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Dijon Motors Cup, samedi : sous le soleil bourguignon

Masters Historic Racing
13 oct. 2018 • 23:14
par
Claude Foubert
Communiqué de presseTrois victoires anglaises, deux italiennes, une suisse et une française ; c’est sur ce bilan très international que s’est conclue la première journée de la Dijon Motors Cup. Huit autres courses suivront dimanche, dont un très attendu match retour côté F1 historiques.Une Ligier JS11 N°26 lauréate de la première course des FIA Masters Historic F1 : de quoi rappeler quelques souvenirs...Théâtre du neuvième et ultime rendez-vous des FIA Masters Historic F1 et Sports Cars, la Dijon Motors Cup en constitue également sa seule destination française. Dès ce samedi, ces deux plateaux ont agrémenté une superbe première journée de compétition, durant laquelle les autres plateaux des Masters (Pré 66 Touring Cars, Masters Endurance Legends, Gentlemen Drivers), mais aussi ceux du FIA Lurani Trophy de Formule Junior, de l’International Historic F2, de l’Historic F3 et du Triumph Compétition & British HTGT ont assumé leur part du spectacle. De toute évidence, dimanche sera de la même veine !LES RESULTATS DU SAMEDIFIA Masters Historic Formula One / Course 1Pour qui ? Les Formule 1 de la période 1966 à 1985.Le top 5 : 1.Ferrer-aza (Ligier JS11), 2.Brooks (Lotus 81), 3.Constable (Tyrrell 011), 4.Holtzman (Lotus 87B), 5.Wright (Shadow DN8), etc.

En 2 mots : Une quinzaine de F1 des années 70/80 sont en piste ce week-end. Qualifiées en première ligne, la Williams FW01 (de 1981) de Mike Cantillon et la Ligier JS11 (toujours flanquée de son N°26 comme à l’époque où Jacques Laffite la pilotait) de Matteo Ferrer-aza entament une sévère bataille dès le départ. Après avoir échangé leurs positions à plusieurs reprises, les deux hommes sont encore roues dans roues à la mi-course et suivis de près par Steve Brooks (Lotus 81), Jamie Constable (Tyrrell 011 ex Alboreto) et Jonathan Holtzman (Lotus 87B « JPS » ex Mansel/De Angelis).

Le duo de tête creuse ensuite un écart plus conséquent sur ces derniers et anime un final à suspens au terme des 25 mn de course. Meilleur finisseur, l’Irlandais Mike Cantillo s’impose à son adversaire italien pour seulement 8/10 de seconde, mais se voit aussitôt disqualifié du fait d’un Drive-through non effectué. Longtemps à la lutte avec Jamie Constable, Steve Brooks place sa Lotus 81 (« Essex » ex Andretti) à la troisième place. Meilleur performer des trois pilotes français en course, Christian Perrier (ATS HS01) achève cette première rencontre à la septième place.

International Historic F2 / Course 1Pour qui ? Les monoplaces de Formule 2 de la période 1967 à 1979.Le top 5 : 1.Mitchell (March 782), 2.Watts (March 772), 3.Lillingstone-Price (Chevron B40), 4.Stretton (March 712), 5.Devis (March 782), etc.En deux mots : Pour son ultime manche de la saison, l’International Historic F2 de l’HSCC réunit à Dijon un plateau exceptionnel de 26 de ces monoplaces. Auteur de la pole sur sa March 782 à moteur BMW, l’Anglais Benjamin Mitchell se fait surprendre au départ par Michael Wrigley (Ralt RT1 1600), vite contraint à l’abandon, et doit attendre le sixième tour pour ravir le commandement à Matthew Watts (March 772 BMW 2L).

Dès lors, les deux Anglais distancent le reste du peloton et rejoignent l’arrivée dans un ordre inchangé. Pour moins de deux secondes, le pilote de la March de 1978 l’emporte ainsi sur son compatriote, tandis que Chris Lillingston-Price profite du tête-à-queue de Mark Dwyer pour venir compléter le podium avec son ancienne Chevron B40 du team Fred Opert. Sixième au général, le Français Robert Simac (March 712M) termine la course en dauphin du Britannique Martin Stretton au rang des F2 à moteur 1600.

