Comment s'effectuent les vérifiations techniques d'une voiture historique...

Comment vérifie-t-on une voiture ancienne par rapport à une moderne ? Quels sont les points clés ? Quels organes sont scrutés ? Autant de questions que nous nous posions en arrivant. Voici quelques éléments de réponse...

Un commissaire technique nous a expliqué les différentes étapes du contrôle technique des voitures anciennes. Pour les vérifier, ils s’appuient sur un document qui suit toutes les voitures. « Chaque auto a une sorte de carte d’identité ou passeport qui a été fait par rapport à son homologation lors de sa sortie usine. Les choses se structurent d’année en année à Le Mans Classic, c'est presque parfait. Ce passeport est validé par la fédération du pays où se vit le propriétaire actuel. Nous, notre travail est de le contrôler et de le comparer avec l’état réel et actuel de la voiture, voir si tout est conforme et respecté. Nous tolérons certains écarts comme le filtre à huile, l’éclairage et l’alternateur, par exemple. Pour ce dernier, si la différence est grande, nous compenserons par une pénalité temps. Nous tolérons des choses, mais le but est d’être le plus proche de l’original. »

La deuxième étape concerne la sécurité du pilote qui est, bien entendu, au cœur du contrôle et des préoccupations des commissaires techniques. « Nous vérifions la sécurité, paramètre très important : les Hans, les extincteurs, le coupe circuit sont passés au crible, mais aussi le feu de pluie cette année surtout sur un circuit comme Le Mans où il peut y voir tellement de changements climatiques. Il peut pleuvoir à un endroit du circuit et faire beau à l’autre bout. »

Deux autres critères sont intégrés dans ce contrôle : l’essence et les pneus. « Nous vérifions aussi les pneus. Il existe une liste de pneumatiques autorisés par plateau, avec des dimensions bien précises, des structures et une qualité de gommes. Cela ne s’arrête pas qu’aux vérifications d’avant meeting. Tout au long du week-end, nous les contrôlerons, même sur les grilles de départ. On vérifie aussi les cagoules des pilotes. Pour ce qui est de l’essence, la qualité est définie, une seule source est autorisée  avec un taux d'octane de 102. Seules les autos du plateau 1 ont un indice d'octane différent (98). Idem pour la voiture à turbine du plateau 5 (Howmet TX de 1968) qui a une mise en route particulière. »

Une phrase vient bien résumer le travail de ces hommes de l'ombre : « Notre but est de faire courir l’histoire dans sa spécification originale. Il faut faire évoluer ce parc roulant en piste et mettre en valeur ce patrimoine. Aucune copie n’est évidemment acceptée ! »