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Des débuts en GT réussis pour Jean-Baptiste Simmenauer chez WRT

24H Series
20 jan. 2022 • 10:55
par
lmercier
Pour Jean-Baptiste Simmenauer, 2022 est l'année du changement avec des débuts en GT après avoir écumé les pelotons de la Porsche Carrera Cup France et de la Porsche Supercup. Avec une deuxième place aux 24H de Dubai chez WRT, les débuts sont réussis.

En passant de la Porsche Cup au GT3, Jean-Baptiste Simmenauer ne savait pas trop à quoi s'attendre. Pour ses premiers pas en GT, le jeune pilote de 21 ans n'a pas choisi la course la plus facile. Avec près de 80 autos en piste et des écarts de temps importants, les 24H de Dubai restent une course à part. Se frayer un chemin  dans le trafic n'est pas simple. 

 

Pour prendre ses marques le plus vite possible, Jean-Baptiste Simmenauer pouvait compter sur la colossale expérience de WRT afin d'appréhender au mieux l'Audi R8 LMS GT3, sans oublier la présence de Fred Vervisch dans l'équipage composé également de Benjamin Goethe, Arnold et Maxime Robin. Ce coup d'essai du Tourangeau s'est terminé par une très belle deuxième place aux Emirats Arabes Unis. Tout juste rentré de Dubai, Jean-Baptiste Simmenauer est revenu sur son expérience en GT3 qui ne restera certainement pas sans lendemain. 

Que retenez-vous de vos premiers pas en GT ? 

 

"Une équipe incroyable, une auto bien équilibrée et une ambiance au top... Je me suis éclaté au volant sur une course où il faut dépasser plusieurs fois par tour. Là, on était loin de la Cup." 

 

Passer en GT était prévu depuis un moment ? 

 

"Après la Cup, j'ai souhaité prendre de l'expérience dans une autre discipline et le GT s'est de suite imposé. Le deal s'est finalisé à la dernière minute et pour la suite, rien n'est fermé. L'expérience à Dubai a été très positive et poursuivre avec WRT serait forcément une bonne chose. J'ai été très impressionné par l'organisation de l'équipe où tout est carré, où tout le monde sait ce qu'il a à faire avec une réactivité incroyable. Avant de rouler à Dubai, j'avais juste effectué un test d'une demi-journée en novembre."

 

Avec les 24H de Dubai, vous avez découvert un tout nouvel environnement. N'est-ce pas déroutant ?

 

"J'ai dû m'habituer à un tas de choses. Je suis arrivé à Dubai le mercredi et la qualification était dès le lendemain. Avec cinq pilotes, on roule peu, si bien que lors de la Q3, je me suis demandé si j'allais être à la hauteur pour suivre le rythme des hommes de tête." 

 

A la lecture des bons chronos, l'appréhension s'est vite dissipée ? 

 

"Avant la course, il y avait forcément une part d'incertitude : mes débuts en GT3, une course de 24H, le trafic, la nuit, le changement de pilote. J'ai tout découvert d'un coup. Fred (Vervisch) a vraiment été un très bon prof pour nous faire progresser car nous étions trois sur cinq à découvrir la voiture. Je n'ai rien de négatif à retirer. On partait pour un podium et on a joué la victoire." 

Vous avez cru à cette victoire ? 

 

"Durant toute la course, nous sommes restés très proches de l'autre Audi du team mais nous avons eu un peu de malchance avec un Code 60. L'équipe a parfaitement géré la situation, ce qui nous a permis de rester à bonne distance du leader pour finalement terminer dans le même tour sans la moindre touchette. Avec l'adrénaline, je n'ai pas dormi de la course." 

 

L'Audi R8 LMS GT3 est à l'opposé d'une Porsche 911 GT3 Cup ? 

 

"En ligne droite, une GT3 est moins rapide qu'une Cup mais au freinage c'est autre chose (rires). La Cup reste une auto plus compliquée que la R8. Être performant est possible mais aller chercher le dernier dixième est plus compliqué. Il faut prendre le bon rythme même si je reste réaliste car il me manque encore de la performance dans la voiture pour rattraper les spécialistes. C'est déjà une chance d'avoir pu me comparer aux autres. A la fin d'un relai, une GT3 était derrière sans trouver l'ouverture sur plusieurs tours. Arrive un Code 60 et je demande à la radio qui était derrière. L'ingénieur me dit que c'était Raffaele Marciello. C'est tout de même gratifiant quand on connaît le calibre d'un Marciello."

 

Vous voyez votre avenir en Endurance ? 

 

"Avant Dubai, ma plus longue course était de 30 minutes. Mon style de pilotage s'adapte bien à la GT3 sur de longs relais. L'expérience à Dubai me conforte sur le fait de me diriger vers l'Endurance. Mon programme 2022 commence à se dessiner."

En roulant chez WRT, il y a une histoire car votre papa a roulé chez Larbre Compétition avec Vincent...

 

"Lors de ma première rencontre avec Vincent à Barcelone, mon père était avec moi. Nous avons discuté dans le camion de l'équipe. J'ai passé deux heures assis sur un canapé sans dire un mot. J'ai dit bonjour, au revoir (rires). Ils ont passé deux heures à parler de leurs 12H de Sebring 2002 (11e pour Vincent Vosse, 20e pour Bernard Simmenauer, tous deux chez Larbre Compétition ndlr). J'aime l'esprit de la course de Vincent qui attend une seule chose : gagner !" 

 

 

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