Le Mans

Thierry Tassin (Team WRT) : " Le départ a rendu tout le reste compliqué "

24 Heures du Mans
13 juin. 2022 • 7:45
par
Anthony Peleçat, au Mans
Contrairement à 2021, Team WRT n'a pas connu la réussite dans la Sarthe, avec comme meilleur résultat une 11e place pour le trio Bortolotti - D. Vanthoor - Ineichen. Retour sur une édition plus que compliquée dans le clan belge.
© MPS Agency

Les mines déçues du Team WRT à l'issue de la course contrastaient largement avec les sourires affichés il y a un peu moins d'un an.

 

Brillant vainqueur des 24 Heures du Mans en 2021 en LM P2 avec le trio Robin Frijns - Charles Milesi - Ferdinand Habsburg (Oreca 07 n°31), Team WRT n'était pas passé loin du doublé dans la catégorie, la n°41 de Robert Kubica - Yifei Ye - Louis Delétraz perdant la victoire dans le dernier tour suite à un souci technique.

 

Logiquement placé parmi les favoris, avec des équipages toujours aussi impressionnants, la formation de Vincent Vosse a pourtant connu une édition plus que mouvementée, seulement "récompensée" par la 11e place du trio débutant en LM P2 dans la Sarthe, composé des pointures du GT3 Dries Vanthoor et Mirko Bortolotti, associés au gentleman Rolf Ineichen.

 

Dès les premiers mètres de course, la n°31 de René Rast a en effet été impliquée dans l'incident causant la sortie de piste dans le bac à graviers du premier virage de la Oreca 07 n°22 - United Autosports de Will Owen.

 

Pénalisé d'un stop&go d'une minute, la n°31 voit déjà sa course largement perturbée et en décalage par rapport aux plans établis par l'encadrement belge.

 

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" Tout s'est parfaitement déroulé pour l'équipe ... jusqu'au départ de la course, avouait Thierry Tassin, directeur sportif de l'équipe juste après l'arrivée. Le départ a initié une multitude de choses.

 

Les voitures de la deuxième ligne étaient au côté de René Rast, alors qu'elles auraient dû être derrière, comme l'a rappelé le briefing du directeur de course, jusqu'au moment de franchir la ligne d'arrivée.

 

René a bougé et a touché la n°22, et a été pénalisé pour cela. Cet incident a également provoqué une touchette avec la n°41 qui a connu une crevaison et des dommages à l'arrière. Cette voiture du RealTime by WRT a perdu un tour, et la n°31 était sur la défensive et a été vraiment malchanceuse avec les Slow Zone.

 

Lorsque la n°38 - JOTA passait juste avant une Slow Zone, nous étions pris par la procédure et l'écart grandissait. Nous nous disions que ce n'était pas possible.

 

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Au final, il y a eu cette sortie. C'était compliqué. Nous avons été chanceux l'an dernier, mais nous ne nous sommes pas rendus compte à quel point nous l'avions été.

 

Je savais que c'était le cas, mais cette année nous n'avons pas été chanceux. C'est un peu l'effet domino. Le départ a rendu tout le reste compliqué. Nous avons lutté face à de nombreux détails. Ce n'était pas notre jour. Le problème était l'écart engendré par ces problèmes.

 

Lorsque j'étais pilote, j'ai appris à quel point c'était bien de gagner, et qu'il faut apprécier les victoires. La bonne chose est que nous allons tirer des enseignements de cette course, où nous devons nous améliorer. Ce n'est pas parce que nous avons gagné l'ELMS, le WEC, Le Mans, Spa ... Nous pouvons toujours nous améliorer dans de nombreux domaines. "

 

Les rookies meilleurs finisseurs

 

Après les déboires initiaux de la n°31 et de la n°41, la voiture de pointe confiée à Robin Frijns - Sean Gelael - René Rast va finalement être éliminée durant la matinée après la sortie de piste de Frijns juste après Indianapolis, laissant la n°32 de Mirko Bortolotti - Dries Vanthoor - Rolf Ineichen, rookies en LM P2 au Mans se hisser aux portes du top 10, malgré quelques frayeurs.

 

" Nous étions inquiets à propos de l'embrayage, et nous n'étions pas sûrs de pouvoir relancer la voiture après le dernier arrêt, enchaîne Thierry Tassin. Les températures étaient élevées, et quand c'est le cas, nous pouvons avoir des soucis. Nous avons aussi lutté avec cette voiture."

 

" Les 24 Heures du Mans sont une course compliquée, mais pour nous cela a été compliqué d'entrée de jeu, donc l'épreuve a été longue, poursuit avec nous Vincent Vosse, Team Principal de l'équipe. Nous étions mieux préparés que l'année dernière, la vitesse était meilleure, nous avions l'expérience d'une course, mais cela n'a pas tourné en notre faveur. Le premier tour nous a coûté très cher. Un tel scénario fait aussi que les courses sont encore meilleures à gagner. C'est décevant évidemment pour l'équipe qui a travaillé depuis six mois pour ces 24 heures.

 

Il n'y a pas eu d'erreurs dans la voie des stands, tout a été bien géré. Il y a eu trop d'erreurs en piste. Nous passons à autre chose et nous allons essayer de gagner à Monza. "

 

De quoi retrouver le sourire au plus vite ?

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