Le Mans

Toyota, la force tranquille ! Jota intraitable en LMP2 !

24 Heures du Mans
12 juin. 2022 • 16:15
par
lmercier
Toyota Gazoo Racing n'a pas tremblé aux 24H du Mans 2022 avec un nouveau doublé de la marque japonaise. Jota retrouve le succès au Mans dans la catégorie LMP2.
Photo : MPS Agency

2018/2022 ! Toyota Gazoo Racing conserve le grand trophée des 24H du Mans à l'issue d'une course sans aucun suspense (380 tours). Le constructeur japonais n'a pas eu à forcer son talent pour remporter un cinquième succès consécutif. La seule interrogation était de savoir si la victoire allait revenir à la #7 ou à la #8. Samedi soir, on a même cru que le record de 5710,713 km de 2010 allait être battu avec un seule sortie de la voiture de sécurité durant ce double tour d'horloge disputé sous une très belle température tout au long de l'épreuve. A 30 minutes du damier, la Toyota de tête bouclait autant de tours que sur la précédente édition. 

 

Sébastien Buemi, Brendon Hartley et Ryo Hirakawa ont su tirer leur épingle du jeu pour offrir le trophée à la GR010 HYBRID #8. Buemi remporte un 4e succès en Sarthe, Hartley un 4e et Hirakawa ouvre son compteur pour sa 3e participation, la première chez Toyota. Un 8e succès pour le numéro 8 depuis 1923. La #8 a pourtant été moins chanceuse que la voiture soeur en début de course dans les zones de ralentissement. Durant la 15e heure, il y a eu une crevaison en guise d'alerte. Pour le reste, R.A.S. La #7 de Mike Conway, Kamui Kobayashi et Jose Maria Lopez a donné du fil à retordre à la #8, mais un arrêt en bord de piste au 256e tour de l'Argentin pour réinitialiser le tout a fait perdre le contact. S'en est suivi un arrêt de 3:07mn puis une crevaison lente. La messe était dite dimanche en milieu de matinée. Les deux GR010 HYBRID sont restées dans le même tour mais à distance. Toyota a déroulé sur une course bien tristounette le samedi. Le 3:27.749, meilleur tour en course, de Lopez dans la dernière heure montre qu'on n'a rien lâché chez Toyota. L'écart à l'entame du dernier tour était de 2:00 mn entre la #8 et la #7. 

Photo : MPS Agency

On ne savait pas trop quoi attendre des deux Glickenhaus 007 LMH après la belle prestation de 2021. Avec aucun kilomètre bouclé entre Le Mans 2021 et Sebring 2022, la course aurait pu réserver bien des mauvaises surprises aux deux protos de l'homme au chapeau. A la régulière, les 007 LMH ne pouvaient rien espérer face aux Toyota. David contre Goliath. La #708 de Romain Dumas, Olivier Pla et Pipo Derani a connu un beau début de course jusqu'à une crevaison à l'entrée des Hunaudières qui a envoyé la 007 LMH dans le rail. Le temps de rentrer et de réparer la suspension, cinq tours ont été perdus dans l'aventure. La #708 doit se contenter de la 4e place. Tous les espoirs ont vite reposé sur la #709 de Franck Mailleux, Ryan Briscoe et Richard Westbrook qui a connu une très belle édition 2022 sans connaître de soucis majeurs. Jim Glickenhaus tient son podium au Mans et va quitter la Sarthe avec une fiabilité de 100% des 007 LMH. 

Photo : MPS Agency

Que fallait-il attendre d'Alpine après toutes ces histoires de BOP durant la semaine ? Rien pour la victoire car l'équipage de la #36 n'a jamais pu suivre le rythme des Toyota. Le dernier ajustement de BOP a fait mal, très mal à l'écurie française de Philippe Sinault. Matthieu Vaxiviere, Nicolas Lapierre et André Negrao n'ont pas chômé en piste mais la machine s'est enrayée. Un souci d'embrayage (près de 15 minutes perdues), une bobine défectueuse, une petite sortie de piste et une pénalité ont mis à mal la dernière apparition de l'A480 au Mans. Le trio n'a cessé de cravacher pour marquer le plus de points au championnat WEC et finalement terminer au 24e rang, 5e en Hypercar. Seule consolation pour Alpine Team, le Prix ESCRA de la meilleure assistance. Pas sûr que cela suffise aux Bleus.

 

En deux éditions des 24H du Mans, dix prototypes Hypercar ont roulé au Mans et tous ont vu le damier. 100% de fiabilité pour la catégorie Hypercar. En 2023, Peugeot, Ferrari et Porsche s'ajouteront à Toyota et Glickenhaus. 

