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Le sport auto génère un chiffre d'affaires global de 160 milliards d'euros

Divers Auto
25 déc. 2021 • 15:30
par
lmercier
Avec ses près de 160 milliards d'euros, le sport automobile dans son ensemble est un formidable outil pour l'économie. N'en déplaisent aux détracteurs qui trouvent que le sport auto ne sert à rien car il sert déjà à ramener de l'argent.

Si on vous dit que le sport automobile coûte cher, on ne vous apprendra rien. Il coûte beaucoup d’argent mais il en rapporte également beaucoup. Que rapporte exactement le sport auto ? La véritable valeur économique du sport auto a été mise en avant par les conclusions du rapport commandé par la FIA et réalisé avec le support de EY Parthenon. L’étude a révélé une production brute totale de 159,2 milliards d’euros.

 

La FIA a commandé cette étude pour démontrer la valeur du sport automobile pour les économies des différents pays. Matt Colston, qui dirige le département sports, événements de Ernst & Young dans la région Asie-Pacifique a contribué à superviser la réalisation du rapport 2019, soit avant la période COVID-19. Le précédent rapport remontait à 2007. La FIA définit le sport automobile comme « toute compétition ou activité sportive connexe limitée aux véhicules qui ont au moins quatre roues non alignées et qui sont constamment et entièrement contrôlés par un conducteur à bord du véhicule. »

 

Il faut prendre en compte l’ensemble des participants, y compris les concurrents, les officiels, les membres des clubs, les organes directeurs, les installations, les pistes, les équipes, les promoteurs et les industries liées à l’automobile.

 

« Nous avons passé du temps à définir exactement comment nous allions procéder, ce que nous allions mesurer et la méthodologie que nous allions suivre », a expliqué Colston. « Nous avons passé beaucoup de temps en amont pour nous assurer que tous les membres de groupes de travail avec la FIA étaient à l’aise avec ce processus et avec la façon dont nous avons défini l’industrie, ce qui est vital. »

 

La recherché a débuté par une enquête envoyée à 20 000 personnes afin d’obtenir une vaste répartition du secteur de l’industrie. Le processus de collecte a duré environ un an. « Toutes les données portaient sur la fréquence de la pratique du sport », se souvient Colston. « Il y avait aussi des données qualitatives sur l’âge, le sexe, les obstacles à une plus grande participation et les éléments qui pourraient vous inciter à vous engager davantage dans ce sport. Nous avons donc obtenu beaucoup de données, ce qui a été très utile. » Les ASN (Autorité Sportive Nationale) ont été consultées.

 

Les résultats finaux ont montré une production brute totale pour le sport automobile de 159,2 milliards d’euros pour 2019, avec une production directe de 59,8 milliards d’euros pour l’activité économique directement générée par l’industrie, ainsi qu’un important flux vers d’autres industries, comme l’argent dépensé dans les industries de services par les participants aux événements, permettant ainsi à l’argent de circuler dans des sections plus larges de l’économie. En 2007, le précédent rapport donnait 31 milliards d’euros sachant tout de même que la méthodologie était différente.

 

Le rapport constate 1,5 million d’emplois rémunérés, sans oublier plus de 300 000 emplois non rémunérés tels que les commissaires et les bénévoles. « La base de bénévoles est assez élevée en sport auto, ce qui est très positif », précise Colston. « C’est quelque chose qui, en soi, ajoute de la valeur au-delà de l’aspect économique, notamment en matière d’inclusion sociale. »

 

La durée moyenne de séjour des participants dans l’industrie du sport automobile est de l’ordre de 18 ans. « D’autres sports tueraient pour cela », souligne Colston. « C’est ce genre de choses intéressantes que nous avons recueillies au cours du processus. »

 

Ce n’est pas tout car le rapport a également mis en évidence des possibilités de croissance. Le sport automobile reste une industrie à prédominance masculine, le niveau de participation des femmes étant généralement inférieur à celui d’autres sports. Les choses ont évolué dans le bon sens ces dernières années. 

 

Non, le sport automobile n'est pas mort. On compte 2,7 millions de participants aux activités de sport automobile, 60 700 épreuves, 7200 installations, pistes et sites, 21 600 clubs locaux.

Commentaires (1)

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gil-lallement@live.fr

26 déc. 2021 • 18:33

selon les deux valorisations par EY de CA generés par le Spôrt Automobile dans le monde (160 milliards) et en France (2 milliards, etude publiée en Dec 2019
, la France ne peserait donc que 1,3 % du CA mondial
le chiffre de 160 millirads parait etonnant ? quelqu'un proche du dossier FIA aurait il une reponse