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Quand Audi Sport utilisait une soufflerie climatique pour sa R18 TDI

13 mai. 2020 • 21:31
par
lm@endurance-info.com

En 2011, Audi Motorsport ne négligeait aucun détail pour la première participation de l’Audi R18 TDI aux 24 Heures du Mans. Avant de prendre la piste, la R18 a longuement été étudiée dans la soufflerie du constructeur à Ingolstadt. Cette soufflerie possède la particularité d’être “climatique”. La température à l’intérieur peut varier de -25+C à +55°C et les ingénieurs peuvent à leur gré générer du gel ou des vents extrêmement chauds de plus de 300 km/h. Il est également possible de simuler de la pluie ou du soleil.

Dr Martin Mühlmeier, Chef du Département Technologie de Audi Sport : “La soufflerie climatique est un exemple de la coopération technique avec le Département du Développement Technique (TE). Le Développement Technique est sans cesse opérationnel et, en tant que membre du TE, Audi Sport a l’autorisation d’utiliser ses équipements. A l’inverse, nos collègues du département production bénéficient de nos trouvailles en matière de sport automobile.”

Le travail dans cette soufflerie climatique a été centré autour de trois axes : l’optimisation de la circulation de l’air dans le cockpit, le pare-brise et le fonctionnement des essuie-glaces. Audi précise que grâce à l’utilisation de la soufflerie, la ventilation à l’intérieur du cockpit a été optimisée de telle sorte que la R18 TDI puisse se passer de l’air conditionné au Mans, entraînant ainsi un gain de poids et de puissance.

Audi Sport a également simulé l’impact que pourraient avoir sur la voiture de très fortes pluies, ou encore des projections de gomme, de graviers ou de pierres.

Dr Martin Mühlmeier : “Nous avons fait de nombreuses découvertes à cet égard dans la soufflerie climatique et nous avons effectué plusieurs modifications, particulièrement en ce qui concerne la circulation de l’air. Le film réfléchissant sur le toit a également été validé d’après les résutats de la soufflerie. Ce sont des détails importants pour garantir une bonne température autour du pilote dans le cockpit.”

Tour ceci a été fait évidemment pour répondre aux règlements de l'ACO stipulant que la température dans l’habitacle ne doit ppas excéder 32°C lorsque la température extérieure est de 25°C. Si la température extérieure est encore plus élevée, une tolérance de sept degrés supplémentaires maximum dans le cockpit est accordée. Dans le cas de la R18 TDI, le film recouvrant le toit permet de limiter la chaleur provoquée par le rayonnement solaire. L’essuie-glace -un seul balai- a également été développé dans la soufflerie.

Dr Muhlmeier : “Le sujet n’est pas aussi insignifiant qu’on pourrait peut-être le penser. Nous avons déjà une expérience avec le DTM. Cependant, l’essuie-glace y est rarement utilisé. De plus, une voiture DTM atteint 250 km/h et non 330. Les contraintes sur l’essuie-glace sont considérablement plus élevées au Mans.”

Le pare-brise de la R18 TDI est, contrairement aux voitures de série, incliné dans deux directions. Il est chauffé pour éviter la buée et pour le nettoyer, le pilote dispose de trois niveaux, suivant les besoins en visibilité. Tout ceci a été étudié par Audi afin de diminuer les inconvénients en matière de visbilité d’un proto fermé par rapport à un proto ouvert.

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