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Les femmes à l'honneur sur le Circuit des 24 Heures du Mans

24 fév. 2018 • 8:32
par
lm@endurance-info.com
Le Tour de France de l'Egalité Hommes/Femmes a fait escale sur le Circuit des 24 Heures du Mans jeudi dernier. Pierre Fillon, Président de l’ACO, et Marlène Schiappa, Sécrétaire d’Etat en charge de l’Egalité entre les Femmes et les Hommes, ont participé la conférence au Welcome à laquelle ont participé Marie Alvarez-Garzon, Vice-Présidente de l’ACO, Sarah Abadie, team manager du Panis-Barthez Compétition, Maud Barbu, commissaire de piste, Julie Berthelot, team manager de DAMS, Marine Charié, mécanicienne du Junior Team Suzuki, Inès Taittinger, pilote, Benoît Tréluyer, pilote managé par Leena Gade chez Audi du temps du programme LMP1 et Farida Zadi, team manager du SMP Racing. Damien Picherau, député de la 1ère circonscription de la Sarthe, a lui aussi pris part à l'échange, autant comme homme politique que passionné d'endurance.Benoît Tréluyer était le seul homme à débattre parmi un parterre de femmes. "Lors de mon arrivée chez Audi, nous étions à Sebring et Leena (Gade) assistait l'ingénieur titulaire" a rappelé le triple vainqueur des 24 Heures du Mans. "L'année suivante, elle était ingénieur principale. Pas une seule fois je me suis dit : 'mais pourquoi je ferais cela vu que c'est une femme qui me le demande.' Il n'y a jamais eu la moindre barrière entre nous même si nous n'avons pas toujours été d'accord sur les décisions à prendre. "Elle avait toutes les compétences requises pour cela et je trouve dommage de ne pas voir plus de jeunes femmes en sport auto. Il n'y a pas besoin de force pour piloter, mais bien d'intelligence. Je suis persuadé qu'une femme remportera un jour les 24 Heures du Mans. Il faut les aider à comprendre qu'elles peuvent être performantes."Si Benoît Tréluyer aimerait bien retrouver la plus haute marche du podium aux 24 Heures du Mans, Léa Brindjonc, sa nièce âgée de 13 ans, vise les JO de 2024 après un titre mondial de BMX décroché l'été dernier aux Etats-Unis.Marlène Schiappa a tenu à rappeler que les femmes ne devaient pas être là uniquement pour tenir un panneau devant une voiture. Les différentes intervenantes ont expliqué comment elles ont en sont arrivées à travailler dans ce milieu en partageant leurs expériences.Julie Berthelot (DAMS) a débuté par un stage en précisant qu'être une féminine dans un milieu d'hommes n'est pas difficile si on a de solides arguments pour exprimer son point de vue, Maud Barbu (commissaire) passe le plus clair de son temps sur les circuits français en famille à agiter des drapeaux, Farida Zadi (SMP Racing) a expliqué que la seule fois où elle a dû faire face au machisme, c'était lorsqu'elle a été refusée en sport-étude dans la section football. Marie Alvarez-Garzon a quant à elle toujours été passionnée de sport automobile. Elle est la première femme à faire son entrée au Comité Directeur de l'ACO (2003). Après la mécanique, Marine Charié (Junior Team Suzuki) se verrait bien être team manager dans une équipe de moto-cross et s'occuper d'une école de pilotage.Sarah Abadie ne boude pas son plaisir d'être propriétaire d'équipe en plus d'occuper les fonction de team manager : "J'ai toujours été passionnée par le côté sportif. En tant que femme, il faut juste rester soi-même. Nous sommes en 2018 et nous parlons de sujets qui auraient dû être réglés dans les années 70. On est ce qu'on est, on a besoin les uns des autres. Dans ce métier, je n'ai jamais été jugée par rapport à mon sexe."Inès Taittinger était la seule femme pilote de l'assemblée. En seulement sept ans de compétition automobile, Inès est arrivée jusqu'aux 24 Heures du Mans au volant d'un prototype : "J'ai débuté en 2009 et Le Mans a toujours été un objectif. Depuis toute petite, j'ai voulu faire de la compétition. Philippe Alliot m'a aidé à m'intégrer dans le milieu. Le sport auto est un sport mixte. Que l'on soit homme ou femme, on est pilote."Contrairement à beaucoup d'entreprises, le taux de féminisation à l'ACO est nettement au-dessus de la moyenne nationale. Le Tour de France de l'Egalité Hommes/Femmes a débuté en octobre dernier et se terminera le 8 mars à l'occasion de la journée internationale de la femme. Les priorités thématiques annuelles de la grande cause nationale du quinquennat, l’égalité entre les femmes et les hommes, seront alors définies. 

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