Auto

Dr Giancarlo Raffermi : "Le bon sens n'est pas contagieux"

FFSA GT
2 juil. 2020 • 15:11
par
lm@endurance-info.com

Le protocole sanitaire est une chose mais avoir un médecin sur place en est une autre. SRO Motorsports Group a fait appel aux services du Dr Giancarlo Raffermi pour veiller sur l'ensemble du paddock durant les essais FFSA GT de Nogaro. Spécialisé dans la médecine et la traumatologie du sport à Monaco, le Dr Raffermi est aussi un passionné de sport auto qui compte de nombreuses épreuves à son actif.

A Nogaro, il n'était pas question pour lui de donner un quelconque avis médical ou de partir en piste secourir un pilote. Son rôle était ailleurs. Le Dr Raffermi a été dépêché sur place pour veiller au respect du protocole sanitaire et intervenir en cas de besoin.

"Les protocoles sont adaptés à chaque meeting", a déclaré le Dr Raffermi à Endurance-Info. "Ils tiennent compte du pays, du circuit, voire même de la fédération. Il faut donc viser trois protocoles, sans compter celui de SRO Motorsports Group qui est en quelque sorte une synthèse des autres."

On sait déjà que les deux meetings GT World Challenge Europe Powered by AWS se feront à huis clos, à savoir Imola et Misano. Pour la suite, tout dépendra de l'évolution de la situation. Au bout de la chaîne, les instances locales décideront de la marche à suivre.

"On s'auto-surveille", souligne le docteur. "Il faut s'assurer qu'il n'y ait pas de foyer, il est donc impératif d'avoir une 'zone Covid-19' la plus sécuritaire possible. Bien entendu, il y a une marge d'adaptation car on ne peut pas systématiquement contrôler le mètre de distanciation. Il en va de la responsabilité des équipes."

Dans le Gers, la première étape était de remplir un questionnaire médical puis de contrôler la température de chaque personne qui pénétrait au sein du paddock. Dix personnes par auto étaient acceptées aux essais de Nogaro. En GT World Challenge Europe Powered by AWS, 15 personnes seront autorisées par auto en Endurance et 12 en Sprint. Tous les corps de métier sont impactés par la réduction de personnel sur les différents meetings : organisateur, fournisseur, constructeur, média.

"La réduction du nombre de voies de circulation est importante", souligne le Dr Raffermi. "Il est interdit de se réunir pour discuter dans un stand sachant que le bon sens n'est pas contagieux. Le sport auto est un milieu amical, ce qui donne actuellement des rapports curieux et assez inhabituels. Les gens inventent de nouveaux systèmes qui remplacent les embrassades."

Les acteurs ont bien perçu le protocole sanitaire et s'y sont pliés. Il n'est pas question de détecter si quelqu'un est positif mais bien de prévenir de tout problème.

"Aujourd'hui, la vie reprend dans un mode dégradé", rappelle le médecin du sport. "Les Coupes de Pâques représentent traditionnellement la fête et le printemps. Avec le coronavirus, on a tous un temps de retard. C'est un peu le jeu du gendarme et du voleur."

En limitant le personnel au sein du paddock, les contacts sont eux aussi limités. Environ 300 personnes étaient présentes durant les essais de Nogaro.

Commentaires

Connectez-vous pour commenter l'article