Le Mans

Les brèves d'après-course

24 Heures du Mans
13 juin. 2022 • 18:00
par
lmercier, tvillemant et apeleçat au Mans
Découvrez les dernières infos du paddock des 24 Heures du Mans après l'arrivée.
© MPS Agency
  • L'affluence des 24 Heures du Mans 2022 s'établit à 244 200 spectateurs. Un peu moins qu'en 2019, dernière année "normale" avant pandémie. Pour avoir déambulé dans le Village et le paddock, nous pouvons vous confirmer que le public a répondu présent.

 

© Toyota

 

  • Sur les 62 voitures au départ, 53 ont franchi la ligne d'arrivée, contre 44 l'année passée. Seule la Ferrari n°60 - Iron Lynx n'a pas été classée.

 

  • Le succès de la Toyota GR010 n°8 permet à Sébastien Buemi de devenir le pilote suisse le plus victorieux dans la Sarthe avec quatre couronnes, une de plus que Marcel Fässler, triple lauréat durant l'épopée Audi (2011, 2012 et 2014). Buemi rejoint les légendes Yannick Dalmas et Henri Pescarolo au palmarès. Brendon Hartley devient par ailleurs le Néo-Zélandais le plus titré aux 24 Heures du Mans, quand Ryo Hirakawa est le cinquième Japonais vainqueur du double tour d'horloge. Chez les constructeurs, Toyota dépasse Ford et Alfa Romeo avec cinq victoires.

 

  • La voiture victorieuse a bouclé 5 177,17 km, à une moyenne de 215,4 km/h. 380 tours ont été parcourus, 9 de plus par rapport à 2021. La GR010 n°8 a également été flashée la plus vite à 342,3 km/h.

 

  • C’est en revanche la Toyota n°7 de José Maria Lopez qui a signé le meilleur tour en course en 3’27"749.

 

  • Glickenhaus décroche son premier podium aux 24 Heures du Mans. Joest Racing, qui soutient l’engagement de Glickenhaus, revient sur le podium pour la première fois depuis 2016 et les années Audi.

 

  • Du côté des championnats, l’équipage Alpine Lapierre - Négrão – Vaxivière reste en tête du classement Pilotes avec 81 points, 3 unités devant les vainqueurs du Mans Buemi – Hartley – Hirakawa. Romain Dumas et Olivier Pla sont 3e avec 69 points avec la Glickenhaus 007 LMH n°708.

 

  • JOTA avait réussi à monter à huit reprises sur le podium lors des huit dernières éditions disputées par l'écurie anglaise en LM P2, un sticker sur les Oreca 07 rappelant cette statistique. Il faudra désormais rajouter deux nouveaux podiums avec le succès de la n°38 d'António Félix da Costa - Roberto Gonzalez - Will Stevens et la troisième place d'Edward Jones, Jonathan Aberdein et Oliver Rasmussen.

 

 

  • Le clan WRT a été surpris de voir le peu de voiture de sécurité mises en place durant la course 2022 au Mans. " Il y avait beaucoup de Slow Zones mais peu de voitures de sécurité, avouait Thierry Tassin, directeur sportif de la formation de Baudour. Nous parlons d'une course un peu comme au Nürburgring où c'est difficile de ramarrer les leaders. Aux 24 Heures de Spa, même avec près d'un tour de retard, avec le Full Course Yellow et la voiture de sécurité qui suit, personne n'est vraiment derrière, et vous pouvez récupérer le tour perdu. Ici, c'est difficile quand il y a seulement des Slow Zones."

 

  • L'équipe belge peut retirer de positif de cette épreuve les chronos de ses pilotes en course, puisque les trois meilleurs temps absolus de la catégorie sont à mettre à l'actif de Norman Nato (3'30"918), Mirko Bortolotti (3'30"948) et Ferdinand Habsburg (3'31"072). La vitesse était là, de quoi donner de vrais regrets.

 

  • La seule Ligier JS P217 en lice, la n°27 – CD Sport a atteint son objectif : voir l’arrivée. Et ce malgré quelques soucis techniques qui ont freiné sa progression. Le déficit de vitesse de pointe n’a pas empêché Steven Palette de boucler son meilleur tour en 3’36"418.

 

  • « Je savais que nous serions hors du tempo, nous confiait Steven Palette. Nous avons été au bout. Au début, Christophe a eu un souci de roue desserrée. J’ai vu l’image, j’ai cru que cela avait tapé. Un écrou a aussi cassé à 4h du matin, mais j’ai pu sauver la voiture. Ensuite nous avons déroulé. Nous voulions finir avant tout. Dans ma tête, j’ai les images de la soirée avec le soleil dans les yeux, les bagarres. C’est aussi un peu l’histoire d’un gamin qui rêvait de courir les 24 Heures du Mans. »

 

  • Au championnat, les vainqueurs LM P2 de la Oreca 07 n°38 – JOTA prennent les commandes du classement avec 77 points, 11 unités devant Josh Pierson et Olly Jarvis. Alessio Rovera, François Perrodo et Nicklas Nielsen restent leaders en Pro-Am.

 

  • Vainqueurs pour la dernière sortie de la Porsche 911 RSR-19 aux 24 Heures du Mans, Richard Lietz et Gimmi Bruni étaient déjà de la première victoire de la voiture de Weissach en 2018-2019 en WEC à Silverstone.

