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Christian Pescatori : "Le Mans Classic est la seule course historique à disputer"

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Le Mans Classic
9 juil. 2018 • 10:30
par
David Bristol
Christian Pescatori, directeur sportif de l’écurie Cetilar Villorba Corse, était au Mans Classic ce week-end où il pilotait une Ferrari BB512 dans le plateau 6. Nous sommes revenus avec lui sur sa présence en historique et sur les 24 Heures du Mans 2018 du team italien.

Combien de fois avez-vous disputé Le Mans Classic ?

« C’est déjà la 3e fois. Je l’ai fait en 2006, puis en 2016 et 2018 avec cette Ferrari BB 512. »Que pensez-vous de cet événement ?« C’est génial. Pendant trois jours, nous avons la chance de voir certainement les plus belles voitures du monde. Il y a énormément de spectateurs, des gens qui aiment les voitures historiques. » Comment est la Ferrari BB512 à piloter ?« Ce n’est pas une voiture facile à piloter. Elle a un moteur puissant, mais du côté aérodynamique et freinage, ce n’est pas vraiment ça. Elle n’est pas vraiment adaptée au Mans même si elle y a couru pendant des années. Je suis ici pour me faire plaisir de toute façon. Je suis maintenant un vieux pilote (sourires),  je roule surtout pour la passion. Au niveau des courses, c’est vraiment sympa même si je trouve que certains pilotes font comme si c’était une vraie course. »
Qu’est ce que ça vous fait de rouler de nouveau sur le grand circuit des 24 Heures ?« Je ne fais plus qu’une course pour tous les deux ans : Le Mans Classic. Pour moi, c’est la seule vraie course historique à disputer ! »Quel est votre meilleur souvenir ici au Mans en tant que pilote ?« J’ai disputé six fois les 24 Heures du Mans modernes. C’est vraiment une épreuve fantastique. Je pense que mes meilleures années ici, je les ai vécues avec Audi. J’ai fait deux fois les 24 Heures du Mans pour Audi Sport. A chaque fois, je me suis battu pour la victoire, mais j’ai échoué à la 2e place en 2001 et 2002. Les autres éditions, j’ai eu la chance de les faire dans des superbes voitures comme la Ferrari 333 SP, la Ferrari 550 Maranello, la Porsche GT1 et l’Aston Martin DBR9. C’est pas mal je dois dire (rires). »
Il y a trois semaines ont eu lieu les 24 Heures du Mans. Cela ne s’est pas très bien passé pour l’équipe Cetilar Villorba Corse avec une grosse sortie de piste le jeudi...« Nous avons eu un problème technique sur la voiture, mais on ne sait toujours pas si c’est au niveau de la structure de l’auto. Il est difficile d’analyser cet accident car quasiment tout a été détruit. La semaine des 24 Heures du Mans a vraiment été terrible pour nous. Dès le jeudi soir, il a fallu travailler toute la nuit pour remonter toute la voiture, nous avons seulement dormi deux heures. Nous avons continué vendredi avec trois heures de sommeil cette fois-ci. Je tiens à tirer un grand coup de chapeau à toute l’équipe. Ils ont terminé la voiture le samedi à midi. Certes, nous avons pris part au warm-up le samedi matin, mais il a fallu terminer la carrosserie et les autocollants. Pendant la course, nous avons eu deux incidents : une crevaison à l’arrière droit, des soucis avec les phares puis des soucis de direction assistée et d’accélérateur. Je n’avais jamais vécu une course aussi difficile ici. »
Maintenant, retour en ELMS. Quels sont vos objectifs pour cette deuxième partie de saison ?« Nous espérons faire de bons résultats car cette année, le plateau LMP2 est très relevé. Nous allons travailler au maximum pour pouvoir rester dans le peloton des 10 premières autos. »Felipe Nasr vous apporte-t-il beaucoup ?« Oui, c’est quelqu’un de très professionnel. De plus, il connaît bien le châssis Dallara car il roule aussi avec aux Etats-Unis. Il nous donne une touche supplémentaire de professionnalisme au niveau des pilotes et à tout l’ensemble de l’équipe. »

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