Suzuka 450 km (GT300) : GoodSmile Racing cinq ans après

Le départ se passait pour le mieux pour le poleman Riki Okusa sur la Nissan GT-R GT3 Gainer #10, qui prenait la tête des GT300 alors que comme à Fuji en début de mois le team Saitama Toyopet tentait une stratégie alternative en stoppant pour son premier ravitaillement dès la fin du premier tour, bientôt imité par d’autres dont les Toyota GR86 #20 et #2. On allait retrouver ces autos bien placées en fin d’épreuve. 

Au dixième tour, Atsushi Miyake sur la Toyota GR Supra GT300 Max Racing #244, très véloce ce week-end, prenait le meilleur sur Okusa et passait en tête. Fujinami sur la Nissan GT-R GT3 #56 tenait bon en troisième position malgré ses 114 kg de lest de leader du championnat. Tatsuya Kataoka sur la Mercedes GoodSmile Racing #4 progressait lui aussi dans le classement, se retrouvant à ce moment en quatrième position, en duel avec la Honda NSX GT3 ARTA #55. 

A la faveur du cycle des ravitaillements, on retrouvait derrière la Toyota #244 en tête deux groupes de voitures, celles qui avaient ravitaillé en début de course comme la Supra #52 et la GR 86 Inging #2, et celles qui occupaient la tête depuis le début comme les Nissan #10 et #56, la Mercedes #4 et la Honda #55. Toutes ces autos allaient se passer et se repasser durant le reste de l’épreuve. 

Au trente-sixième tour Kataoka sur la Mercedes #4 accédait à la tête de la course, avant de s’arrêter pour son second ravitaillement au quarante-huitième tour et passer le volant à Nobuteru Taniguchi. Ce dernier revenait en piste sous la menace de Hideki Mutoh sur la NSX ARTA #55, mais ce dernier n’avait pas le temps de passer à l’attaque puisque c’est à ce moment, au cinquantième tour, que Kimiya Sato plantait la Supra #244 dans les barrières du 130 R, déclenchant l’arrivée en piste du Safety Car. 

Une fois la course repartie, les positions ne changeaient pas sauf pour l’infortuné Joao Paolo de Oliveira, qui écopait d’un drive trough un peu sévère après un contact avec son meilleur ennemi Takashi Kogure sur la Lamborghini #88. Cela renvoyait la Nissan GT-R Realize Kondo #56 dans les profondeurs du classement, alors que Fujinami et Oliveira avaient jusque-là maintenu brillamment l’auto au quatrième rang. 

Au soixantième-huitième Mutoh rangeait la Honda NSX Arta #55 sur le bas-côté, baissant la pression sur Taniguchi en tête, la Nissan GT-R #10 étant trop loin pour le menacer durant la dernière partie de la course. 

Taniguchi passait donc la ligne en vainqueur, à la grande joie des nombreux supporters du team Goodsmile Racing. Ryuichi Tomita sur la Nissan GT-R Gainer #10 prenait la seconde position devant une surprenante Toyota GR86 apr #30, passée sous les radars durant la majorité de l’épreuve mais bénéficiaire d’une stratégie solide et du timing du safety car. C’est le premier podium pour la GR 86 GT, modèle apparu en début de saison. Saitama Toyopet place sa GR Supra #52 à la quatrième place devant l’Audi R8 LMS #6 du team Le Mans qui permet à Roberto Merhi de marquer ses premiers points en Super GT. 

Malgré un résultat vierge Oliveira et Fujinami conservent la tête du championnat mais l’écart se resserre avec l’autre Nissan GT-R GT3, celle de Tomita et Okusa, alors que Iguchi et Yamauchi restent dans la course au troisième rang.