FIA Masters Historic Sports Cars / QualifsPour qui ? Les Sport-Protos et Groupe 4 de la période 1962 à 1974.Le top 5 : 1.Voyazides/Hadfield (Lola T70), 2.Wright/Rossi (Lola T70), 3.Wrigley/Wrigley (Chevron B19), 4.Furiani/Alexander (Chevron B19), 5.Gomes/Claridge (Lola T212), etc.

En deux mots : Programmée dimanche après-midi, la course d’une heure des Sport-Protos des FIA Masters rassemblera un plateau de choix, auréolé de la présence de cinq Lola T70 MK3B. En toute logique, ces dernières ont imposé la puissance de leur V8 dans la séance qualifs de ce matin, le dernier mot revenant à l’exemplaire de 1968 que se partagent le Grec Leo Voyazides et l’Anglais Simon Hadfield.

Pointée à 1’’3, l’autre T70 de Jason Wright et Manfredo Rossi Di Montelera l’accompagnera sur la première ligne de la grille de départ.

Deux Chevron B19 à moteur 2 litres (pilotées par Wrigley/Wrigley et Furiani/Alexander) suivront s’élanceront juste derrière depuis la deuxième ligne.

FIA Lurani Trophy Formula Juniors / Course 1Pour qui ? Les monoplaces de Formule Junior de la période 1958 à 1963.Le top 5 : 1.Tonetti (Brabham BT6), 2.Rossi (Lotus 22), 3.Weibel (Lotus 22), 4.Mowle (Lotus 20/22), 5.Buhofer (Lola MK5A), etc.En 2 mots : Encore un plateau assez incroyable en Formule Junior, au point que certains restent sur la touche pour cette course réservée aux auteurs des 35 meilleurs chronos (sur 41 pilotes en lice). Premier d’entre eux, le « poleman » Pierre Tonetti perd son avantage dès le départ et laisse Bruno Weibel et Manfredo Rossi Di Montelera (l’un et l’autre au volant d’une Lotus 22) se relayer au commandement durant la première moitié de course. A l’amorce du onzième tour, Pierre Tonetti hisse enfin sa Brabham BT6 en tête. S’ensuit une formidable lutte à trois qui s’achève sur un doublé italien, Rossi Di Montelera s’inclinant face à son compatriote pour 4/10 de seconde. Premier Français, Stéphane Rey, est sixième.Masters Endurance Legends / Course 1Pour qui ? Les Protos et GT d’endurance de la période 1995 à 2012.Le top 5 : 1.Meichtry (Oreca 03), 2.Leutwiler (Oreca 03), 3.Frieser (Oreca 03), 4.Milesi/Milesi (Porsche GT3 RSR), 5.Engen (Audi R8 LMP1), etc.

En 2 mots : Le nouveau plateau orchestré par Nicolas Minassian vit son sixième et dernier rendez-vous de l’année à Dijon. En l’absence d’une Peugeot 908, les Oreca 03 LMP2 (de 2012) y sont promises aux premiers rôles.

Partis de la première ligne, celles des Suisses Ralph Meichtry et Niki Leutwiler (tous deux déjà vus à plusieurs reprises aux 24 heures du Mans) croisent le fer durant les 40 mn de course. Le premier cité conserve finalement l’avantage sous le drapeau à damier pour moins d’une seconde.

Derrière les deux autres Oreca, Patrice Milesi et son champion de fils (Charles, actuel animateur de la Formule Renault Eurocup) hisse la première GT - une Porsche GT3 RSR plusieurs fois vue au Mans - au quatrième rang. Longtemps arrêté à son stand, l’Américain Travis Engen complète le top 5 sur une exceptionnelle Audi R8 LMP1 de 2005.

