a quelques semaines maintenant par le constructeur sochalien.