 

  • C’est la 109e victoire de classe d’une Porsche aux 24 Heures du Mans, qui s'est imposé 19 fois au général.

 

  • En GTE Pro, Gimmi Bruni et Richard Lietz sont les nouveaux leaders du classement général avec 84 points, 3 longueurs devant Kévin Estre et Michael Christensen. Alessandro Pier Guidi et James Calado, 2e au Mans, suivent avec 79 points. L’Anglais fête d’ailleurs ce lundi son anniversaire. Joyeux anniversaire James.

 

  • Une Aston Martin figure sur le podium de la catégorie GTE Am au Mans sans discontinuer depuis 2020 et le premier succès du TF Sport de Tom Ferrier.

 

  • Julien Andlauer n’est pas passé loin de son deuxième succès de catégorie dans la Sarthe après celui de 2018, avec Dempsey-Proton Racing. « Le début de course a été excellent, nous avouait le Français. Nous étions en tête avec un rythme vraiment bon, avant de perdre la tête dans la nuit, après une ou deux erreurs. La voiture avait été bien préparée et réglée pour la course. Nous avons été ensuite malchanceux avec les Slow Zones et la voiture de sécurité. Je retiens que si on m’avait dit que je terminerais 2e au Mans il y a une semaine, j’aurais signé. »

 

  • Ben Keating et Marco Sorensen sont leaders du GTE Am en WEC avec 97 points, 8 points devant Paul Dalla Lana - Nicki Thiim - David Pittard.

 

  • C’est la 25e victoire consécutive de Michelin depuis 1998. Le pneu apporté cette année par le manufacturier français intègre 53 % de matériaux durables, contre 46 % à la précédente itération. Michelin souhaite produire une gomme composée à 100 % de matériaux durables d’ici 2050. Cette année, le pneu Michelin a tourné pour la première fois en piste sur une voiture hydrogène, la H24.

 

  • Statistique à retenir : un pneu Michelin monté sur une Porsche 911 RSR-19 effectue 6 500 rotations par tour sur le circuit des 24 Heures du Mans

 

  • Dans le clan GoodYear, 2 500 pneus étaient disponibles dans le paddock pour les LM P2. Le manufacturier unique de la catégorie a réduit son allocation de 30 %, après avoir développé une nouvelle gomme pluie unique, qui remplace les pluie et intermédiaire précédents.

 

  • Le prototype hydrogène H24, qui a disputé les deux courses de Road to Le Mans avant d'ouvrir les 24 Heures par un tour du grand circuit, a atteint 290,8 km/h dans les Hunaudières. Un record pour une voiture hydrogène.

 

  • Alastair Moffitt, responsable de la communication du Toyota Gazoo Racing Europe, s'est vu remettre le Prix de la Communication ACO-USJF. Le jury était composé de Jean-Claude Virfeu (secrétaire général de l’UJSF Ouest), Stéphane Bois (Président de l’UJSF Ouest), Fabrice Bosset (L’Equipe), Andrew Cotton (Race Car), Laurent Mercier (Endurance-Info), Guillaume Nedelec (Ouest-France), Bruno Palmet (Le Maine Libre), Marcus Schurig (Sport Auto Allemagne), Jean-Marc Teissedre (Annuel 24 Heures), Frédéric Veille (RTL), Anne-Laure Vigneron (Directrice Communication ACO), Thibaut Villemant (La chaîne Équipe), Gary Watkins (Autosport).

 

  • La Oreca 07 du TDS x Vaillante arborait le logo d'Endurance-Info sur ses rétroviseurs durant la course des 24 Heures du Mans. Merci pour le clin d'oeil.

Commentaires (6)

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dmeyers

13 juin. 2022 • 18:55

291 km pour le proto hydrogène, pour l'avoir vu à l'œuvre par rapport aux LMP 3 sa vitesse dans la chicane Dunlop était plutôt celle d'un ?malade et puis le ravitaillement, tous les 3 tours, et plus d'un tour (de LMP3) pour le faire ? bref c'est peut être l'avenir mais pour 2025 j'y crois pas du tout.

yauroy

13 juin. 2022 • 19:22

Je suis un peu surpris du commentaire de Vincent Vosse. Inclure les safety-cars dans une stratégie c'est une chose. Regretter qu'il y en ait eu si peu, ça fait un peu mauvais joueur. Au contraire, je pense que les slow zones sont meilleures pour l'équité sportive. On a dit tellement de mal des SC du Mans ! Allons Vincent, digérez votre déception. Vous reviendrez plus chanceux l'année prochaine !

vvf36

13 juin. 2022 • 21:09

Effectivement, les slow zone permettent de fluidifier un maximum la course et c'est tant mieux de mon point de vue de spectateur.

jesnault

13 juin. 2022 • 22:31

Tout a fait d'accord avec yauroy, vive les SlowZone surtout que j'ai l'impression que leur déclanchement/retrait est beaucoup plus rapide que par le passé. Juste peut être revoir le début de celle en bas des stands pour éviter l'effet, "accélération sortie de chicane/ grand coup de frein a la ligne SZ" comme on a pu le voir lors d'une course Road to Le Mans.

nardo

14 juin. 2022 • 0:00

Oui, sauf que c’est Tassin qui à dit ça, pas Vosse.