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Mathieu Jaminet : "Je ne peux pas rêver meilleur programme"

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IMSA
25 jan. 2019 • 15:05
par
lm@endurance-info.com
A 24 ans, Mathieu Jaminet a suivi la filière Porsche depuis la Porsche Carrera Cup France avec Martinet by Alméras. Son titre 2016 l'a emmené jusqu'en Porsche Mobil 1 Supercup l'année suivante où il a terminé sur le podium final du championnat. La marque allemande n'a pas hésité longtemps avant de l'enrôler pour le faire rouler sur différents programmes en GT3. 2018 a été synonyme de titre en ADAC GT Masters. On l'a aussi vu au volant d'une Porsche 911 RSR au Petit Le Mans. Ses performances ont séduit Porsche Motorsport qui lui fait désormais confiance en GTE sur quelques courses IMSA. En juin, on le verra aux 24 Heures du Mans sur une 911 RSR officielle, sans oublier l'Intercontinental GT Challenge sur une 911 GT3-R.C'est pour vous un rêve qui se réalise ?"C'est pour moi une belle consécration et c'est plutôt inattendu que cela arrive aussi vite. Le deal pour Petit Le Mans s'est finalisé à la dernière minute. J'ai pris beaucoup de plaisir à rouler au volant de la GTE mais je ne m'attendais pas forcément à un tel programme en 2019. Porsche a beaucoup de pilotes et c'est une fierté pour moi de faire partie de ce programme GTE."Vous aimez les Etats-Unis ?"J'aime les courses américaines. J'y cours épisodiquement depuis 2017. Depuis que j'ai intégré les rangs de Porsche, j'ai demandé à venir rouler ici. J'ai eu la chance de disputer des courses en IMSA et Pirelli World Challenge. Maintenant, je me bats dans la catégorie GT reine. Je ne peux pas rêver meilleur programme. C'est pour moi l'idéal. Disputer quatre courses dans une Porsche officielle est incroyable, sans oublier que le programme en Intercontinental GT Challenge est soutenu par Porsche."Cela n'a plus rien à voir avec un programme privé ?"Rouler pour le compte du constructeur est une marche importante car cela n'a rien de comparable avec un programme Pro-Am. Il faut s'acclimater à un nouvel environnement. Tout est dans le détail sachant que le pilote est observé à la loupe. C'est un facteur de pression supplémentaire."Le manque d'expérience de la 911 RSR n'est pas un problème ?"Avant le Roar Before the 24, je n'avais plus roulé dans la 911 RSR depuis Petit Le Mans et j'avais juste bouclé un test avant la course. Je me suis vite adapté à l'auto sachant que j'ai la chance de disposer de deux coéquipiers très expérimentés. Travailler avec ces cinq pilotes change la vie."Votre ascension chez Porsche a été pour le moins rapide..."Pour moi, le rêve est accompli. Je roule dans une Porsche officielle et je vais disputer les 24 Heures du Mans. Ma première année en Cup remonte à 2015 et les choses se sont vite enchaînées. Porsche a dans ses rangs la crème de la crème des pilotes. C'est toujours compliqué pour un jeune pilote de se faire une place. A moi de faire le travail. Je viens du Sprint et rouler en ADAC GT Masters a été un vrai plus car le championnat est très compliqué. Moralement, ce n'est pas la série la plus facile à gérer. Il faut travailler énormément la vitesse pure. En cours de saison, j'ai demandé à Porsche s'il était possible de rouler en Endurance et ils ont de suite été réceptifs à ma demande. Mon premier souhait était de disputer la Blancpain GT Series Endurance et l'Intercontinental GT Challenge. Pour ce qui est des Etats-Unis, je pensais que ce serait en GTD."Vous êtes confiant sur la nouvelle Porsche 911 GT3-R ?"Elle est plus facile à piloter avec une toute nouvelle ergonomie pour le pilote. Le siège dispose d'inserts, la climatisation est présente. Tout ce qui est fait pour le confort du pilote va avec une auto plus facile. C'est un grand pas en avant. Les 12 Heures de Bathurst seront la dernière course de l'ancien modèle. J'espère que nous serons en mesure de faire un bon coup d'éclat pour bien débuter le championnat. Cette année, je vais découvrir Bathurst, Laguna Seca et Kyalami."

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