 

Pour la petite histoire, la Toyota victorieuse s'est arrêtée 39:47 mn contre 44:20 mn à la Glickenhaus #709 et 1h24 mn à l'Alpine. 

 

Jota intraitable en LMP2...

 

Elles étaient 27 au départ des 24 Heures du Mans 2022 et elles sont 26 sous le damier. Une fois de plus, ces LMP2 sont restées fiables, qu'elles soient ralenties par la réglementation ou pas. Jota a survolé les débats même si l'écart avec la concurrence n'a jamais été très important. Will Stevens, Ricardo Gonzalez et Antonio Felix da Costa ont imposé la #38. Le team dirigé par Sam Hignett a déroulé pour retrouver la plus haute marche du podium, un an après la 2e place. La menace est venue de Prema Orlen Team qui a toujours été au contact de la #38. Louis Delétraz, Robert Kubica et Lorenzo Colombo ont pourtant tout donné mais il aura manqué deux minutes sous le damier. Jota place sa seconde Oreca 07 sur le podium grâce à Oliver Rasmussen, Jonathan Aberdein et Ed Jones. 

Photo : MPS Agency

Le 13 était au départ et il est à l'arrivée. L'équipe TDS Racing x Vaillante peut être satisfaite de sa 4e place après tous les déboires rencontrés durant la semaine. Mathias Beche, Tijmen van der Helm et la recrue de dernière minute Nyck de Vries, échouent au pied du podium devant l'Oreca 07/Team Penske de Manu Collard, Dane Cameron et Felipe Nasr. Team Penske reviendra en 2023, cette fois en Hypercar avec une Porsche.

 

Comme en 2021, United Autosports s'est pris les pieds dans le tapis entre drive through et pénalités. La #32 termine 6e et la #22 12e. Les années se suivent et ne se ressemblent pas pour WRT. Le seul abandon en LMP2 concerne la #31 après une sortie de Robin Frijns dimanche matin. La 41 de Realteam by WRT (16e en LMP2) n'a pas été épargnée par les soucis et c'est finalement la #32 de Bortolotti, Vanthoor et Ineichen qui est la mieux classée de l'écurie belge au 9e rang. Pour son retour au Mans, COOL Racing prend la 7e place devant IDEC Sport. Panis Racing est au-delà du top 10 contrairement à Richard Mille Racing Team qui rentre le top ten. 

Photo : MPS Agency

La catégorie LMP2 Pro-Am est revenue à Algarve Pro Racing. Steven Thomas, James Allen et René Binder ont su se défaire de la concurrence pour terminer au 15e rang de la catégorie. Nielsen Racing prend la 2e place avec Ben Hanley, Rodrigo Sales et Matt Bell. Pour DKR Engineering, qui découvrait l'Oreca 07, la troisième place en Pro-Am est synonyme de victoire quand on sait que le trio composé de Jean Glorieux, Alexandre Cougnaud et Laurents Hörr était rookie au Mans. Après les soucis rencontrés dimanche matin, AF Corse doit se contenter de la 4e place en Pro-Am (Perrodo/Nielsen/Rovera). CD Sport a vu l'arrivée avec sa Ligier JS P320. 

 

Le classement est ici

 

 

Commentaires (4)

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wizztiti

12 juin. 2022 • 17:04

On aura presque jamais vu les Toyotas sur l'écran, et ce n'est que justice. A triompher sans péril ... pas sûr que le coup de pouce de l'ACO soient bon pour les retombés médias ?

dmeyers

12 juin. 2022 • 20:18

Vivement le 10 juillet prochain, vivement l'an prochain, vivement l'interdiction des pilotes AM dans les protos ou alors seulement des jeunes en devenir.

Jeronimix

12 juin. 2022 • 21:17

Une course bien terne, Toyota n'avait pas besoin du coup de pouce de la BOP ...
Bravo à JOTA pour sa belle victoire en P2 mais du coup la bataille entre Oreca a tournée cours avec cette domination.
Dommage pour les Corvette qui étaient au dessus du lot mais avec cette BOP on se ne sait plus qui a la meilleure voiture : satisfait par contre pour la victoire de Porsche et pour Fred Mako.
Les Ferrari totalement larguées en GT et belle victoire pour l'Aston de Ben Keating en GTAm

Et vivement 2023 ... sans la BOP !

claude.rouelle@optimumg.com

12 juin. 2022 • 23:08

Course assez ennuyeuse malgré avec les faibles écarts entre les LPM2 qui la plupart du temps n’arrivent pas se dépasser. Malgré des différences notables des talents des pilotes.

Ça se joue au stand et à la chance ou la malchance des slow zones. Moins qu’avant entre les pilotes.

Comme quoi les BOP et les courses mono marques et mono pneus ne sont pas une garantie d'un meilleur spectacle….