Auto

Lucas Ordoñez (Bentley) : "Encore un peu sous le choc"

GT World Challenge Europe
26 juil. 2019 • 17:55
par
David BRISTOL

Lucas Ordoñez est devenu pilote Bentley cette année après avoir passé plusieurs saisons chez Nissan. Sur ces 24 Heures de Spa, il roule sur la Bentley Continental GT3 #110 avec Andy Soucek et Pipo Derani. Malheureusement, aucune des autos britanniques n'a le droit à la Super Pole, ce qui a de quoi énerver le camp britannique.

Vous passez de la Nissan GT-R Nismo GT3 à la Bentley Continental GT3. Comment s’est fait ce changement ? Quelles sont les différences entre ces deux voitures ?

« Pour commencer, au niveau des ressemblances, ce sont les deux plus grosses voitures du plateau. Les différences se trouvent principalement sur la traction, la distribution, les passages dans les courbes rapides. La Bentley est plus facile à piloter et plus efficace lorsqu’il s’agit du rythme de course. En qualification, la Nissan est une voiture très solide, elle utilise au mieux ses pneus à la limite. Cependant, la dégradation est très importante sur la japonaise tandis que la Bentley gère très bien ses gommes. C’est super de faire un relais avec la cette dernière, fantastique d’être à son volant car elle est constante. Une autre différence, vous vous trouvez à droite dans la Bentley (rire). Je suis ravi d’avoir piloté pour deux constructeurs différents ces deux dernières saisons plus la BMW lors des 24 Heures du Nürburgring, ce fut également une belle expérience également. C’est vraiment une belle année pour moi. »

Photo Bentley

Bentley a gagné au Paul Ricard début juin, vous avez fait de super essais officiels en vue des 24 Heures de Spa, mais aucune Bentley Continental GT3 en Super Pole. Que se passe-t-il ?

« Nous sommes encore un peu sous le choc pour être honnête. Nous sommes venus ici pour célébrer les 100 ans de Bentley. Il est vrai que les essais officiels ont été positifs. Nous étions confiants en arrivant ici, nous savions que la voiture était forte et que les Bentley se comportent généralement bien à Spa. Là, les choses ne sont pas bien passées, je n’aime pas parler de BOP mais elle ne nous est pas favorable. D’autres constructeurs sont aussi affectés avec aucune voiture (allusion à BMW) en Super Pole, mais de l’autre côté, certains ont toutes leurs autos dans les 20 premiers (allusion à Porsche, ndlr) ! Il est donc évident qu’hier, ce n’était pas équitable pour tout le monde, mais je suis pilote de course, ce n’est pas dans mes mains. Je dois faire mon travail, penser et disputer cette épreuve demain ! C’est tout ce que nous pouvons faire. Le team manager a dit qu’il allait faire de son mieux pour avoir une nouvelle BOP plus équitable et une voiture parfaite pour ce week-end. Nous voulons prouver que nous sommes solides, que nous serons là pour la course ! Nous savons aussi que la course sera dure avec beaucoup de pluie attendue. Nous avons confiance en cette Continental GT3 et nous possédons quatre beaux équipages ! Tout peut donc arriver même pour nous qui partons de la 49e place sur la grille... »

En plus de ces soucis de BOP, vous en avez eu un supplémentaire qui a affecté la #110…

« Oui, tout à fait, nous n’avions plus d’ABS. Ma session qualificative a donc été compliquée et c’était dur de faire un tour rapide dans ces conditions. J’ai réussi un 2’21’’3, ce qui n’est pas si mal. L’équipe a réparé pour la séance d’Andy (Soucek). Nous partons loin, la pluie ne va pas nous aider, ce ne sera pas facile, mais c’est une course de 24 heures. »

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