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Jérôme Policand (AKKA-ASP) : "On préparait Spa en 10 à 12 jours, là ce sera en 4 jours"

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GT World Challenge Europe
8 oct. 2020 • 12:00
par
lm@endurance-info.com

Comme la majorité des équipes, AKKA-ASP Team enchaîne les meetings les uns après les autres. Entre les programmes GT4 et GT3, l'équipe de Jérôme Policand n'as pas le temps de chômer. Ce week-end, AKKA-ASP Team est à Barcelone pour la finale GT World Challenge Europe Powered by AWS dans sa version Sprint. Dans deux semaines, les Total 24 Heures de Spa seront au menu avec trois Mercedes-AMG GT3 : une en Pro, une en Silver, une en Pro-Am. Avant le rendez-vous majeur de l'année, Jérôme Policand à répondu aux questions d'Endurance-Info. On parle du timing serré, des 24H de Spa, du Covid-19 et de son rythme de vie.

Sur la Mercedes de pointe, Raffaele Marciello répond une nouvelle fois présent. Quel est votre regard sur Timur Boguslavskiy ?

"On joue trois championnats et il est vrai que Timur est plus sous les feux de la rampe cette saison. L'année passée, il se battait en Silver. Là, tu te bats de P1 à P5, donc ça se voit. Fin 2019, Timur était très proche des Pros. Malheureusement, la situation sanitaire a fait qu'il n'a pas pu quitter la Russie pour rouler en essais de juin à fin juillet. Malgré cela, l'équipage de la #88 est en lice pour les différents titres. On a une auto compétitive. En performance pure, l'équipe est là depuis 2016."

Quel est votre état d'esprit avant d'aborder le gros morceau de la saison ?

"Les deux journées de roulage à Spa se sont bien passées. Timur a pu rouler dans les différentes conditions : pluie, sec, séchant, nuit. Raffaele et Felipe (Fraga) sont calés, Timur est lui aussi prêt à attaquer Spa. En 2019, nous sommes passés à côté en performance. Nous n'étions même pas en Superpole. Je pense que cette année nous serons dans les dix meilleures autos. Quand tu es dans les dix, tu te bats pour le podium."

La nouvelle règle qui donne un temps minimum pour le remplissage du réservoir et aucun temps pour changer les pneus va dans le bon sens ?

"Cette règle va dans le sens des équipes qui roulent en Sprint. C'est un petit avantage qu'on ne peut pas négliger."

La préparation de l'épreuve est tout de même raccourcie...

"Dans le passé, on préparait Spa en 10 à 12 jours, là nous aurons 4 jours. On roule avec notre propre auto contrairement aux Audi soutenues par le constructeur. A Barcelone, il y a trois courses à disputer, ce qui fait qu'il faudra impérativement que Barcelone se passe bien. A Spa, nous serons placés au même endroit que les années passées dans la partie basse des stands Endurance."

La situation sanitaire actuelle n'est pas trop dure à gérer ?

"C'est un sacré exercice logistique. L'équipe me surprend toujours. En une semaine, nous avons enchaîné Zandvoort, Spa et le Paul Ricard. Mardi et mercredi, nous étions à Spa en GT3 et dès jeudi, il fallait rouler au Paul Ricard en GT4. C'est quand même fort comme défi logistique sachant que l'équipe dispose de cinq camions. Dès le dimanche du meeting GT4 d'Albi, les camions doivent rentrer à Spa. Je suis le seul à être présent sur tous les meetings. Il y a aussi la gestion du Covid-19 qui prend beaucoup de temps. On fait venir un infirmier dans nos locaux pour effectuer les tests de dépistage. Nous faisons un test par semaine jusqu'à la fin de l'année."

Vous tenez la forme ?

"Je n'ai jamais autant en forme que maintenant. Durant la pause, je me suis remis au sport, j'ai perdu 7 à 8 kg en reprenant une vie plus normale. Cela m'a permis de recharger mes batteries. Le challenge logistique me plaît. Il faut enchaîner les courses, se faire payer, etc... J'ai bien aimé qu'on change de circuit avec Imola et Magny-Cours. La routine devient chiante et cette situation permet de refaire des projets."

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