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Nicolas Minassian : "Amener ce plateau en lever de rideau des 24 Heures du Mans..."

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Masters Historic Racing
26 mai. 2019 • 14:00
par
David Bristol
Nicolas Minassian était à Monza il y a deux semaines en qualité de directeur sportif d'IDEC Sport pour l'ELMS, mais aussi en tant que manager de l'Aston Martin Masters Endurance Legends. Il a fait le point avec nous sur sa série et est revenu sur le fait qu'il a repiloté la Peugeot 908 en Italie.Comment se passe la série Aston Martin Masters Endurance Legends ?« Cela se passe très bien. C’est de l’historique certes, mais moderne (rire). Nous n'avons presque que des gentlemen drivers qui veulent se faire plaisir sans avoir la pression, sur des beaux circuits comme ici à Monza. Ils veulent aussi passer du bon temps entre amis, ça fait partie du week-end également, ce n’est pas que du plaisir, que du pilotage. Le seul truc qui n’était pas facile au départ, c’est que ce sont des autos un peu plus compliquées que de vraies voitures d’époque à faire rouler. Beaucoup d’équipes ont un très bon niveau et celles qui n’avaient pas l’habitude se mettent aussi au niveau. Cela prend un peu de temps. Par contre, ce que je remarque, c’est que tout le monde veut rouler dans la voiture qui va la plus vite (rire), que ce soit un amateur ou un pro, c’est pareil. L’engrenage se crée, mais il faut garder cette part de plaisir. »
Quel est le futur de la série ? Comment va-t-elle évoluer ?« Nous avons entre 19 et 22 voitures lors des meetings de course, ce qui est très bien. Le plus difficile est que nous avons perdu pas mal de GT, mais les gens sont plus attirés par les prototypes en ce moment. Chez Peter Auto, avec leur courses, c’est plus tourné vers le GT. Cela nous a enlevé des voitures d’un côté, mais donner l’opportunité de rouler avec d’autres. C’est la concurrence, c’est normal, chacun fait son truc. A Silverstone Classic, je pense que nous aurons plus de 30 voitures. Ça dépend du circuit, de la logistique car ça coûte un peu même si cela reste assez bas. Nous faisons quatre séances de 40 minutes par meeting. Ces voitures sont faites pour Le Mans, on peut donc disputer plusieurs saisons sans avoir de grosses choses à faire sur la voiture. Nous souhaitons garder les prix bas et le plaisir avant tout. »
Vous étiez en course support du meeting ELMS à Monza. Est-ce que cela va se reproduire ?« Je suis content qu’avec Gérard (Neveu, directeur général de l'ELMS et du WEC, ndlr) et l’ACO, nous ayons pu organiser cette course là en lever de rideau des 4 Heures de Monza. J’aimerais faire plus. J’adore l’ACO, je suis badgé Le Mans, donc si un jour je peux amener ce plateau en lever de rideau des 24 Heures du Mans, juste après le warm-up, sur 40 minutes car je ne veux pas faire d’arrêt au stand, ce serait génial pour les spectateurs et pour les propriétaires pour qu’ils puissent se rendre compte de ce que pouvait être Le Mans avec ces autos. Donc faire d’autres courses ELMS serait bien, après il faut voir si c’est possible ! »
Pour cette manche ici en Italie, vous êtes remonté dans votre Peugeot 908. Quel effet cela fait presque 10 ans après ?« Quand tu es pilote professionnel, que tu es impliqué dans un programme comme celui-là, jamais tu ne te dis qu’un jour tu ne remonteras plus dans la voiture. Quand on m’a annoncé que j’allais repiloter la Peugeot, je me suis dis que c’était un truc de malade. La dernière fois que je suis monté dedans, en course, j’avais les larmes aux yeux car je savais que je ne la repiloterai plus. Quand je suis dedans, je me sens comme à la maison. Ce sont les mêmes sensations, les mêmes boutons, j’ai mon siège de l’époque et je rentre dedans (rire). C’était une auto tellement géniale à piloter que quand je me retrouve dedans, j’attaque tout de suite. Elle est préparée par BBM, ils savent comment la faire rouler. Ils ont des gars comme Lionel qui faisait partie de l’écurie à l’époque. Je me régale et la prochaine fois que je roule avec, je prend ma combinaison de l’époque et le casque que j’ai gardé… »

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