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L'anecdote de l'été : Tony Gallopin, Marc Madiot et des minots...

Endurance Info
27 aoû. 2019 • 22:22
par
lm@endurance-info.com

L'anecdote du jour est récente et même très récente puisqu'elle date de ce matin. Moins d'une semaine après avoir suivi le Tour du Limousin en invité grâce à Racecare et aux Granulés du Limousin, j'ai décidé de me rendre au départ du Tour du Poitou-Charentes en Nouvelle Aquitaine à Niort. Joli port de pêche en cette fin août me direz-vous... Cette fois, pas question de demander le moindre pass mais bien d'y aller en simple passionné de cyclisme et de faire un parallèle avec ce que j'ai l'habitude de voir sur les circuits.

Vous pourriez penser que le TPC est une course locale mais il n'en est rien avec deux équipes UCI World Tour (AG2R La Mondiale, Groupama-FDJ), des équipes Continental Tour (Arkéa-Samsic, Cofidis, Caja Rural, Direct Energie, Delko Marseille Provence, Vital Concept, etc...). Pour les néophytes et pour schématiser, les équipes UCI World Tour sont celles qui roulent en WEC, les Continental Pro en ELMS avec des piges en WEC.

Les Rudy Molard, Tony Gallopin, Alexandre Geniez, Christophe Laporte, Niki Terpstra, Matteo Malucelli (pas le pilote), Rudy Barbier et consorts sont autant de noms connus. Ici, pas d'ORECA, Ligier, Ginetta, Ferrari, Porsche et encore moins d'Aston Martin. On parle de Lapierre, Eddy Merckx, Kuota, Wilier, BH ou Cannondale.

Le spectacle est bien entendu gratuit. Un pass vous permet juste d'avoir un accès au village départ qui vous donne droit à goûter aux produits locaux. Pas de paddock mais un grand parking où les équipes sont stationnées sans la moindre séparation. On retrouve les mêmes codes que sur un circuit avec les fans qui ont des photos de chaque cycliste à faire signer, les gamins portant les tee-shirts Groupama-FDJ ou Direct Energie. Des gamins, il y en a d'ailleurs bien plus que sur un circuit, croyez-moi. Le rêve est accessible, il est possible de toucher les vélos sans le moindre pass. Les plus anciens parlent du temps passé, de l'évolution des vélos, des cyclistes. Comme en sport automobile, ils connaissent tout sur tout le monde. De vrais spécialistes.

Les directeurs sportifs, tous très abordables, répondent aux questions. Marc Mardiot, DS de Groupama-FDJ, est le Henri Pescarolo de la discipline avec les autographes à signer, les selfies, les photos, les encouragements. Groupama-FDJ et AG2R La Mondiale font partie des équipes les plus prisées. Autour des vélos, les fans discutent du cadre, de la transmission, des freins, de la selle. Attention, un budget d'une équipe UCI World Tour tourne à 20 millions d'euros, soit 5 fois le budget annuel d'une équipe LMP2 en WEC.

Comme en Endurance, on remarque vite les grosses équipes et les petites, un peu à l'image de Toyota LMP1 et nos amis slovaques de ARC Bratislava. Certains ont d'immenses bus, d'autres des petits camping-cars. Israel Cycling Academy n'a rien de tout cela avec juste une fourgonnette et des cyclistes qui se changent à l'extérieur.

Les cyclistes descendent tour à tour des bus, échangent avec les fans, font des selfies, serrent des mains. La proximité est clairement là, un peu comme à Daytona ou Sebring. Tout le monde peut assister en live à l'interview de Tony Gallopin ou Christophe Laporte, le vainqueur du jour.

Il est fréquent de voir les cyclistes locaux se mêler aux professionnels sur le parking. Je fais mon fan de vélo, j'écoute les discussions, j'échange deux mots avec Marc Madiot ou Tony Gallopin.

Tous vont ensuite au podium pour la signature sous la direction de Daniel Mangeas, la voix du cyclisme, qui signe autant d'autographes que les cyclistes. Des centaines de personnes sont venues, pas à l'insu de leur plein gré comme dirait Richard, dont moi. Les gamins ont approché le rêve. Ils ont vu en chair et en os les cyclistes qu'ils ont supporté en juillet au Tour de France. J'ai vu un paquet de gamins faire signer les images Panini de l'album du Tour. Toutes les générations se retrouvent autour d'un sport populaire, ce que le sport auto perd petit à petit même si des efforts sont faits sur certaines courses. Personne ne m'a parlé de BOP, de longueur de relais ou de track limit et encore moins de dopage. Si les gens vont voir les acteurs, c'est pour parler de l'étape, de l'état de forme des cyclistes ou des prochaines échéances. Tout le monde se mêle à tout le monde. La semaine passée, au Tour du limousin, j'étais à côté de François Hollande que je n'avais même pas vu. Il était seul (sans service d'ordre) à discuter pignon avec un cycliste. Vous voyez le truc ?

Ah au fait, on m'a donné une gourde AG2R La Mondiale bien pratique et qui a servi dès ce soir dans le porte-bidon. Je crois que chaque spectateur est reparti avec quelque chose dans les mains.

Tout ce beau petit monde est parti vers Rochefort-sur-Mer où demain matin, d'autres gamins prendront une dose de rêve au départ de l'étape à approcher leurs idoles...

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