La BMW M Hybrid V8 LMDh et son moteur P66/3 bientôt sur la piste
Il reste seulement quelques jours avant le premier roulage de la BMW M Hybrid V8 LMDh avec laquelle BMW M Motorsport se battra pour la victoire en IMSA dès les 24H de Daytona 2023 dans la catégorie GTP (Hypercar en WEC). Le système hybride a été installé dans le prototype d'origine Dallara fin juin.
Ulrich Schulz, responsable de la conception du groupe motopropulseur chez BMW M Motorsport, et son équipe avaient lancé une évaluation pour déterminer quel moteur de course serait le mieux adapté à la conversion en un système de propulsion hybride haute performance, avant même que le Conseil d’Administration de BMW Group ne donne le feu vert pour le programme Hypercar.
« Au cours de la phase d'évaluation, nous avons également examiné le moteur turbo quatre cylindres P48 de la BMW M4 DTM et le moteur turbo huit cylindres P63 de la BMW M8 GTE, mais les problèmes potentiels de fiabilité du P48 et le poids élevé du P63 ont été des considérations négatives », a déclaré Schulz pour expliquer le choix du moteur P66. « Le fait que nous ayons pu utiliser des matériaux existants tels que l'acier et l'aluminium, issus de l'expérience de BMW en Formule 1, pour la base du moteur ainsi que pour les composants individuels, comme les arbres, les carters et les petites pièces, est un énorme avantage. Cela nous a permis d'économiser du temps et beaucoup d'argent, et donc d'être efficaces et durables. L'efficacité est un facteur essentiel pour ce projet, car nous disposons d'un délai très court entre le démarrage et la première apparition en course à Daytona en 2023. Convertir le moteur P66/1 normalement aspiré en un bi-turbo, puis travailler avec les collègues du groupe motopropulseur électrique pour en faire un système d'entraînement hybride était très complexe. Grâce à l'expertise, à l'excellente collaboration et au haut niveau de motivation de tous les départements, nous avons réussi à terminer la mise en route de l'unité d'entraînement complète il y a quelques semaines seulement. Nous avons maintenant le sentiment que plus rien ne s'oppose aux essais. »
Au cours de la première phase de développement, le moteur P66/1 DTM atmosphérique a été transformé en un moteur intermédiaire appelé P66/2 en y ajoutant deux turbos et en ajustant l’entraînement du vilebrequin. L’accent a été mis sur la durabilité, l’augmentation des performances et la gestion de la température du moteur. Le P66/2 a subi de nombreux tests au banc d’essai, y compris des simulations complètes de course.
L’étape suivante a été la création du moteur P66/3 avec sa version bi-turbo. Il a fallu apporter des ajustements spécifiques au châssis Dallara, le système d’échappement final, le réservoir d’huile, le câblage et l’intégration de l’environnement haute tension. Le système d’injection a été reconstruit pour l’injection directe.
Le premier roulage est prévu à Varano à la fin du mois avant une phase de tests dans la foulée.
Commentaires (8)
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dmeyers
15 juil. 2022 • 8:55
Guillaume
15 juil. 2022 • 10:08
Ferrari oui je n'y pensais pas, une Ferrari Risi en IMSA ? ;)
C'est quand même dommage pour Glickenhaus qui est une équipe américaine en plus...
frederic.kevers@gmail.com
17 juil. 2022 • 18:10
Un point qui peut servir de pierre d'achoppement vis-à-vis de Glickenhaus. En outre, l'inconstance de l'équipe américaine dans le respect de ses engagements annoncés et de sa participation sur une saison complète (NAEC ou championnat complet) peut refroidir les dirigeants de l'instance américaine.
Rappelons que c'est pour ce type de considérations que Mercedes et McLaren - entre autres - furent longtemps absents du peloton GTD...