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Les 24 Heures du Mans vues par... Matthieu Schmidt

12 juin. 2019 • 12:04
par
lm@endurance-info.com
Je m'appelle Matthieu, 29 ans, amateur des 24 Heures du Mans depuis toujours, et Normand. Ma première fois au Mans était en 1999, les essais du mercredi avec mon père et ma mère. Mon père est un habitué de cette course, il y a emmené mon frère et ma sœur avant moi, et ma mère nous accompagnait avec plaisir. J'avais 9 ans et le premier souvenir que j'en retiens, c'était le son des voitures en arrivant aux abords du circuit, le monde, et l'atmosphère. 
 
Mon père m'a tout de suite emmené dans la tribune au-dessus des stands, nous attendions la séance qualif', et là c'est parti : la première voiture de course que j'ai vu rouler de toute ma vie, la BMW V12 LMR ! Quel spectacle. Elle était suivie par la Mercedes CLR, la voiture la plus belle que j'ai pu voir au Mans, puis la Toyota GT-One et les Audi LMP 900, qui m'ont tout de suite conquises. J'allais les supporter dans le futur. Mes yeux de petit garçon étaient émerveillés par ce spectacle d'un son et lumière magnifique, de voitures roulant de nuit sur le circuit, et pour une première, l'année 1999 était idéale avec tous ces constructeurs. 
 
Le Mans est devenu un rendez-vous Incontournable. Deux heures de route seulement de chez moi, et toujours le même plaisir à retrouver le circuit, l'atmosphère. Au jour d'aujourd'hui je n'ai pas loupé une édition depuis 2007, et même lorsque les constructeurs s'en vont, il est élémentaire pour moi d'y aller au moins une journée. 
 
Certains souvenirs me marquent comme une année, lors de la journée du jeudi, j'ai croisé un certain Jacky Ickx, un monsieur avec un petit palmarès dirons nous ;), et lui demandant gentiment si je pouvais lui serrer la main, il revient vers moi et accepta. C'était en 2010, j'avais 20 ans, et les yeux d'un gamin. Tous ces pilotes sont disponibles facilement, et c'est ça qui est magique là-bas. Emanuelle Pirro a joué à la PlayStation contre moi, Romain Dumas a plaisanté sur les grosses réunions chez Audi. Les séances de dédicaces des pilotes Audi le jeudi étaient devenues sacrées pour moi. Mes héros acceptent d'échanger quelques mots quelques instants. Ça et la possibilité de pouvoir approcher certaines voitures comme la Toyota ces dernières années, et les audi il y a un peu plus longtemps. 
 
Pendant toutes ces années, coïncidences de la période, j'ai soutenu audi, toujours. Quel choc lorsqu'ils ont arrêté. 4 victoires sortent du lot. 2008 et 2010 où Audi bat Peugeot au rendement et à l'intelligence de course, 2011 par le côté stressant de la fin de course, et 2014 avec ces turbos qui cassent et ce mano a mano avec la Porsche. J'étais en bord de piste toutes ces années, les émotions ont toujours été présentes. Mais 2014 à une place à part. 
 
Avec mon père nous avons toujours ce truc qui fait que tous les ans nous revenons, c'est un pèlerinage. Malgré le manque de concurrence, nous revenons, la bataille et la diversité des GT comblent ce manque, le bruit de la Porsche 911 RSR est toujours extraordinaire. 
 
Le Mans nous procure ce plaisir, comme une drogue, une bulle hors du temps, l'espace d'une journée à mon père et moi où nous nous rappelons pourquoi nous aimons le sport auto, et pourquoi nous avons fait la route, pourquoi nous revenons alors que nous sommes déjà venus tant de fois. 
 
Personnellement j'espère que la future catégorie Hypercar va nous donner quelque chose de bien, et que les constructeurs vont se motiver car une victoire au Mans a quand même un retentissement énorme. Mais surtout une vraie valeur aux yeux du public. 
 
Nous kiffons grave !! A dans deux mois ! 
 
 
 
 
 

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