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Kevin Estre : "Sebring te rappelle que tu n'es pas au Paul Ricard ou à Motorland"

WEC
16 mar. 2022 • 16:00
par
lmercier
Ils seront cinq cette année pour aller conquérir la couronne mondiale en GTE-Pro. Tout le monde a ses chances et l'équipage de la Porsche 911 RSR #92 compte bien tirer son épingle du jeu dès ce week-end aux 1000 Miles de Sebring. Kevin Estre vise clairement la victoire en compagnie de Michael Christensen.
Photo : Porsche

Champion du Monde d'Endurance (GTE) en compagnie de Michael Christensen lors de la Super Saison WEC, Kevin Estre est passé tout près de reprendre la couronne la saison dernière, cette fois avec Neel Jani. Le Français retrouve le Danois cette année au volant de la Porsche 911 RSR #92 avec la ferme envie de ramener le titre dans le camp allemand. Le duel habituel entre Porsche et Ferrari voit l'arrivée d'un troisième larron cette année avec l'arrivée à plein temps d'une Corvette C8.R. Si les essais sont allés dans le bon sens pour le tandem de la #92, la course peut réserver des surprises sur un tracé aussi atypique que Sebring. 

 

Comment se sont déroulés les essais ? 

 

"La première journée a été positive même si on ne sait pas trop ce que la concurrence a passé comme programme. La deuxième matinée a elle aussi permis de montrer de belles choses. En revanche, l'après-midi a été plus compliqué. Nous avons trouvé quelque chose sur les réglages de la voiture et tout va maintenant dans la bonne direction."

Photo : Porsche

Sebring est un tracé qui vous plaît ?

 

"C'est toujours sympa de rouler ici. J'aime bien le tracé qui reste physique pour la voiture et le pilote. C'est le genre d'endroit où on veut revenir chaque année. Un vrai circuit à l'ancienne ! J'en ai eu une piqûre de rappel lors de mon septième tour où j'ai touché le mur en occasionnant quelques dégâts sur le bouclier et une aile arrière. Sebring te rappelle que tu n'es pas au Paul Ricard ou à Motorland Aragon." 

 

Qu'est-ce qui va être le plus compliqué à gérer ?

 

"Le trafic ne va pas être simple car il y a plus de monde qu'en 2019. Les écarts entre certaines LMP2 et les GTE n'est pas très important, et l'écart LMP2/Hypercar est lui aussi assez réduit. Les LMP2 doivent se jeter pour dépasser. il faudra être à bloc du début à la fin, ce qui peut causer des contacts."

Photo : Porsche

Vous avez tout ce qu'il faut pour jouer devant ?

 

"Nous avons tous la même auto par rapport à 2021. On a tout ce qu'il faut pour gagner et remporter cette course pour la dernière année des GTE-Pro serait vraiment bien. J'ai déjà loupé la victoire à Petit Le Mans pour 318 millièmes en novembre dernier lors de l'ultime course GTLM en IMSA. Ce serait bien de fermer le chapitre par une victoire." 

 

Vous savez où vous en êtes face à la concurrence ? 

 

"On espère tous être mieux au Mans car cela fait deux ans qu'il nous manque 2,5 secondes. En 2021, on ne pouvait rien faire et ça c'est dur à vivre. Sur le sec, c'était impossible de faire quoi que ce soit. Les deux seules nouveautés de l'année sont les nouvelles gommes Michelin et le carburant renouvelable. On sait ce que le nouveau carburant fait sur notre moteur mais pas sur ceux de Ferrari et Corvette." 

Photo : Porsche

Rouler à deux à Sebring est un avantage ?

 

"Nous avons pesé le pour et le contre. Rouler à trois demande de faire plus de compromis sur la stratégie. Les règles changent d'une année à l'autre, ce qui demande d'en tenir compte. A Bahrain, nous avons été contraints de remettre Michael dans la voiture car il n'avait pas roulé suffisamment. Ici, tout le monde roule à deux. Il est clair que physiquement c'est plus dur surtout qu'à Sebring, nous n'avons que trois heures d'essais libres au lieu de quatre habituellement. Je pense que disputer cette course à deux il y a sept ou huit ans aurait été très compliqué. La Porsche 911 RSR est bien sur le plan de l'ergonomie pour le pilote et la climatisation permet aussi se mieux se sentir même s'il n'est pas question de rouler à 20°C dans l'habitacle..." 

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