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On a quand même tourné au Mans ce week-end !

Divers
16 juin. 2020 • 10:07
par
David BRISTOL

Certes, les 24 Heures du Mans, 88e édition du nom, n’ont pas eu lieu le week-end dernier, décalées au mois de septembre, les 19 et 20. Pourtant, le circuit n’en est pas resté muet pour autant. Samedi (les Tinseau Test Days) et dimanche (avec Journée Circuit), le circuit Bugatti n’a pas vibré aux sons des LMP et des GTE, mais bien des voitures de sports.

Dimanche, sous la direction de Grégory Chevallier, environ 75 voitures ont pu "fouler" le bitume alors que, normalement, la plupart de leur propriétaire assiste, dans les tribunes, en spectateur, aux 24 Heures du Mans. Cette date laissée vacante pour cause de pandémie de Coronavirus a donc permis d’organiser une journée de roulage à travers sa société Journée Circuit.

Dès 9 heures, les autos (McLaren 570S, Ferrari 812, différentes Porsche, Nissan GT-R, Lotus Exige, Alpine A110, Audi R8, etc...) ont pu rouler et, à 12 heures précises, un départ Type Le Mans a été organisé en guise de clin d’œil à la célèbre épreuve ! Bien sûr, il s'agit d'un faux départ !

Entre pluie et éclaircies, les concurrents ont pu continuer à rouler l'après midi, certains en profitant pour passer la ligne d’arrivée à 16 heures tapantes ! Tout le monde est reparti enchanté de cette journée très spéciale et les participants mesuraient bien la chance qu’ils avaient pu avoir de pouvoir rouler au Mans un week-end sensé être celui des 24 Heures du Mans.

Grégory Chevallier, le patron de Journée Circuit, a fait un point avec Endurance-Info sur cette journée particulière. « Je l'ai dit ce matin au briefing, ce n’est pas un jour comme les autres. A Noël, on offre des cadeaux, le mien, je l’ai reçu aujourd’hui. C’est un bel honneur même si nous sommes là pour une mauvaise cause, entre guillemets, et que j’aurais préféré être présent en spectateur pour les 24 Heures du Mans. »

La préparation de ce track day un peu particulier n'a pourtant pas dérogé à la règle. « Cette journée s’intègre dans une organisation annuelle car il n’y a pas que cet événement, il y en a pleins d’autres. Cela fait dix ans que je fais cela, j’ai une clientèle fidèle qui me suit. Nous avons fait de la publicité et bien communiqué autour de cette date. Ensuite, comme d’habitude, du point de vue logistique, il a fallu trouver les prestataires comme une équipe de moniteurs, un staff technique, une assistance mécanique, des photographes, une équipe de production vidéo qui vient et qui fait aussi du drone. Sur place, le Jour J, il y'a pas mal de boulot de contrôle : vérifier les décharges de responsabilité, les permis, les assurances, les autos qui doivent respecter les règlements FFSA, etc… »

Le succès a tout de suite été au rendez vous surtout pour rouler le jour de l'arrivée théorique des 24 Heures du Mans « Nous fonctionnons sur des formats matin, après midi ou journée complète et on arrive toujours à avoir environ 75 voitures. Là, pour ce 14 juin un peu spécial, mais aussi pour le 11 juillet prochain, cela s’est rempli en moins de 24 heures. Pour voir si cela allait fonctionner, nous avons déjà fait un test le 7 juin sur ce même tracé. J’ai ouvert les inscriptions un soir à 22 heures en communiquant uniquement à mes habitués et, le lendemain matin, à 10 heures, j’étais complet. Depuis la fin du confinement, je dois avouer que nous avons une grosse demande. Le week-end dernier, nous étions à Croix en Ternois et au Mans. Ce week-end, de nouveau au Mans Nous irons ensuite à Clastres, au Circuit des Ecuyers, à Dijon pour revenir le 11 juillet au Mans. » 

Alors que l'on aurait pu penser que la pandémie, conjuguée à deux mois de confinement, aurait pu mettre à mal ce type d'événements, il n'en est rien comme Grégory Chevallier nous le confirme. « C’est une belle surprise. Nous avions mis les dates en attente pour voir si les gens seraient frileux ou pas. Au contraire, ils ont eu tout le confinement pour préparer les autos et attendaient ces roulages avec impatience. Il y a un bel engouement, une grosse demande et c’est tant mieux. Il faudra anticiper le fait que les compétitions vont reprendre, qu’il y aura beaucoup moins de track day de août à novembre et que la fin d’année sera de nouveau riche en journée de roulage. »   

Merci à Fred Demaly qui a rendu cette journée possible...

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