Erik Maris : « Je vis un vrai rêve de gosse… »

Erik Maris est de retour dans la Sarthe pour Le Mans Classic, trois semaines après les 24 Heures du Mans. Il y pilote deux Peugeot : une 905 dans le plateau Group C Racing et une 908 HDi FAP en Global Endurance Legends. Retour sur ses 24 Heures "modernes" et sur ses tours à bord de deux autos de légende.Comment est cette Peugeot 905 à piloter ?« Cette voiture est géniale, fabuleuse. C’est un peu comme une LMP2, avec autant de puissance mais plus légère, et avec beaucoup plus d’appui. C’est une sacrée machine. »

Piloter une telle auto, sur le circuit des 24 Heures du Mans, est-ce un rêve ?« C’est une sorte de rêve oui. C’est une chance incroyable de rouler dans ce type de voiture, sur ce circuit mythique, dans de bonnes conditions. C’est un vrai rêve de gosse…De plus, j’évolue dans un plateau magnifique (Group C Racing). »Vous étiez aussi au volant de la Peugeot 908 HDi FAP. Comment est-elle à piloter ?« C’est un sacré "engin" à piloter ! C’est particulier car, avec le diesel, vous avez l’impression que le moteur ne prend pas de tours. Il y a la même puissance entre 2500 tours et 5000, c’est très linéaire. Par contre, le bruit est un peu bizarre, mais cette auto est d’une efficacité redoutable. Elle est puissante, avec beaucoup de chevaux et beaucoup d’aéro. C’est un privilège inouï de piloter ce type de proto. »

Que représente Le Mans Classic pour vous ?« Patrick (Peter) a réussi à réunir toutes ces voitures grâce à une superbe organisation. C’est incroyable ce qu’il a pu faire grâce à cet événement, c’est un truc de dingue. C’est un rendez vous qui est devenu incontournable pour moi. Je ne m’imagine même pas ne pas venir ! C’est l’événement tous les deux ans. »Revenons sur le moderne maintenant. Vous avez disputé les 24 Heures du Mans 2018 avec l’équipe Ebimotors sur la Porsche 911 RSR. Que gardez-vous en tête ? « Ça s’est très bien passé. Nous avons fait une bonne course, nous terminons 6e en GTE Am. Nous avons mis de l’essence, changé les pneus et c’est tout. La voiture a très bien roulé, l’équipe italienne est formidable. J’ai une chance incroyable de pouvoir disputer les 24 Heures du Mans, c’était ma 5e fois et j’espère que j’y serai de nouveau l’année prochaine. J’y ai pris beaucoup de plaisir. »

Comment s’est passée votre relation avec Fabio Babini et Christina Nielsen, vos deux coéquipiers au Mans ?« Super bien. Je connaissais un peu Christina car elle a évolué il y a quatre ans en même temps que moi aux 24 Heures du Mans chez IMSA Performance. Elle était sur l’autre auto de l’équipe. Elle a beaucoup évolué, elle est devenue très professionnelle, rapide et fiable. J’avoue qu’elle m’a impressionné. Fabio Babini, c’est une légende, il est drôle, j’ai passé une super semaine, il est devenu mon ami. »Vous étiez en LMP2 il y a peu. Vous venez de faire les 24 Heures du Mans sur une GTE. Là, vous êtes dans la 905 et 908. Est-ce difficile de sauter d’une auto à l’autre ?« Pour quelqu’un comme moi, ça demande un petit temps d’adaptation. J’ai eu un peu de mal à passer d’une LMP2 à une GTE, il a fallu que je m'y habitue. Je commence à en avoir l’habitude, j’arrive à trouver mes repères, mais je dois avouer que j'ai donc eu du mal avec la Porsche. Elle est pourtant très agréable à piloter, je suis même sûr qu’elle est assez facile, mais je n’ai presque jamais roulé en GT. De plus, elle fait un bruit… Certes, ça ne vaut pas la 905, mais on n’en est pas loin. »

Maintenant, retour à la LMP2 avec la Ligier JS P217 de l'équipe IDEC Sport au Red Bull Ring dans quelques jours pour la 3e manche ELMS...« Je roule avec Patrice Lafargue, ce n’est que du plaisir ! L’équipe est formidable, ils sont d’une grande gentillesse, ils sont très professionnels comme on a pu le voir aux 24 Heures du Mans où ils auraient pu gagner ! Paul-Loup Chatin est un mec en or et il va très vite. Paul Lafarge me surprend, j’hallucine quand je vois ses temps car il roule aussi vite que les pros, c’est dingue ! Memo est un super mec qui va vite lui aussi ! »