24 Heures du Mans Virtuelles - Peugeot se lance dans l’eSport

Peugeot sport remportera-t-il, en juin prochain, sa quatrième victoire aux 24 Heures du Mans ? L'avenir nous le dira. En attendant, le constructeur sochalien va prendre part ce week-end aux 24 Heures du Mans Virtuelles. Oui, il s'agit bel et bien de simracing, une pratique en plein essor, qui s'inscrit dans une démarche toujours plus novatrice et tournée vers le futur.

« L’ambition de Peugeot est d’aborder le Esports et le Sim Racing sous un angle à la fois unique et ambitieux, a fait savoir la marque. En créant des passerelles avec le monde réel ; en développant une communauté rajeunie autour de la marque, de son histoire, et des femmes et des hommes qui la composent ; mais aussi en démocratisant le sport automobile afin de permettre aux jeunes générations de découvrir l’industrie automobile et la compétition d'une autre manière. »

Créditée d'un succès retentissent lors de sa première édition - organisée pendant le confinement en juin 2020 - la version virtuelle des 24 Heures du Mans attirera encore du beau monde ce week-end, puisqu'on note la présence de stars des circuits tels Max Verstappen pour ne citer que le plus connu d'entre eux. Il est à noter que cette épreuve marquera la fin de la Le Mans Virtual Series.

Toutes les voitures n'étant pas modélisées sur rFactor2, les équipes engagées en Prototype courront avec une Oreca 07 à leurs couleurs. Que Peugeot le veuille ou non, il leur faudra donc - ce week-end - composer avec un aileron arrière.

Décidant de jouer le jeu à fond, Peugeot a décidé d'installer son équipe à Satory, là où sont préparées ses 9X8. Là n'est pas le seul lien avec cette dernière puisque nous retrouverons dans le simulateur l'Américain Gustavo Menezes, inscrit sur la n°94 en WEC. L'Américain sera notamment épaulé par le Danois Malthe Jakobsen, qui a brillé lors du Rookie Test de Bahreïn au volant d'une des deux LMH frappées du lion. Enfin, deux simracers français les accompagneront, à savoir Valentin Mandernach (16 ans) et Maxime Brient, start du simracing et qui est également le pilote de simulateur DS Penske en Formula E.

« Le sim racing permet à tout un chacun de pouvoir, de chez soi, courir sur tous les circuits du monde, connaître l’adrénaline de la compétition et de la course, explique Menezes. Quelques différences existent entre réalité et virtuel, bien sûr. Je dois par exemple apprendre de mes coéquipiers du sim racing comment être le plus rapide possible. Les limites peuvent être différentes. En tout cas, tout erreur, crash est interdit là aussi. »

Et Maxime Brient d'enchaîner : « En course réelle, vous pouvez casser un moteur, en sim racing, vous pouvez avoir un problème de software, de trafic, de volant. L’objectif c’est de rester dans le rythme, d’être constant. Après des essais solides, je pense que nous pouvons viser un top 10 dans cette épreuve d’élite. »

Mais la démarche la plus originale est assurément celle ayant abouti à la titularisation de Kevin Lacour (ci-dessous) ! Pour ceux qui ne le connaissent pas, ce dernier est l'ingénieur performance de la 9X8 n°93 en Championnat du monde d'Endurance. Kevin est sorti vainqueur d'une détection interne menée au sein du groupe Stellantis Europe.

« Je suis très content et à vrai dire assez surpris d’avoir gagné le concours, avoue l'intéressé. Je joue depuis plusieurs années maintenant. J’ai hâte de pouvoir rencontrer et échanger avec les pros pour essayer de progresser à leur côté. »

Kevin et ses acolytes auront cependant fort à faire face aux ténors de la discipline comme Team Redline, Floyd Vanwall Burst, Williams Esports, R8G Esports ou encore Porsche Coanda. Rendez-vous samedi !