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Patrick Peter : "On veut en donner toujours plus aux spectateurs"

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Le Mans Classic
16 juil. 2018 • 12:00
par
Laurent Mercier
Avec 135 000 spectateurs, Le Mans Classic 2018 a été un franc succès. On n'en attendait pas moins d'un événement qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Patrick Peter, à la tête de Peter Auto, promoteur de la manifestation, a de quoi être heureux de cette 9e édition.Quel bilan tirez-vous de cette édition 2018 ?"La satisfaction est de mise car l'événement est clairement en progression. Les spectateurs et les pilotes sont ravis car on arrive toujours à faire évoluer les choses. Nous n'avons pas envie de présenter le même show tous les deux ans. On couvre 90 ans d'histoire des 24 Heures du Mans. Personnellement, j'aime bien les véhicules d'avant-guerre mais également les Group C. Le Global Endurance Legends permet de faire un nouveau bond en avant pour des autos qui vont jusqu'à 2016. Les plus jeunes se souviennent des dernières années."
Le rajeunissement du public est important à vos yeux ?"Il rajeunit, on le constate sur tous nos meetings. Il y a 30 ans, l'historique était réservé à un petit groupe d'initiés qui restait entre eux. Aujourd'hui, la volonté de beaucoup de collectionneurs est de partager. Le sport automobile moderne se passe dans un stand. Nous, on ouvre au maximum."
Le Global Endurance Legends a séduit beaucoup de gens. Une belle satisfaction ?"Je suis pleinement satisfait du plateau même s'il méritait mieux sur le plan de l'exposition. Il faut un espace mieux adapté. On continuera, mais certainement au niveau du karting car l'environnement y est bien plus propice. Nous avons toujours la volonté de déconcentrer l'événement. On veut toujours en donner plus aux spectateurs. Nous avons dû arrêter la vente de billets pour l'accès au paddock."
A quand le Global Endurance Legends en vraie course et non plus en exhibition ?"Faire une course c'est bien, mais cela impose de prendre des risques financiers. Il faut au moins 25 autos. Nous allons déjà faire une saison avant de prendre une décision. Pourquoi pas être en soutien d'un championnat moderne..." La foule des grands jours était déjà là le vendredi. Vous réfléchissez à débuter l'événement plus tôt ?"Organiser un tel événement sur trois jours reste assez court. Il y avait beaucoup de monde dès le vendredi. Il faudra certainement repenser le système des parkings sachant que Le Mans n'est pas le plus mauvais des circuits avec plusieurs entrées. Pourquoi pas débuter plus tôt mais cela demande réflexion. Nous sommes passés de 30 000 à plus de 130 000 spectateurs."
Mettre des slow zones alors que les autos sont anciennes est une bonne idée ?"Les courses font 45 minutes et, si vous mettez un safety car, vous amputez le temps de roulage. On a fait mettre sur les tableaux de bord un régime moteur et un rapport de boîte pour respecter au mieux les slow zones. Globalement, tout a bien fonctionné même si quelques pénalités ont été distribuées."
On constate que le niveau de préparation des autos est en hausse. C'est aussi votre avis ?"Les autos ont atteint un très bon niveau de préparation. Si on prend le cas du Tour Auto, nous n'avons plus les annulations du passé à quelques semaines de l'événement car les autos n'étaient pas prêtes. Il y a encore quelques années, les courses étaient rares. Maintenant, le calendrier est bien garni."Vous sentez toujours un engouement de plus en plus prononcé pour les voitures anciennes ?"Il y a eu des années folles, mais le marché ne s'est pas écroulé pour autant. Il s'est juste stabilisé. Le prix des belles pièces n'est pas en baisse, le fait que ça se calme est tout de même une bonne chose. Je suis serein sur l'avenir..."

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