Grégory de Sybourg-Siffert vise une carrière en Endurance

Dans la famille Siffert, tout le monde connaît Joseph, appelé plus couramment Jo. Le Suisse, décédé tragiquement en 1971 à Brands Hatch au volant d'une Formule 1, a laissé derrière lui une famille passionnée de sport auto et c'est maintenant le petit-fils, Grégory de Sybourg-Siffert, qui reprend le flambeau. Sa saison 2022 passe par la Funyo avant de voir plus haut jusqu'aux 24 Heures du Mans où son grand-père compte sept participations. Le jeune pilote âgé de 18 ans vise une carrière en Endurance. 

Pourquoi la Funyo ?

« La formule est très formatrice pour un prix raisonnable. Avant de rejoindre le championnat, nous avons regardé ce que nous pouvions faire en Formule 4 mais le prix de la saison était trop élevé. Avec la Funyo, nous roulons sur de beaux circuits. Mon premier test dans le prototype a été concluant et nous avons décidé de disputer toute la saison. »

C’est pour vous une saison unique dans le championnat ?

« Initialement, l’objectif était de disputer deux saisons mais on se dirige vers une seule. Pour la suite, je ne sais pas encore : proto ou GT. Une des pistes est de rouler en GT3 dès 2023. »

Vous avez un objectif à atteindre ?

« Dans trois ou quatre ans, je vise clairement une participation aux 24 Heures du Mans en prototype ou GT. Il faut encore discuter de tout cela et bien faire attention à ne pas se retrouver dans une voie de garage. »

Quand on porte le nom de Siffert, Le Mans fait forcément rêver…

« Mon grand-père n’a jamais remporté les 24 Heures du Mans. Son meilleur résultat reste une 4e place en 1966 sur une Porsche 906. L’objectif est de marcher sur ses pas. Quand on est gamin, on rêve tous de Formule 1 mais cela reste à l’état de rêve, alors que Le Mans devient un objectif. »

Vous êtes suivi par Benoit Morand. Votre collaboration est récente ?

« Benoit est un ami de la famille. Je le connais depuis longtemps sachant qu’il a disputé des courses avec mon oncle. C’est lui qui m’a proposé un test en F4 chez Duqueine. Ensuite, il m’a aidé en me suivant sur les courses pour me conseiller. »

Vous connaissez déjà les 24H du Mans ?

« J’ai suivi l’épreuve en 2014 chez Benoit Morand et j’ai de suite trouvé cela fantastique. A Imola, nous étions en support de l’European Le Mans Series. Là aussi, c’était génial de voir tout ce paddock. L’objectif est que le rêve devienne réalité. »

L’Endurance est quelque chose qui vous plait ?

« Oui mais nous avons jugé que débuter en sprint en roulant tout seul était la meilleure façon pour me faire progresser. J’ai tant à apprendre, ce qui fait que la Funyo est le championnat idéal pour prendre de l’expérience en roulant seul. »

Vous discutez déjà pour 2023 ?

« Des discussions sont en cours mais rien n’est finalisé. J’ai seulement 18 ans, alors j’ai encore un peu de temps pour aller au Mans. Honnêtement, un prototype fait rêver, mais les GT actuelles sont elles aussi très belles. »