HSCC Historic F3 / Course 1

Pour qui ? Les monoplaces de Formule 3 1000 cm3 de la période 1964 à 1970.Le top 5 : 1.Rivet (March 703), 2.Widmer (Brabham BT18A), 3.Spaggiari (Lotus 41X), 4.Derossi (Chevron B17), 5.Timms (Brabham BT21B), etc.En deux mots : Déjà le plus véloce aux essais, le Français Geoffrey Rivet (fils de Vincent, vu un peu plus tôt en F1) confirme ses prétentions dès le début de course au volant de sa March 703. Le Suisse Christophe Widmer (Brabham BT18A) reste dans son sillage dans un premier temps, puis lâche prise au fil des tours. Geoffrey Rivet s’impose ainsi avec autorité, alors que l’Italien Enrico Spaggiari complète le podium après avoir occupé cette position du premier au dernier tour sur une superbe Lotus 41. François Derossi (Chevron B17), quatrième, finit également dans le quarté gagnant du jour. Moins heureux, le Marseillais Thierry Gallo (Tecno ex Jaussaud) a été moins heureux en quittant la scène dans le dernier tiers de la course.Gentlemen Drivers Pré 66 GT Cars / Course uniquePour qui ? Les GT d’avant 1966.Le top 5 : 1.Wolfe (AC Cobra), 2.Voyazides/Hadfield (Cobra Daytona), 3.Head/Head (Lotus Elan), 4.Fenn (Lotus Elan), 5.Mueller (Lotus Elan), etc.

En deux mots : Bien que qualifiés en pole avec leur Shelby Cobra Daytona, Leo Voyazides et Simon Hadfield laissent l’avantage à l’AC Cobra d’Andy Wolfe dès l’entame de cette course de 90 mn. L’ordre demeure inchangé à mi-course puis, une fois Simon Hadfield installé au volant, l’écart fond comme neige au soleil.

La Cobra Daytona est sur le point de s’emparer de la tête à six minutes de l’arrivée quand elle effectue un bref et inattendu passage par les stands. Le sort de la course est scellé !

Triumph Compétition & British HTGT / Course 1Pour qui ? Les Triumph et autos anglaises construites jusqu’en 1981.Le top 5 : 1.Conway (Morgan +8), 2.Vermast (TVR), 3.Hamilton (Marcos 1800), 4.Müller (Aston Martin DB4), 5.Rozema (MGA), etc.En deux mots : Disputée en 30 mn, la première course de ce plateau spécifiquement réservé aux Anglaises tourne dès le départ à l’avantage de la TVR du Luxembourgeois Philippe Vermast, partie depuis la pole position. Alors que la victoire lui tend les bras, son poursuivant immédiat, Paul Conway (Morgan +8) comble son retard en fin de course. Passé en tête à l’amorce du dernier tour, le pilote de Windsor entérine ce nouvel ordre peu après en franchissant l’arrivée avec 125/1000 de seconde d’avance sur la TVR ! Le Néerlandais Robert Hamilton hisse sa Marcos 1300 au troisième rang.Pré 66 Touring Cars / QualifsPour qui ? Les voitures de Tourisme d’avant 1966.Le top 5 : 1.Gardiner/Wolfe (Ford Falcon), 2.Klutt (Ford Mustang), 3.Davies (Ford Mustang), 4.Martin/Haddon (Ford Cortina Lotus), 5.Fenn (Ford Mustang), etc.En deux mots : Le plateau dédié aux voitures de Tourisme du début des « sixties » donne traditionnellement lieu à une unique course d’une heure. Prévue dimanche en ouverture de journée, elle mettra aux prises des pilotes majoritairement venus d’Outre-Manche et des autos particulièrement représentatives de cette époque. C’est le cas de la Ford Falcon Sprint au volant de laquelle se relayeront Mike Gardiner et Andy Wolfe. Détenteurs de la pole, ils partageront la première ligne de la grille de départ avec le Canadien Peter Klutt et sa Ford Mustang. Suivront d’autres autos du même type, mais aussi nombre de Cooper S et de Ford Cortina Lotus.

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