Le Mans

Pierre-Louis Loubet : " Il y a une vraie magie au Mans "

24 Heures du Mans
20 juin. 2022 • 14:00
par
Anthony Peleçat, au Mans
Venu en spectateur attentif pour la première fois aux 24 Heures du Mans, Pierre-Louis Loubet ne cache pas son attirance pour l'univers de l'endurance, pourtant assez éloigné des épreuves du WRC.
Pierre-Louis Loubet a découvert les 24 Heures du Mans cette année en spectateur. © Red Bull Content Pool

Dans l'histoire des 24 Heures du Mans, les pilotes évoluant dans d'autres disciplines font partie de la légende de la course, notamment il y a quelques décennies. Moins spécialisés à l'époque, les pilotes venus du Championnat du Monde F1 venaient ainsi côtoyer leurs homologues du WRC et se confronter aux habitués de l'endurance.

 

Sébastien Loeb, Juan Pablo Montoya ou plus récemment Fernando Alonso et Sébastien Ogier perpétuent cette tradition de croisement des catégories, l'aura de l'épreuve attirant toujours autant.

 

Venu pour la première fois cette année en simple spectateur, Pierre-Louis Loubet, fils de Yves, champion d'Europe des rallyes 1989 sur une Lancia Delta Groupe A, a pu ainsi découvrir l'ambiance, l'atmosphère du double tour d'horloge sarthois, qui l'attire grandement.

 

Quelles sont vos premières impressions dans cette découverte des 24 Heures du Mans ?

 

C’est magnifique. Il y a une vraie magie, surtout quand c’est une première comme cela. Depuis tout petit, je regardais énormément l’endurance et pas seulement les 24 Heures du Mans. J’ai toujours été passionné. Pouvoir venir ici, dans de super conditions avec le concours de Guillaume Moreau et Franck Bayle de Racecare, c’est génial.

 

Qu’est-ce qui vous attire dans cet univers de l’endurance ?

 

Ce sont deux mondes totalement opposés avec le rallye. Mais si on est passionné de sport automobile, on regarde forcément tout. Je suis la F1, le Rallye-Raid, le rallycross ... L’endurance est sans doute la catégorie la plus élégante à mon sens. Surtout Le Mans, avec cette histoire, les grands noms qui y sont passés. Les 24 Heures, Indianapolis, le Grand Prix de Monaco, le Rallye Monte-Carlo, ce sont les épreuves mythiques.

 

Vous être engagé en WRC depuis plusieurs années, mais possédez-vous une expérience en circuit ?

 

Oui et cela s’est déroulé ici au Mans sur le Bugatti avec Nicolas Lapierre, qui avait une structure LPDA (Lapierre Prémat Driver Academy, avec Alexandre Prémat). J’avais ainsi pu rouler dans une Formule Renault et cela avait été une belle expérience.

 

Les 24 Heures du Mans en tant que pilote, est-ce envisageable pour vous ?

 

J’aimerais vraiment pouvoir rouler ici. Le Mans mais aussi le Dakar pourraient être des objectifs plus tard pour moi. D’abord je me concentre sur ce que je fais, et je me régale en rallye. Il faut reconnaître que la direction que prend l’endurance avec l’hybride donne un vrai élan, notamment avec le retour des constructeurs. C’est même plus global à mon avis pour le sport automobile. En rallye, ils ont vraiment réussi à développer quelque chose de sain. On pilote la voiture un peu comme les anciennes, mais le moteur est impressionnant. La vitesse des Rally1 est incroyable, on sent le coup de fouet avec l’aide de l’hybride. Et de plus, les ingénieurs ont réussi à compenser la baisse des appuis aéro.

 

Vous avez pu aller dans le box Alpine durant une séance. Que retenez-vous de cette brève immersion ?

 

Je m’attendais à une installation plus imposante dans le box. Mais ce que font ces personnes, pour exploiter une voiture sur 24 heures, c’est vraiment incroyable.

 

Comment se passe votre saison avec M-Sport ?

 

Depuis le début du programme en Croatie, nous avons eu une excellente vitesse mais nous avons manqué de réussite. Au Portugal, quelques problèmes techniques nous ont sans doute empêché de viser le top 5. En Sardaigne, nous avons réalisé un rallye propre, sans prendre de risques inconsidérés car il fallait un bon résultat (4e). Tout le monde est content, et après ce que nous avons vécu l’an dernier, où cela a été difficile, c’est une bonne chose.

 

Pierre-Louis Loubet en action avec la Ford Puma Rally1 - M-Sport Ford. © Red Bull Content Pool

 

M-Sport possède une histoire avec l’endurance et Bentley en GT. Qu’avez-vous découvert dans cette équipe ?

 

J’avais couru déjà chez eux avec une R5 en 2017. Quand on va dans une équipe avec une telle histoire, cela ne peut être que bénéfique. Et Malcolm Wilson sait ce qu’il faut faire avec les jeunes pilotes pour que cela fonctionne. M-Sport est une structure très importante, mais à l’échelle du WRC, cela reste différent de Toyota et Hyundai. Mais tout le monde pousse dans le même sens, et nous avons la chance de pouvoir nous battre devant.

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