Il était une fois les 24 Heures du Mans : l'année 1939
L’édition des 24 Heures du Mans 1939 est la dernière avant le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale moins de trois moins plus tard. Elle est synonyme d’une nouvelle victoire française, le 2e pour Bugatti.
Généralité : Date : 17 et 18 juin 1939 Temps : beau et très chaud 16e édition Longueur du circuit : 13,492 km (3e configuration) Nombre de partants : 42 partants Nombre d’abandons : 22 abandons

Les forces en présence Pas moins de 20 équipages peuvent prétendre à la victoire lors de ces 24 Heures du Mans 1939. Il n’y a qu’une seule Bugatti, la 57C (200 chevaux, 220 km/h) qui est une version Tank du modèle de 1937. Elle a été allégée et suralimentée. Elle fait figure de favorite. Face à elle, on trouve six Talbot dont trois 4.5 litres, huit Delahaye, deux Delage, deux nouvelles Lagonda, et une Alfa 2500 SS de Sommer / Bira.
Faits importants : Au départ, Chinetti / Mathieson (Talbot 4,5 litres) prennent la tête et la gardent jusqu’au premier point horaire. Pendant ce temps, Sommer, double vainqueur des 24 Heures du Mans, abandonne avec son Alfa Roméo. Après quelques heures, les Delahaye et les Delage s’empoignent. La Talbot, qui a mené la course au début, et la Bugatti 57C sont un peu en retrait. La plus véloce des Delahaye 135CS (#15) abandonne suite à un incendie. Pendant ce temps, la Delage #21 de Gérard / Monneret caracole en tête et possède 5 tours d’avance sur la voiture alsacienne qui a été immobilisée suite à un souci de roue cassée. La Talbot de Chinetti / Mathieson abandonne à son tour suite à une sortie de piste. Tout se joue donc entre la Delage et la Bugatti, mais la première nommée casse son échappement et un ressort de soupape. Quarante-deux minutes sont nécessaires pour réparer. Lorsqu’elle repart, la 57C est trop loin et remporte cette épreuve devant donc la Delage et les deux Lagonda.

Quelques faits et chiffres clés : On enregistre 49 autos sur la liste des engagés, mais il y aura 7 forfaits dont une Delahaye, 12 cylindres et une Adler retirée lors des essais. 42 autos sont au départ dont 25 françaises. 15 marques sont au départ, mais aucune nouvelle. Une prime de 1000 francs était attribuée à la voiture de tête à la fin de chaque heure de course. Cette initiative couplée ACO / Le Matin est inspirée par les Six Jours cyclistes. Création de gradins dans toute la zone des stands et de la courbe Dunlop. Les voies d’accès ont été élargies et les possibilités d’accueil des parkings ont été nettement augmentées. La #44 Singer Nine Le Mans Replica est disqualifiée pour ravitaillement anticipé. Il s’agit de la 2e victoire de Bugatti, mais aussi la dernière. Une seule auto engagée, une victoire ! C’est la 6e victoire française depuis la création des 24 Heures du Mans en 1923. Un nouveau record du tour est établi en 5’12’’1. Ce record du tour et la distance parcourue ne seront battus qu’en 1950 ! Wimille et sa Bugatti ont couvert 66,822km de plus qu’en 1937. Victoire et triplé de BMW dans la classe 1501-2000cm3

Les vainqueurs : Au général : Bugatti 57 C #1 (3 251 cm³) de J.-P. Wimille et P. Veyron Distance parcourue : 3 354,760 km Vitesse moyenne : 139,781 km/h Écart avec le 2e : 42 538 km Meilleur temps en course : Robert Mazaud (no 15 Delahaye 135CS) en 5’12’’1 à 155,627 km/h de moyenne Indice à la Performance : Simca Huit #39 (Gordini / Scaron) 14e Coupe Biennale : Simca Huit #39 (Gordini / Scaron)

Vainqueur de catégorie : 1er 3001 à 5000 : Bugatti 57 C #1 (3 251 cm³) de J.-P. Wimille et P. Veyron 1er de 2000 à 3000 : Delage #21 de Gérard / Monneret 1er 1500 à 2000 : BMW #26 de Von Schaumburg Lippe / Wencher 1er 751 à 1100 : Simca Huit #39 (Gordini / Scaron) 1er de 1101 à 1500 : H.R.G #32 de Clark / Chambers 1er 501 à 750 : Simca Cinq # 48 (Alin / Alin)
Photo : Bugatti
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